Le groupe
Biographie :

Originaire de Bayonne, Hypnosis se forme en 1993 mais son line-up ne se stabilise qu'en 1996 avec Cindy (guitare & chant), Patrice (basse) et Pierre (guitare, chant & machines). Après plusieurs démos, le groupe sort son premier album en 1999 chez Black Lotus Records (Grèce) qui sera bien accueilli en France, leur permettant de faire des premières parties importantes. C'est en 2001, alors qu'Hypnosis sort son deuxième album, qu'ils imposent leur propre style, un cyber death-metal moderne et futuriste. Malgré le départ de Patrice et une période de doute et de lassitude, le groupe revient sur les devants avec "Evilution" dans l'espoir de décrocher un contrat en vue d'un troisième album. En juin 2003, un vrai batteur rejoint Hypnosis et c'est au tour de Nicolas (basse) au mois d’Août 2003. Le groupe a donc repris le chemin des répétitions et travaille avec acharnement à la composition du nouvel album, intitulé "Cyber Death"". Début Janvier 2004, le groupe investit à nouveaux les studios Vortex… Mais Jean-Michel et Nicolas décident de quitter le groupe pendant l’enregistrement... C’est Patrice Abila, l’ancien bassiste qui se charge d’enregistrer les parties de basse de l’album. Fin Janvier, l’enregistrement et le mixage sont terminés, le mastering sera en Allemagne. Entre-temps, Hypnosis a retrouvé un bassiste en la personne de Régis. "Cyber Death" sort en Septembre 2004 sur Crash Music. 2006... nouvel album et nouveau label pour Hypnosis, "Seeds Of Hate" sort en Septembre chez Bent Records. Après une quarantaine de dates qui a conduit le groupe à travers la France, le Belgique, la Hollande, La Suisse, le Luxembourg, l'Allemagne et la République Tchèque, l'album "The Synthetic Light Of Hope" sort en Septembre 2008 chez Great Dane Records.

Discographie :

1999 : "Shadoworld"
2001 : "Humanoid"
2003 : "Evilution"
2004 : "Cyber Death"
2006 : "Seeds Of Hate"
2008 : "The Synthetic Light Of Hope"


Les chroniques


"The Synthetic Light Of Hope"
Note : 17/20

La cyber-machine est relancée... Hypnosis débarque avec un troisième album en seulement quatre ans, et des tournées de plus en plus conséquentes à travers l'Europe ! Fraîchement signé sur le jeune label Lillois Great Dane Records, Hypnosis n'aura pas attendu bien longtemps avant de déverser son cyber-death-metal dans les bacs de France et du Bénélux. "The Synthetic Light Of Hope", cinquième album en date du groupe depuis sa création il y a une quinzaine d'années , marque une nouvelle évolution depuis le dernier opus "Seeds Of Hate" paru il y a deux ans. Le trio Bayonnais cultive de plus en plus son empreinte artistique et les frontières musicales volent en éclats. Les 9 titres de cet album sont les plus brutaux et les plus sombres qu'il m'ait été d'entendre depuis que j'ai découvert Hypnosis, on passe tour à tour de l'indus au thrash, du brutal death ou black metal et enfin du dark metal au death atmosphérique. Le tout est superbement coordonné et passe comme une lettre à la poste ("The Day We Failed", "An Ordinary Day"), les guitares s'allient à la boîte à rythme pour balancer un déluge de riffs glaciaux et dévastateurs ("Dead Is The Sun"), et les voix nous invitent dans le royaume des morts (six pieds sous terre avec Pierre ; dans les cieux avec Cindy). Cette sensation de mal-être est confirmée avec "My Deepest Solitude", morceau chirurgical et ténébreux au possible qui ne vous laissera pas indemne. L'enregistrement, le mixage et le mastering ont été assurés par Pierre dans son Vortex Studio et le résultat est limpide, très agréable à l'écoute, aucun instrument ne couvre un autre. Cet album contraste avec la plupart des productions actuelles au son ultra compressé et surmixé, et il prouve qu'un enregistrement en home studio peut s'avérer largement suffisant ! A l'heure où confier sa galette au producteur de The Haunted ou de In Flames est davatange un coup marketing qu'un réel besoin, Hypnosis fait avec ses propres moyens et s'en sort haut la main. Pour toutes ces raisons, "The Synthetic Light Of Hope" me semble être le meilleur disque du groupe et le plus abouti. Le titre de fin "[Kill Me] When I Dream" est une belle conclusion, mais en même temps aussi une belle fenêtre sur l'avenir !


Petebull
Septembre 2008




"Seeds Of Hate"
Note : 16/20

Hypnosis tiendrait-il le bon bout ? Après 3 albums pour autant de labels, le groupe revient sur les devants de la scène en cette année 2006 avec son quatrième album et une quatrième signature, en l'occurence il s'agit du jeune label Bent Records. Fidèle à son cyber metal à double facette vocale (Pierre et Cindy), Hypnosis remet le couvert avec ce "Seeds Of Hate" qui devrait enfin ouvrir les portes de la reconnaissance à ce groupe actif depuis fort longtemps maintenant. Une nouvelle fois, c'est le groupe lui-même qui s'est placé derrière les manettes pour réaliser cet album et on peut dire qu'il s'en est sorti plutôt très bien. Plus sombre que ces prédécesseurs, "Seeds Of Hate" n'en est pas moins plus brutal, le chant de Pierre est plus guttural que jamais, la boîte à rythme ne donne pas un côté inhumain mais carrément surhumain et les riffs sont d'une puissance rare... cet ensemble n'est pas sans rappeler un cador death / indus de la scène Française, à savoir SUP. Cependant Hypnosis se distingue largement par son côté "cyber" sombre et froid et sutout par le chant toujours aussi atypique de Cindy. Entre extrême brutalité et froideur mécanique, Hypnosis jongle magnifiquement et très habilement, et évite ainsi ce côté décousu que peut avoir un Carnival In Coal, "Soul Mirror" en est la parfaite illustration. Seul petit reproche que j'ai à formuler, la longueur des morceaux. Avec une moyenne de 6 minutes par morceau, Hypnosis a choisi de nous entraîner sur le terrain de la longueur plutôt que sur celui de l'efficacité. Néanmoins, les neuf morceaux de cet album sont suffisamment bien construits pour captiver votre attention du début à la fin. La fusion est habituellement connue pour son mélange entre rap et hardcore mais Hypnosis nous prouve brillamment qu'il est aussi possible de faire de la fusion entre tous les mouvements dark et extrêmes... Alors si le mélange death US + metal industriel + chant atmosphérique vous intrigue / vous fascine, je n'ai qu'un conseil à vous donner, c'est de vous ruer sur ce "Seeds Of Hate" !


Petebull
Septembre 2006




"Cyber Death"
Note : 16/20

Voilà enfin le troisième album d'Hypnosis ! Oui, enfin, car le groupe a pas mal galéré ces derniers mois au niveau de son line-up mais également pour trouver un label, ce qui est chose faite avec le label Américain Crash Music. Pour ceux qui ne connaissent pas Hypnosis, le titre de l'album est on ne peut plus explicite. Le combo Bayonnais pratique en effet un cyber metal que je qualifierai d'innovant et de futuriste. "Innovant" car à l'heure actuelle qui peut prétendre jouer du death metal à l'aide d'une boite à rythme et de séquences electro / indus ? Connaissant Hypnosis depuis "Evilution" (2003), le groupe bénéficie enfin ici du son qu'il lui fallait et le mérite lui revient en grande partie quand on sait que la production a été réalisée par le groupe lui-même, le mastering étant fait au Mega Wimp Sound (Septic Flesh, Malevolent Creation...) de Berlin. Les compos gagnent largement en brutalité, en clareté et en puissance. Parmi les neuf morceaux de " Cyber Death", on retrouve les cinq qui étaient déjà présents sur "Evilution", mais attention ! Ces cinq morceaux en question ont bénéficiés de la production "2004" et ils sont devenus monstrueux. A commencer par "Vortex" qui ouvre l'album et qui sonne vraiment pro dorénavant. Les séquences électroniques ont désormais un grand rôle dans la musique d'Hypnosis, elles apportent leur lot d'émotions, comme on peut le constater sur l'excellent refrain de "My Cell". Le constraste voix death (Pierre) / voix féminine (Cindy) prend également une toute autre ampleur sur cet album. Je trouve les deux voix bien mieux placées et bien mieux utilisées que par le passé. Alors que Pierre se charge des parties brutales dites "death", Cindy place son timbre généralement sur les parties plus atmosphériques, plus mélodiques et plus "futuristes". Le résultat est tout simplement prenant et envoûtant. Cependant, Hypnosis reste avant tout un groupe de death metal brutal comme l'attestent des titres comme "Cyber Song" et "Bleed". A noter sur le CD la présence du clip de l'excellent "Who" (morceau figurant sur "Humanoid") mais qui a été ré-enregistré en 2004 et qui, à mon goût, méritait sa place sur la partie audio. Sur le plan de l'innovation, je pense qu'Hypnosis peut encore nous réserver son lot de surprises. Comment ? Il suffit d'écouter "Deep", qui est une sorte d'intermède electro / indus au milieu de l'album, et on se prend à imaginer Hypnosis remixé par des cadors de la scène electro dark Allemande, style Das Ich et Terminal Choice. Mais cessons de rêver un instant, quelques trente quatre minutes, le temps de se passer "Cyber Death" une nouvelle fois et de se laisser transporter dans le metal futuriste tel que l'a imaginé et réalisé avec brio Hypnosis !


Petebull
Novembre 2004




"Evilution"
Note : 14/20

Cette démo 5 titres d'Hypnosis rappelle assez le Fear Factory des premiers temps, à savoir un death-metal entrecoupé de passages indus / techno. La particularité de ce groupe était, jusqu'il y a très récemment, de jouer sans véritable batteur et de compenser avec des machines. Le premier titre, "Vortex", annonce de suite la couleur. Il part sur un rythme plutôt soutenu style Napalm Death, puis des passages electro / indus chaotiques prennent rapidement la relève. La voix de Cindy vient s'ajouter sur les refrains, non pas pour adoucir les morceaux, mais plutôt pour accentuer le côté hallucinant. Le chant de Pierre, pour sa part, se rapproche étrangement de celui de Stéphane Buriez, on en viendrait presque à croire que le chanteur de Loudblast est venu faire un guest. Sur le plan de la musique, on peut dire qu'Hypnosis fait plutôt dans l'innovation compte tenu que le death-metal est un domaine qui évolue peu. L'apport des machines y est pour beaucoup, elles permettent indéniablement de sortir du death-metal traditionnel. Un groupe qui, de par sa musique et son concept, rappelle pour les plus connaisseurs le groupe The Project Hate. Cependant, enfin un groupe Français qui ne se fond pas dans la masse serait-on tenté de dire !


Petebull
Juillet 2003


Conclusion
A écouter : Generis Of Destruction (2006)

L'interview : Pierre

Le site officiel : www.hypnosismetal.fr.st