Le groupe
Biographie :

Originaire de Strasbourg, Housebound se forme début 1999 et est membre fondateur du collectif strasbourgeois Dirty8. 1999 est une année faste pour le groupe puisqu'il croise la route de Boost, S-Core, Suicidal Tendencies, Crazy Town et enregistre sa toute première démo. En 2002, Housebound part en tournée nationale aux côtés de Crankset puis retourne en studio en 2003 pour enregistrer sa deuxième démo. En Mai 2005, le groupe s'enferme au Bakery Studio de Budapest pour enregistrer son premier album "On A Daily Basis" qui sort dans les bacs en Mars 2006. Un nouvel album est annoncé pour 2010, la première partie ("Winter Blow") sort au printemps 2010, la seconde ("Summer Swing") est prévue pour l'hiver 2010. La suite attendue sera finalement un nouvel EP nommé "Schadenfreude" sorti au début du mois d'Octobre 2013.

Discographie :

1999 : Démo 1999
2003 : Démo 2003
2006 : "On A Daily Basis"
2010 : "Winter Blow"
2013 : "Schadenfreude" (EP)


Les chroniques


"Schadenfreude"
Note : 14/20

Housebound, en voilà un groupe local qui fait dans l'originalité. D'une part, le titre de leur nouveau skeud est en allemand (et signifie littéralement "malin plaisir"), mais en plus chaque titre issu de ce skeud est dans une langue différente. Vous avez déjà vu ça, vous !? Une grande première pour un petit groupe. Mais c'est sûr qu'avec "Schadenfreude" ils passeront un sacré cap !

"Idea Of Progress" est le premier morceau. Aucune entrée en matière, aucun sample, aucune intro, on est d'emblée livré dans l'univers du groupe, c'est-à-dire technique avant tout. J'entends par-là, une absence totale de parties mélodiques ou harmonieuses. Ca se rapproche plutôt du hardcore voire indus par moments avec un chant non growlé mais screamé à fond les manettes. Vous l'aurez compris, le public est bien ciblé. Attention, je ne dis pas que ce morceau est sans conviction, il y a toujours du bon à prendre. Il y a un petit côté "show" et "fêtard" qui s'évapore de ce premier morceau, donc vraiment idéal pour du live qui mettrait à coup sûr, les spectateurs en transe. "Avectü" est le prochain titre. J'avoue ne pas réussir à le traduire, et donc ne pas le comprendre. Mais qu'importe ? Tant que le son est bon, à la limite... et de plus cette ignorance rajoute un charme supplémentaire. On aime tout le mystère ! On note ici quelques passages au chant clair. Un chant qui ressemble plutôt à du parler, mais on en fait abstraction. Les sonorités sont ici très électriques. Certains passages vocaux font d'ailleurs penser à du Marilyn Manson voire à du Brian Molko de Placebo. Toujours aussi techniques et rapidos, les instrus n'ont vraiment pas de répit. C'est jouer pour jouer sans s'arrêter.

Arrive ensuite "Pure Malt". Qu'on soit d'accord, ou pas d'ailleurs, mais plus on avance, plus le côté "rituel" ou "invocation" fait surface. L'univers d'MM est de plus en plus prononcé, et c'est au niveau du chant qu'on le doit. Les cordes y contribuent tout autant, en renforcant ce côté démoniaque. Décidément, ces zicos ne se reposent jamais, ils sont tout le temps actifs et je me demande de plus en plus comment pourrait être l'un de leur concert, s'ils sont autant au taquet ou si la fatigue s'empare plus rapidement d'eux. A confirmer dès que l'occasion s'en présentera ! Aussitôt, on passe directement à la prochaine compo, "El Condor". Cette fois le titre nous vient de l'Espagne, mais sa traduction n'est vraiment pas difficile. C'est marrant que le groupe parle d'oiseau dans ce morceau très énervé. Alors qu'on penserait qu'il s'agirait d'un morceau "tout va bien les oiseaux chantent", on se retrouve plutôt dans un registre énergique, certes, mais tout aussi ténébreux. Remarque, lorsqu'on voit à quoi ressemble un condor, on comprend rapidement le registre associé ! C'est qu'ils n'ont pas l'air très mignons ces drôles d'oiseaux.... et ces musicos non plus ! Mais vous le savez que derrière toute brutalité se cache généralement un coeur attentionné !

On poursuit avec "I.C.B.M". Très long morceau d'ailleurs ! En effet il ne dure pas moins de 9 minutes. 9 minutes !! Et pour une fois, il y a une intro (forcément, parce que 9 minutes de jeu non-stop... Aïe !). Un motif très répétitif qui fait limite mal au crâne à force de se le prendre dans les oreilles. Mais au moins la tension commence à monter et on est enfin prêt à imploser avec l'arrivée du son qui va tout envoyer ! Ou presque... parce que pour l'instant, l'arrivée de la batterie n'envoie... rien du tout. A quand la sauce ? Ca commence à vraiment faire long. Et là quoi ? Le chant, plutôt calme arrive. Euh... ? Alors que l'on s'attendait à une vraie explosion, voilà que nous devons en fait attendre le premier refrain pour l'entendre. Quelle déception ! Du coup je n'aurai pas d'autre façon de qualifier ce morceau que de "tirer en longueur". Dommage mais peut-être que le groupe re-gagnera des points avec le tout dernier titre, "Wyoming Stuntman Douchebag". Ce morceau débute sur une sonorité très stridente, avant de nous livrer, grande surprise, une ambiance rock'n'roll. Avec ce dernier morceau, les Housebound nous paraissent vraiment détendus, prêts à faire la fête et à vraiment s'éclater. C'est comme s'ils étaient enfin dans leur élément, qu'ils jouaient ce pour quoi ils étaient amenés à jouer. Meme si ce côté strident ressurgit, on en fait totale abstraction au vue de l'amusement qui nous étourdit. De plus, je vous avais dit que le premier morceau ne disposait d'aucune intro, eh bien ce dernier dispose lui, d'un final annonçant la fin. Au moins, on aura fini sur un bon point !


Cassie
Décembre 2013




"Winter Blow"
Note : 15/20

Parfois, y a des trucs comme ça, qui vous porte la poisse. Housebound l’a été pour moi, notamment par l’aventure que l’écoute a engrangée. Tout d’abord, à cause des problèmes de Poste, je ne reçois pas le CD. On m’envoie alors les chansons en téléchargement (avec l’accord du groupe, je vous vois venir). J’écoute, et j’écoute. Puis en matant le communiqué de presse, je me rends compte que iTunes a foutu les chansons dans le mauvais ordre. J’avais déjà commencé la chronique, je me mets donc à la retaper. Puis, enfin, j’arrive à récupérer le CD, et là, je remarque qu’en fait non, les chansons étaient dans le bon ordre. Va savoir pourquoi le communiqué de presse a édité un mauvais ordre. Et c’est parti pour du copier-coller de ce que j’avais déjà écrit. Voilà alors, après moult tracas, ce que ça donne finalement.

La première partie de l’album commence par la chanson "Hawkes And Doves", qui est pour moi, la compo la plus aboutie. Imaginez-vous, quand iTunes avait décidé de m’emmerder (mais qu’il avait en fait raison) , c’est cette chanson qui était apparue en premier. Petit flash-back, je suis en train m’énerver en faisant la queue au guichet de la gare de Pagny sur Moselle (bucolique attitude, quand tu nous tiens), et je me dis "bon allez, on décompresse, et on se met au boulot. Allez hop, Housebound". Et là, se lance "Hawks And Doves", je peux vous dire que ça fait une putain d’impression. D’un coup, j’étais plus du tout stressée, je venais de me ramasser une méchante claque. Et je me suis dit "bah dis donc, ça, c’est du morceau pour commencer un album". Avec un tel morceau, on risquait pas d’être déçu par la suite. Parce que contrairement aux autres morceaux, avec "Hawks And Doves", on rentre dans le vif du sujet, c’est tout de suite de la folie, des cris, et c’est seulement à la fin de la chanson que le tout se calme pour laisser émerger les passages groovy/doom (si on peut les baptiser ainsi).

Les guitares se déchaînent. "Good To Go". Même pas le temps de le voir venir, que les riffs violents et rapides s’enchaînent, le côté groovy toujours là, bien sûr, mais qui se fait discret pour laisser les coups parler d’eux-mêmes. On sent qu’on a passé un nouveau chapitre. Un nouveau paragraphe plutôt, vu que le chapitre c’est "Winter Blow". Et là, ça nous "blow", enfin, ça nous la coupe sévère. Ils ont fait fort les petits, nous faisant croire qu’ils étaient tout calmes, et puis VLAN, prends toi ça dans la gueule. Bon, tant qu’on y est, et vu que l’album, enfin cette partie de l’album, ne fait "que" 6 chansons, on peut y aller chanson par chanson. Mais bon, pour ça, faut compter sur la coopération d’iTunes et du communiqué de presse. Ah, fichue civilisation, même plus moyen de faire son boulot tranquillement. Mais bon, je suis une professionnelle, rien ne m’arrête (ou pas).

Et puis voilà, Housebound, quand ils sont lancés, on ne les arrête plus. "Speak Less Say More", c’est là aussi sur la puissance à l’état brut que le morceau commence. Et continue. Et s’enchaîne… Et "The Great Society". Puis après "The Great Society", "Channel #5", vu le nom, on se dit que c’est sûrement une ode à la parfumerie. Chanson qui commence plutôt gentiment, avec des petits samples en fond. Un riff entêtant, plutôt groovy, et une voix pas agressive pour le moment. Jusqu’au refrain, où le chanteur laisse exprimer sa puissance vocale, une voix aux confins des différents genres métalliques, à la fois aiguë et puissante. Une voix lancinante, qui vous transperce. Une voix qui ne laisse pas de marbre. Et sur ce morceau, on peut voir (enfin entendre plutôt) les différents styles pratiqués, puisque certains passages quelque peu doomesques, se font en voix claire. Pour ensuite laisser la place au bruit, si on peut oser dire. Une chanson plutôt percutante, qui ouvre bien l’album. S’ensuit alors "Dear Whoever". Des impressions radiophoniques, des voix samplées. Un chanteur languissant. Là encore, c’est du lent, du lourd. Mais pas du chiant, non justement. Une ambiance pesante, angoissante, qui s’empare de vous. Avec un refrain asséné comme des coups de hache, de la violence brute. Qui boucle plutôt bien la boucle.

En résumé, ce qu’on peut dire, c’est qu’après quelques années de silence, les Housebound, groupe strasbourgeois, sont revenus sur le devant de la scène avec un nouvel album "Winter Blow", qui se caractérise par le fait qu’il est divisé en chapitres. Le second ("Summer Swing") nous sera dévoilé courant 2010/2011. Et pour un come back, c’est plutôt réussi. Tout de même, une aigreur : cette division est assez frustrante, il faut bien l’avouer, parce qu’une fois que l’on a écouté les 6 titres de "Winter Blow", on a vraiment envie d’avoir la suite. On est là, face à son ordinateur/mp3/ipod : "Mais pourquoi, pourquoi, que diable, est-ce que ça s’arrête maintenant ?" Parce qu’en effet, il est indéniable que ce nouvel opus, enfin, cette partie en tout cas, nous donne une pêche d’enfer. Alors un conseil, courrez-y vite, l’acheter, l’écouter, et vous éclater dessus.


ePo
Juin 2010




"On A Daily Basis"
Note : 16/20

Le voici enfin arrivé le premier album de Housebound après 5 ans d'existence du combo strasbourgeois. Composé de 10 titres, cet album nous est présenté dans un digipack trompeur façon présentation pour une célèbre marque suédoise de meubles. Après deux démos plutôt prometteuse, Housebound se jette donc dans le grand bain et est allé préparer sa galette dans le Bakery Studio de Budapest en Hongrie. "On A Daily Basis" emprunte au metal et au hardcore pour un résultat très rock 'n' roll quelque part entre Biohazard et Machine Head s'il fallait situer. Cet ensemble groovy est appuyé par une voix on ne peut plus criarde qui crache toute sa colère. "Dig" pourrait d'ailleurs sortir tout droit du répertoire des défunts Snot tant la ligne de chant et le groove du son s'en rapprochent. Cet album ne laisse que très peu de temps de repis, les compos s'enchaînent et ne nous donnent qu'une seule envie, de foncer tout droit dans le pit pour se défouler ! Quelques passages comme sur "Stay Tuned" nous permettent de reprendre nos esprits quelques instants avant de repartir de plus belle. "Morning Fuddle" et son groove énergique vous donnera littéralement envie de vous taper la tête contre le mur. Vous êtes prévenus, la journée-type de Housebound commence à 3h de l'après-midi et se termine à 1h du matin avec des oreilles qui bourdonnent et une villa qui finit dans un bien drôle d'état (attendez de découvrir l'intérieur du digipack !).


Petebull
Avril 2006




Démo 3 titres
Note : 14/20

Les Housebound nous proposent un skeud qui possède une bonne énergie que l'on ressent dès les premières notes de "Boredom". Ils produisent un metal se trouvant entre Machine Head et Downset mais avec une voix beaucoup plus criarde sur les parties poussives. La basse est omniprésente sur les quatre morceaux de cette démo. Au niveau de la construction des compos, on trouve des couplets ambiants qui permettent d'attendre et de donner du souffle à des refrains très pêchus et accrocheurs. Ces quatre titres sont très bien produits par le groupe lui-même. Housebound mériterait d'être plus connu sur la scène metal nationale. Ce sera, à n'en point douter, chose faite le jour où le groupe sortira son premier album. A suivre de très près !


Keish
Octobre 2003


Conclusion
L'interview : Zed

Le site officiel : www.hsbnd.net