Le groupe
Biographie :

Formé à Tours en 2007, le groupe Holding Sand est composé de Clément Horvath au chant, Franck Grison à la guitare, Coralie Fumard à la basse et au chant et enfin Pierre Sionneau à la batterie. Holding Sand officie dans le modern hardcore mêlé au rock, le groupe enregistre très rapidement leur première démo parallèlement à leurs premiers pas sur scène. C’est durant l’été 2009 qu’Holding Sand passe à la vitesse supérieure en recrutant un nouveau batteur et en enregistrant leur premier EP "Ebb & Flow", qui leur promet de nouveaux horizons sur de nouvelles scènes. Après un premier EP salué par la critique et une tournée prometteuse, Holding Sand sort un nouveau cinq titres "On Sleepless Nights" enregistré aux côtés de David Potvin (One-Way Mirror, Lyzanxia, Sexypop…). Deux années plus tard, le groupe nous propose "Some Things Are Better Left Unsaid", où le groupe nous démontre une nouvelle maturité. Nous voici enfin en 2015, et Holding Sand nous propose cette fois-ci un concept album répondant au nom de "A Life Worth Memoirs".

Discographie :

2008 : Démo
2009 : "Ebb & Flow" (EP)
2010 : "On Sleepless Nights" (EP)
2012 : "Some Things Are Better Left Unsaid"
2015 : "A Life Worth Memoirs"


Les chroniques


"A Life Worth Memoirs"
Note : 17,5/20

Pour son nouvel album, Holding Sand a vu grand, à commencer par l’objet lui même. Qualitatif et très beau, le support et son artwork représentent le visage d’un homme dont on imagine assez facilement le vécu lourd et rude qu’il traîne derrière lui. Une approche visuelle qui séduit immédiatement et qui incite fortement à tenter une approche auditive.

C'est chose faite avec "A Life Worth Memoirs", premier titre mais aussi premier volet de ce concept album organisé en trois parties représentant les différentes étapes de la vie du sujet. Assez rapidement on entre dans un univers dur où les sonorités, à l’image des émotions, sont crues, puissantes, et indélébiles. Avec "Just Make Me A F***ing Sandwich", "Hell-bent" et "Merry-go-round", le premier tiers-temps décoffre, gonflé à bloc comme un poumon qui s’exalte après une trop longue apnée. "Worn Out" annonce un changement brutal, un trouble, la révélation d’un problème latent qui vient finalement d’exploser. Ce évènement ne s’arrange pas avec "Meat Locker" et encore moins avec le précipité "Wreck" malgré le message de détresse qu’on croit parfois percevoir. Fin d’une période avec "Denial, Anger, Bargaining, Depression, Acceptance" où le titre se suffirait presque pour établir un portrait de ce qui se passe dans la tête du gars. Un très bon titre qui tire malgré tout peut-être un peu en longueur. Avec "Lights Out", à l’inverse, tout devient clair, limpide, apaisant. L’horizon s’éclaircit, les fleurs s’ouvrent et "Farewell" nous emmène dans des contrées plus rock, très musclées certes, mais rock. C’est dans la continuité de cette élévation que "Whimpers & Screams" enchaîne, titre sur lequel l’album aurait très bien pu se finir mais Holding Sand en a décidé autrement et ils ont bien fait, puisque "Forever Yours" nous laisse sur un point final en suspend, une ouverture.

Derrière ce concept album, ne se cache pas un coup marketing mais bel et bien un travail de fond, de construction, autour d’un sujet principal. La musique évolue avec l’histoire pour un rendu finalement très aéré. Holding Sand vient en 2015 de livrer l’effort le plus abouti de tout ce qu’il a fait jusqu’ici.


Kévin
Mars 2015




"Some Things Are Better Left Unsaid"
Note : 16,5/20

Encore une pochette teintée de poésie, on peut considérer la discipline comme un art à part entière avec ce quotor qui commence à nous habituer à des artworks très travaillés et visuellement agréables. Dès "Only The Infants Shall Live", le groupe nous montre qu’on ne va pas regretter l’acquisition de "Some Things Are Better Left Unsaid".

Une basse explosive, une batterie puissante juste ce qu’il faut, des guitares tranchantes sans superflu, et une voix à laquelle il est difficile de ne pas accrocher. Cessez de vous méfier, le second titre ("Bound To Go Wrong") est tout aussi emballant, un hardcore moderne qui se trémousse auprès de mélodies efficaces. C’est ce qui constitue la voûte de cet enregistrement avec par exemple "The Future Belongs To Heartless Whores" ou "On Sleepless Nights" ! Mais au milieu de toute cette énergie positive diffusée le long de cet album, une toute autre énergie est délivrée, portée par davantage de mélancolie ("Happy Endings", "Lidocaine", "As From Brazen Trumpets"). "Float" également se situe dans cette veine, et jouit d’un clip alternant une histoire et des images du groupe, plutôt classique me direz-vous, oui mais également plutôt convaincant. Il faut dire que le groupe nous livre un album plutôt bien garni et c’est peut-être la que réside le petit point noir avec certains titres qui sont, bien que réussis, un peu en deçà de la moyenne du CD. Je pense notamment à "An Early Grave" et "It’s All Gone To Nothing" qui, de surcroit, sont à la suite. Concernant le remix de "Superman" sur lequel se ferme l’album, il donne un pseudo-second souffle à un titre qui, après l’écoute de ce nouvel album, nous paraît bien moins convaincant.

Holding Sand parvient à s’acquitter un peu de son côté "teenage" et place le hardcore à la portée de tous en imposant une touche de rock dans les oreilles saignantes des coreux résistants. Holding Sand n’aurait-il pas un public potentiellement plus large que celui de Céline Dion ?


Kévin
Février 2012




"On Sleepless Nights"
Note : 14/20

Après un premier EP très frais, peut-être encore un peu trop jeune, Holding Sand nous revient avec un deuxième opus : "On Sleepless Nights", toujours surfant sur un créneau moderne, un chant très mélo sur une base hardcore. Avec ces 5 titres, Holding Sand délimite bien son répertoire, optant peut être pour la facilité mais surtout sur l'efficacité, et vu que le groupe est assez bon dans leur domaine ca ne peut faire que jackpot. On notera que depuis "Ebb & Flow", leur premier EP, Holding Sand s'éparpille moins au niveau du chant, on oublie le côté brouillon du premier opus pour aller vers quelque chose de plus propre et de plus cerné, avec plus de breaks, moins de phases chant superposées et le tout enveloppé dans une ambiance très pop, très hardcore léger pour passer à l'aise dans divers tympans ("The Future Belongs To Heartless Whores", "On Sleepless Nights", très dansante, bien menée...). Ce qu'on va donc principalement reprocher au groupe c'est son manque d'originalité, la facilité de s'inspirer d'autres combos sans vraiment innover, du coup l'EP atteint une certaine linéarité, sans vraiment mettre en avant un single, un style, une touche perso qui retiendra les auditeurs déjà trop lassés par ce style vu et revu. On concluera tout de même sur une note correcte, Holding Sand n'aura pas de mal à se trouver un public, ils ont en déjà conquis bon nombre d'ailleurs depuis la sortie de leur premier EP, puisqu'ils ont su enchaîner les sorties de certains de leurs titres sur des compils de mag rock et metal. Bref, on attend l'album maintenant !


Lenore
Août 2010




"Ebb & Flow"
Note : 13/20

"Ebb & Flow" est le premier EP du jeune groupe Holding Sand, jeune dans leurs parcours comme dans leur esprit musical. En effet, à la première écoute de ces 4 titres en remarque les influences modern HxC et très pop rock du groupe. Cela ne joue qu’en leur faveur puisque cet EP, très bien enregistré, parfaitement mixé, et à l’imagerie poétique soit dit en passant, surfe sur la vague screamo, mêlant harmonies et dissonances vocales (chant clair et chant crié, masculin et féminin) sur des morceaux bien menés comme "Superman". Ca pourra plaire même si parfois le surplus de "phases" dans les morceaux s’avère pénible, comme par exemple les passages de chant féminin de la seconde voix (Coralie Fumard), qui s’ajoutent au chant parfois trop larmoyant de Clément. Passons, ce premier EP reste un CD très abouti, autant leurs titres se tiennent, avec un style sans faute, un joli packaging, autant l’impression qu’il en ressort est un manque d’âme, car même si Holding Sand est un bon combo, avec une recette qui fonctionne, il y a ce quelque chose qui leur manque parfois, sûrement cet effet un peu trop "teenage" ou pas assez mûr, à vous de juger donc. Vous pourrez d’ailleurs le faire en tout légalité, messieurs dames, puisque l’EP "Ebb & Flow" sera en téléchargement gratuit sur Internet à partir d’Octobre 2009.


Lenore
Septembre 2009


Conclusion
L'interview : Clément & Franck

Le site officiel : www.holdingsand.com