Après une introduction ressemblant à une longue litanie qui se pose de plus en plus inquiétante, l'ensemble de Humatronic nous gicle direct à la tronche avec samples en arrière-plan et metal puissant.
De temps en temps laissant place à une transition inquiétante, de sons électroniques et de mélopées de voix, Humatronic nous emmène dans son univers. Le groupe se revendique comme un groupe de metal indus, titre qui n'est pas totalement usurpé à la fois de par sa partie metal, mais également de par le côté mécanique des sons électroniques que l'on retrouve en arrière-plan. Cet album, au fil des morceaux, déverse sa haine froide et mécanique sans temps mort. Grosses guitares, chant possédé et démentiel, partie rythmique dérangeante et schizophrénique ; Humatronic défie les lois de la gravité et de la puissante pour s'appuyer sur un chant dérangeant à souhait, écorché vif.
Le groupe n'a pas d'influences propres, il a su se détacher de celles ci, pour proposer sa propre vision de la musique, son propre ressenti de l'electro indus. Les morceaux restant dans des moyennes acceptables de 3-4 minutes avec placée au milieu de la galette, une longue ode violente de 7 minutes venant renforcer le côté dérangeant et puissant du groupe.
Les samples électroniques sont omniprésents pour les introductions, symbolisant ou introduisant des musiques toutes plus violentes les unes que les autres, avec comme métronome les rythmes syncopés des machines en fond.
Malgré la dominante metal de l'ensemble, les machines et boucles electro agissent comme un fil rouge en fond pour rappeler l'univers dérangeant de Humatronic : à la fois humain et électronique.
Album de très bonne facture de la part de Humatronic, moins electro et plus metal que la plupart de ses confrères avec une véritable science de la composition derrière, ne se laissant pas aller aux travers et facilités que pourraient apporter les samples electro et le classement en musique "indus".
Ce CD est à découvrir, pour ce qui est de la partie live, avec une bonne mise en scène, Humatronic doit taper vraiment le haut du panier.
Y'a pas à tortiller, ça balance sans chercher midi à quatorze heures ! Bonne découverte !
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