Le groupe
Biographie :

La carrière d’House Of Lords a débuté en 1989, avec la sortie d’un album éponyme, encore considéré à ce jour comme l’une des meilleures sorties rock des eighties grâce à son son colossal, à la voix de James Christian et aux capacités des musiciens. Les comparaisons à Whitesnake, Van Halen et Deep Purple ont rapidement placé House Of The Lords sous le feu des projecteurs. L’attention s’est accentuée à la sortie de "Sahara", en 1990. En 1991, le groupe s’est séparé, avant de se reformer sous un nouveau line-up l’année suivante. Cependant, celui-ci a rapidement disparu, et il a fallu attendre l’an 2000 avant d’entendre à nouveau parler d’House Of Lords, de retour avec ses membres d’origine. Après de nouveaux albums et quelques tournées, le groupe a sorti "Big Money", en 2011 ; un disque annoncé comme captivant, et un retour à ce qui a fait le succès des musiciens à leurs débuts. L'album suivant, "Precious Metal", voit le jour en Février 2014 sur le label Frontiers Music. "Indestructible" sort l'année suivante, en Juin 2015. House Of Lords sort son onzième album, "Saint Of The Lost Souls" en Mars 2017. "New World - New Eyes" sort en Juin 2020. "Saints And Sinners" sort en Septembre 2022.

Discographie :

1989 : "House Of Lords"
1990 : "Sahara"
1992 : "Demons Down"
2004 : "The Power And The Myth"
2006 : "World Upside Down"
2008 : "Come To My Kingdom"
2009 : "Cartesian Dreams"
2011 : "Big Money"
2014 : "Precious Metal"
2015 : "Indestructible"
2017 : "Saint Of The Lost Souls"
2020 : "New World - New Eyes"
2022 : "Saints And Sinners"


Les chroniques


"Saints And Sinners"
Note : 15/20

Frontiers Music a substantiellement diversifié son catalogue avec le temps, mais celui-ci se concentre surtout sur les groupes de hard rock moderne et de AOR. Normal donc que la maison de disques ait sous son aile la formation américaine House Of Lords, qui présente ni plus ni moins que son treizième album en carrière.

Perdurer dans le milieu, et ce depuis 1989, est déjà une réussite en soi. Le faire qui plus est en maintenant un son de cette époque, mais tout en évoluant avec une production plus moderne et de son temps est une autre paire de manches. House Of Lords relève les deux défis haut la main. Je n’irai pas par quatre chemins. Autant les guitares sont quand même assez heavy, c’est le plus proche que cet album se retrouve du metal, l’ensemble étant surtout orienté hard rock 80, mais avec une production plus moderne. Pour vous faire une idée, pensez Whitesnake, Scorpions, Def Leppard, Styx, etc. C’est donc dire beaucoup de claviers, des refrains kitsch à souhait, et des power ballads qui auraient fait bonne figure sur les bonnes vieilles trames sonores de films des années 1980.

Malgré que le tout soit assez rock commercial, il faut souligner le travail au niveau des claviers, qui ajoutent une certaine touche "rock progressif". Ne m’écrivez pas pour me dire que je vous ai trompés, on n’est pas en présence de vieux Genesis ou Yes ici, mais d’apparence de progressif. La musique de House Of Lords demeure très accessible, et surtout orientée sur les mélodies vocales.

J’avouerais que ce style de musique n’est pas celui auquel je reviens très souvent, mais je sais reconnaître et apprécié le travail bien fait. Dans un style aussi formaté et prévisible que celui de House Of Lords, il faut certainement être amateur du genre afin d’apprécier leur musique. Si pour vous, la nostalgie du rock des années 1980 est plus forte que tout, eh bien vous aurez avec "Saints And Sinners" de quoi combler celle-ci.


Mathieu
Octobre 2022




"Indestructible"
Note : 16/20

Lorsque l’on reçoit une production de Frontiers Music, on sait très bien à quoi l’on va avoir droit : à du bon rock, du bon hard rock, dont le label s’est fait le spécialiste. Encore une fois, avec cette nouvelle production du label italien, point de déception puisque voilà le nouvel album de House Of Lords, formation américaine de hard rock "classique" qui a débuté sa carrière musicale en 1989.

Si vous ne les connaissez pas, House Of Lords est composé de James Christian au chant, Jim Bell à la guitare, Chris McCarvill à la basse et BJ Zampa à la batterie. J'ai donc aujourd’hui la tâche de vous présenter "Indestructible" (message caché?), le nouvel album de House Of Lords. Malgré les années, les tracas, les tournées, House Of Lords a toujours la pêche. House Of Lords nous offre 11 nouveaux morceaux qui puisent leurs racines au beau milieu des années 80, un album qui sent bon la nostalgie. On a ainsi affaire à un album qui s’adresse aux fans de Bon Jovi, Def leppard ou encore Ratt ou Winger. Avec House Of Lords, on voyage au pays du hard rock, de la mélodie, à l’image du titre "Pillar Of Salt" qui combine et fait entendre à lui seul cette alchimie musicale.

"Indestructible" marque en quelque sorte pour House Of Lords un retour aux sources, un retour au son à la fois heavy, parfois puissant, mais surtout mélodique. Si le groupe a connu quelques galères dans sa carrière, avec ce nouvel album il a le gros mérite de mettre quelque peu les pendules à l’heure et fait passer un message simple : "On est toujours là". Sans être toutefois révolutionnaire ou génial, "Indestructible" fera passer à son auditeur un très bon moment. House Of Lords a le mérite de n’avoir jamais rien lâché, le groupe a su se mettre en stand-by pour mieux revenir et nul doute que ce nouvel album ravira les fans de metal des années 80 quelque peu nostalgiques.

En conclusion, je dirais qu'"Indestructible" est un album sympa qui marque le retour d’un groupe limite culte, porté par la passion de la musique. Gageons toutefois qu’il ne soit pas trop tard et que le groupe ne se perde pas et ne se noie pas dans le flot nombreux des "come back". Un album certes intéressant sans être toutefois révolutionnaire mais soyez rassurés, House Of Lords joue sa partition à merveille.


Vince
Juillet 2015




"Precious Metal"
Note : 16/20

House Of Lords fait partie de ces seconds couteaux de l'AOR / du hard rock mélodique qui ne parvint jamais à se hisser au niveau de ses pairs les plus renommés malgré une promotion conséquente. Après un "Big Money" remarqué en 2011, les voici de retour avec ce "Precious Metal" plein de promesses. Alors, vraiment précieux ce métal ?

D'emblée, c'est la production, puissante et ciselée, qui se fait remarquer ; James Christian n'est pas qu'un bon vocaliste : c'est aussi un bon producteur. Sur le fond, le passage des ans semble ne pas avoir eu de prise sur la technique individuelle des musiciens ; gros son de guitare, chœurs très bien écrits et fort bien exécutés sont au rendez-vous. Ce sont des couleurs "power" ("Battle") qui dominent dans un premier temps, avec d'emblée un solo virtuose, dans un registre classique du genre. On pense à Angra, ou à Dio s'agissant du riffing, et ça fait mouche. De fait, un souffle épique émane de suite du morceau inaugural, ainsi que nous le laissait présager son titre.

C'est certes de l'AOR, mais qui sait montrer ses muscles ("I'm Breaking Free"). Qu'est-ce que c'est bien écrit, intelligent, que les chœurs sont soignés ! Le son est incisif, acéré, agrémenté de touches glam metal des meilleures heures. Et quand ça veut, ça va vite ("Epic"). Toujours présentes, ces harmonies de voix délectables, sans tomber dans l'outrance. Jimi Bell (guitare) signe un nouveau solo pertinent. Dans ce registre de tempo et de style, on pense à un "Scream Of Anger" de Europe. Oui, c'est aussi bien fait que ça.

Cette véritable montée en puissance sur le triptyque introductif de l'album est freinée avec l'arrivée de la quatrième piste, un morceau mid-tempo doux-amer au message simple mais difficilement contestable ("Live Everyday (Like It's Last)"). BJ Zampa (batterie) profite de l'espace que lui laisse le tempo pour lâcher un peu les chiens, et fichtre que c'est bien ; on retrouve cet équilibre tout en maîtrise dont fait aussi montre le guitariste dans ses soli : c'est juste ce qu'il faut, ni trop, ni pas assez. Et la production est toujours aussi impactante. Dans la foulée, "Permission To Die" balance son riff lourd et gras, ses silences laissant la place à Christian pour dérouler sur un morceau de heavy rock qui ménage ses effets avec pertinence.

AOR disions nous ? Alors elle est où la ballade ? Sans trop de surprise, au mitan de l'album : "Precious Metal", titre éponyme, voit les Californiens s'acquitter de l'exercice honorablement, sans bousculer les conventions. L'intelligence dans la composition des premières pistes nous aurait laissé espérer mieux, mais non... Reste une nouvelle fulgurance de Bell à la six-cordes pour son exercice personnel. Et un morceau qui reste construit par des pros du genre, rien à dire. On aurait pu espérer que la seule petite faiblesse de l'album se situe là, mais c'était sans compter sur le neuvième titre, que l'on peut difficilement ne pas qualifier d'instant absurde de l'album ; "Enemy Mine" est de fait introduit par deux voix… auto-tunées. L'entrée en matière est sirupeuse, les claviers sont bien trop devant, et on nous gratifie de claps synthétiques en prime. Une chanteuse prend le micro en alternance avec Christian. Résultat : un titre cliché, franchement kitsch. La piste dispensable de l'album, dommage.

Retour aux choses sérieuses avec "Action", plus formaté pour les ondes contemporaines, avec ce que cela peut induire de passablement impersonnel, tandis que l'album se clôt par un titre AOR / glam pur sucre ("You Might Just Save My Life") tout en efficacité et en intelligence. Dommage que ces vertus aient été parfois oubliées en route vers la fin de l'album. Néanmoins, pas de quoi jeter l'opprobre sur un album très solide, qui restera certainement marquant dans la discographie du groupe.


Loïc Leymerégie
Avril 2014




"Big Money"
Note : 15/20

Lorsque l’on se retrouve face à un groupe qui porte le patronyme de House Of Lords, dont l’album, agrémenté d’une pochette pompeuse, s’intitule "Big Money", et lorsque, en plus de cela, on se rend compte que ce House Of Lords a fait parler de lui pour la première fois au cours des années 80, il devient soudainement aisé de se créer une idée sur le sujet.

Idée qui ne trompe pas, mais il est vrai que ce que l’on s’apprête à l’entendre, les fiches promotionnelles l’ont déjà annoncé : un hard rock mélodique, catchy et puissant, porté par une voix reconnaissable sans difficulté aucune. Ah ça, dire que le timbre rauque, éraillé de James Christian capte les tympans n’est pas peu dire, et Dieu sait ce qu’un tel atout peut aider un groupe à se démarquer ! Bon, il est vrai que dans le genre dont il est question, peut-être plus encore durant l’âge d’or du glam / rock mélodique, les chanteurs talentueux jouaient des coudes pour se permettre d’être remarqués plus que le concurrent, mais, c’est sûr, il n’est absolument pas question d’être blasé quand la qualité se présente : tant mieux pour l’auditeur, après tout ! De plus, qu’on se le dise, les acolytes de James Christian se défendent avec les honneurs : les guitares se veulent variées et, bien que simples, elles jouent sur les ambiances avec aisance, apportant une véritable personnalité à leurs lignes ; le son clair de la batterie réjouit, ainsi que les claviers délicieusement rétros. Avec "Big Money", nous n’échappons pas au format "couplet / pont / refrain / et on reprend !" : amis de la complexité, passez votre chemin ! Bien d’autres savoureront avec plaisir les lignes parfois faciles, peut-être, mais efficaces et entraînantes ("Hologram" en tête).

En fait, c’est évident : les amateurs de rock des eighties trouveront leur compte avec "Big Money", le retour annoncé à cette époque déchue (même si la relève se manifeste plus que d’accoutumée depuis quelques mois maintenant, d’accord, mais ce n’est pas le sujet). Les autres, par contre, se lasseront sans doute très rapidement, malgré les qualités certaines, la faute à un manque de modernité probablement volontaire, mais qui risque de déplaire à des auditeurs habitués à un son différent. Et vous, dans quel camp vous retrouvez-vous ?


Gloomy
Septembre 2012


Conclusion
Le site officiel : www.houseoflordsband.com