"React"
Note : 16/20
Ibogaïne est un groupe Français (de Marseille pour être précis) que je ne connaissais pas encore et au vu de leur pochette je me suis dit "Qu'est ce que c'est que ce truc encore ?".
En fait le nom du groupe est tiré d'une drogue hallucinogène, voilà pourquoi la pochette est aussi hallucinante !
En parlant de chose hallucinante, leur musique l'est tout autant, car même si la plupart des compos sont énergiques et débridées, ils incluent quelques petites touches que je qualifierais de "spéciales" : guimbarde, effets de guitare bizarroïdes en tous genres, passages funky... En gros c'est une musique de taré qui envoi le pâté.
Figurez-vous également que ce groupe mélange pas mal de styles différents, passant du thrash au doom, de la drum'n'bass au metal des plus progressif. Une formule clairement originale en somme !
La symbiose musicale est plutôt bonne et je peux vous dire que ces musiciens savent maîtriser leurs instruments ; quant aux compositions, elles recèlent pas mal de riffs et structures différentes qui grâce à tout ceci nous absorbe littéralement dans un univers décalé des plus sympa.
Le chanteur... oups pardon, je voulais dire le hurleur... à du coffre et même si quelques passages sont chanté de façon plus claire la plupart du temps, il gueule et gueule encore... j'ai l'impression que ce type s'est échappé de sa chambre capitonnée.
Pour moi le meilleur morceau est la piste "React" qui résume bien Ibogaïne : riffs hâchés bien burnés, petites touches psychédéliques et structures variées; de plus il faut oser taper de la guimbarde dans du metal, ce qui n'est pas courant mais moi j'adore !
Ibogaïne ne sonne et ne ressemble à aucun autre groupe, ce qui est une force donc pour résumer je dirais que c'est une excellente découverte avec beaucoup d'originalité et un bon son.
Je ne pourrais que vous conseiller de vous jeter sur ce groupe si vous aimez les choses qui ne sont pas courantes dans le metal mais qui arrachent en même temps.
"Ibogaïne"
Note : 15/20
Et un autre groupe du sud, des Marseillais plus exactement, où je veux en venir me direz vous ? En fait nulle part. Bref.
Ils nous reviennent après une première démo "Kontahkt", à l'opposé du style pratiqué aujourd'hui, à savoir un changement radical
vers un savant mélange de thrash et de hardcore, asaisonné d'une sauce metal des plus relevées. Mais un style plus communément appelé
"weed metal", pour les intimes, l'intro du maxi nous rassurant sur la véracité de ce fait.
Tout nouveau tout beau comme on dirait, mais pas tout à fait, ibogaine débarque avec un son thrash des plus sale, voix
criarde haineuse, rythmique rapide et rentre dedans, riffs rageurs et une batterie aussi efficace que brutale.
N'y voyez pas un point faible mais plutôt le contraire.
Nos 5 gaillards nous livre un son brut, façon garçons bouchers, les hachoirs en moins, les guitares en plus. Et c'est
ce qui pourrait éventuellement déplaire, et principalement aux fanas de son propre et lisse.
En se concentrant sur les instruments on mettra l'accent sur cette basse, dont on ne remarque qu'après coup la richesse,
mais petit à petit et sous les conseils des plus avisés, on remarquera au fil de l'écoute ces sons particuliers
et particulierement recherchés. Juste une petite parenthèse d'un amoureux du son grave et torturé et du jeu du sieur Lebru,
et sans délaissé sans facon aucune nos autres amis musiciens.
Mais Ibogaïne ne se limite pas à cela, et part quand leur coeur leur en dit, dans des passages "freestyles" aux riffs déconstruits,
l'oreille rentrera en contact avec se phénomène aux minutes 0:28 et 1:38 de "React", ne s'arrêtant pas là,
ils oseront récidiver, vous laisserant découvrir par vous même.
Et comme qui dirait Maité, on garde le meilleur pour la fin, plus exactement "Zombi", dégoulinante et dégueulasse à souhait.
Oh my god, quel haine déversée en 4:23, des riffs lents, monstrueusements bons qui ravieront les oreilles de bons nombres,
inévitablement mon coup de coeur.
Comme son nom l'indique, celle ci pourrait très bien agrémenter un film où nos chers morts vivants préférés auraient le
beau rôle, puissants et crades à souhait.
Au final, un maxi des plus sympatiques que nous livre Ibogaïne, et qui sans doute titillera plusieurs oreilles.
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