Le groupe
Biographie :

Ichor est un groupe de deathcore / death metal allemand formé en 2008 et actuellement composé de : Norb (basse / ex-World Escape), Dirk (batterie), Daniel (guitare), Jo (guitare / Massacre The Wasteland) et Eric (chant / Massacre The Wasteland, Stellar Master Elite). Le groupe sort son premier album, "The Siege" en Juin 2009 chez Bastardized Recordings, suivi de "Benthic Horizon" en Octobre 2010, de "Depths" en Septembre 2014, et de "Hadal Ascending" en Décembre 2018 chez Unholy Conspiracy Deathwork.

Discographie :

2009 : "The Siege"
2010 : "Benthic Horizon"
2014 : "Depths"
2018 : "Hadal Ascending"


Les chroniques


"Hadal Ascending"
Note : 17/20

Directement inspiré de la mythologie grecque pour son nom, Ichor revient frapper un grand coup dans le paysage death metal. Créé en Allemagne en 2008, le groupe fête ses dix ans avec un quatrième album. Actuellement composé de Norb à la basse (ex-World Escape), Dirk derrière les fûts, Daniel et Jo (Massacre The Wasteland) aux guitares ainsi qu’Eric (Massacre The Wasteland et Master Elite) au chant, les Allemands ont sorti un premier split en 2009, puis ont directement enchaîné avec un album la même année. Leur rythme effréné leur fait composer et enregistrer leur production suivante en 2010, puis le groupe se calme, nous offrant un album tous les quatre ans. Pourquoi est-ce que je vous explique tout ça ? Pour vous préparer à la mandale que vous allez recevoir.

"Paradise Or Perdition" débute lentement, comme une berceuse à la sauce death metal, pour nous habituer aux sonorités sombres du groupe. Mais soudain, le chant arrive, et avec lui une batterie qui va progressivement s’énerver. Les riffs prennent également du poil de la bête, et plus le titre avance plus la violence est omniprésente. Le son s’éteint progressivement, accompagné de samples, et c’est l’énigmatique "Tales From The Depths" qui prend la suite. Très axée sur un death progressif planant, Ichor réalise ici une performance assez folle en mélangeant des harmoniques dissonantes avec cette rythmique ponctuée de samples lourds. Mais sur la fin, c’est un sample seul qui nous emmène jusqu’à "Black Incantation". Alternant passages saccadés et violents avec des moments lents et lancinants, le titre avance, rampe, s’arrête…

"In Ecstasy" prend la suite, et c’est la même recette que les allemands vont exploiter à travers ce mélange d’harmoniques douces et de rythmique imposante, sous un chant puissant et une batterie qui ne s’arrête jamais. On lorgne vers le black metal pour "A Glowing In The Dark", et on sent que les sonorités torturées sont de plus en plus insistantes, voire même tristes, alors que "Black Dragons" flirte clairement avec le death technique. Les musiciens nous font ici l’illustration directe de leur talent, sans jamais oublier ces racines malsaines et lentes qui les caractérisent. Le groupe continue sur cette lancée avec la virulente "Architects Of The Portal", qui s’apaise cependant sur la fin pour permettre aux guitaristes de placer les harmoniques qui nous font rêver.

Pour une raison totalement inconnue puisque basée sur les mêmes racines, "The March" ne me touche absolument pas avant son outro angoissante, mais "Children Of The Sea" aura raison de ma volonté de ne pas headbanguer sur cet album. La puissance dégagée par ce morceau est assez enchanteresse, et je replonge immédiatement dans cet univers torturé, accompagné de hurlements divins. C’est à nouveau une guitare lead perçante qui nous guide jusqu’au dernier refrain, alors que "Conquering The Stars" démarre avec quelques notes envoûtantes. Mais évidemment, la lourdeur du death metal frappera à nouveau la rythmique, et c’est ainsi que nous arrivons au sample final. Ces bruits presque cosmiques nous lâchent lentement, et l’album se termine.

Ichor a pris le temps de peaufiner cet album et la qualité se ressent à chaque note d’"Hadal Ascending". Que ce soit lors des harmoniques planantes qui s’envolent tout autour de nous ou des rythmiques imposantes qui nous déboulent dessus à pleine vitesse, le groupe sait se renouveler tout en gardant leur base intacte. Si l’expérience live est aussi intéressante, il ne fait aucun doute que les Allemands me verront au premier rang !


Matthieu
Janvier 2019




"Depths"
Note : 18/20

La pochette de "Depths" me fait penser à ce que faisait Suffocation à une certaine époque. La comparaison s’arrête ici ceci dit. L’Allemagne nous présente un de ses fleurons du brutal death, et je peux garantir qu’on a affaire à de très sérieux clients qui sont ici uniquement pour prendre la recette et repartir après le casse du siècle. J’assiste médusé à un déferlement de puissance et de technicité affolante, et niveau poutrage, Ichor et son troisième album s’inscrivent dans la très sélecte élite du brutal death metal. Bombasse ? Oui, grosse bombasse infernale servie sur un plateau d’argent niveau production. J’ai rarement entendu une prod' aussi précise au niveau de la batterie ! Putain, je m’en gratte la tête tellement je suis impressionné par le tsunami de violence auquel j’assiste.

"Apophis" me pousse directement dans le grand bain, ses riffs sont ultra violents, le batteur est un boucher infatigable, le chant et la basse, quant à eux, font corps dans un seul et unique but : la dévastation auditive. Pour le moment, après trois morceaux, je me dis que si ça ne se calme pas, je vais me lasser. Vos désirs sont des ordres chef Chaudar ! "While Giants Sleep" ralentit le rythme pour nous plonger dans les entrailles de la terre parmi les créatures abyssales qui peuplent l’abîme terrestre, comme si en fait, le voyage se faisait dans notre propre cerveau atrophié. La compo est exceptionnelle ! Une fois celle-ci terminée, la chevauchée fantastique reprend de plus belle avec "The Beasts Approach", implacable de précision, résolument brutal death actuel ! Assisterais-je à un des albums qui finira dans mon top 5 en fin d’année ? Je pense que oui ! Le claquage de baigneur est total. Les breaks arrivent tous au moment opportun, et comme je l’ai dit, la production est honteusement géniale. Le nirvana de l'intensité musicale n'est pas loin pour ma part. C'est le gros coup de maitre de ce groupe allemand qui insère les mélodies où il faut, comme si elles étaient issues d’un savant calcul fait sur mesure pour ma pomme. Six morceaux viennent de passer et six atomisations viennent de se produire. En fait, comment est-ce que le batteur peut tenir un rythme aussi infernal ? De quel cerveau malade a bien pu naître cet album ?? "Desire Of The Depths" sera la seconde ballade du skeud, non je déconne, c’est juste un morceau de pur death metal formidablement construit, dans la plus pure et meilleure tradition du death metal.

Ok, où est la faiblesse de ce disque ? Si je devais en citer une, je dirais simplement AUCUNE, ce disque est un truc de malade, un masterpiece comme on dit ! Le troisième album d’Ichor est celui de la maturité et de l’explosion mondiale je pense ! Le mot chef d’œuvre ne s’emploie pas sans mesurer sa portée, je défie simplement n’importe quel fan de death ou de brutal de ne pas accrocher à ce skeud-là. Grand moment assuré par la brutalité et le savoir-faire d’Ichor ! Buy or die !!!


Davidnonoise
Août 2014




"Benthic Horizon"
Note : 16/20

Ichor est un groupe allemand de (suspense / roulement de tambour / ploum ploum ploum) de death, eh oui Mesdames et Messieurs. Il y a deux choses qui augmentent sans cesse ces derniers temps, le prix de l'essence et les albums de death. Alors bon, c'est bien mais faudra voir à pas tourner en rond. Hop, analyse.

Tout commence par une intro glauque, qui pourrait bien cadrer avec un film d'horreur et puis les hostilités démarrent. Blast beat, guitare technique et agressive, chant guttural. Et c'est parti de cette manière pour les 9 titres et 38 minutes que composent cette galette. Les riffs sont très techniques et bien carrés, j'ai adoré les rythmiques, totalement mon style. Quelques passages "mélodiques" par-ci par-là à la gratte sont présents mais j'ai moins accroché. Niveau batterie, c'est plus de la batterie, mais du cardio pour le mec. Blast beat dans tous les sens et quand ça blaste pas, ça double pédalise (oui j'invente des verbes si je veux d'abord !). Le chant est purement guttural, rien de neuf dans les chaumières, mais de la maîtrise. Au niveau du style du groupe, j'aurais dû le préciser d'abord mais il est plus à classer dans le deathcore que dans le pure death. En effet on a droit aux classiques (mais efficaces) breakdowns typiques même si j'aurais aimé qu'ils soient un peu plus lourds, plus appuyés.

Niveau son, du très lourd, son bien mixé et qui bouge bien les enceintes. Niveau artwork par contre, même si j'aime le deathcore je n'ai jamais aimé les pochettes et ce qui les entoure, je n'aime pas les couleurs trop flashy... Voilà donc un album brutal, et hargneux comme il le faut. Pas parfait (à mon goût) mais loin d'être mauvais, Ichor est-il une bonne surprise alors ? Ouais, comme les Kinder !!!


Danivempire
Janvier 2012


Conclusion
Le site officiel : www.depthsofhorror.com