Chronique tardive pour "Winsome Scar", sorti en septembre 2010, c'est-à-dire il y a à présent près d’un an ! Bientôt un an pour le premier album d’Heonia ! Comme le temps passe ! Les Lillois vont prochainement pouvoir souffler la bougie d’un beau succès, en attendant la suite. Je ne connaissais pas "Simulacra" avant d’écouter "Winsome Scar" ; je ne suis donc pas en mesure d’effectuer la moindre comparaison, ni d’évaluer les progrès accomplis depuis. Peu importe, car le résultat est identique : on sent la force du travail et la volonté d’offrir au public un produit propre et soigné. Inutile de chercher très loin pour en venir à cette affirmation : jeter un œil à la pochette et au livret suffit largement, du moins, bien sûr, dans un premier temps. Quelle bonne idée que d’avoir réquisitionné les services d’EvilCampbell, à qui on doit également la magnifique pochette de "Salam", le dernier album d’Arkan, ou encore de "World Under Control" d’Uncolored Wishes, pour trouver légèrement similaire. Bref, ce beau travail mérite d’être salué ! Puisque ceci est maintenant chose faite, venons-en au contenu.

Avec légèrement plus d’une heure de musique, il y a de quoi se mettre sous la dent. Et, bonne nouvelle, c’est un délice ! Comme je l’avouais non sans gène au début de la chronique, je ne connaissais pas Heonia auparavant. Contente de ne pas avoir tardé davantage ! Parce que pour être prometteur, c’est prometteur ! Avec ses influences à la Within Temptation bien digérées, le groupe nous offre un son flirtant avec ses nombreux amours, parfois progressif, parfois plus agressif, parfois tourné vers les ambiances gothiques (comme sur l’instrumental "The Awakening"), le tout porté par le doux chant de Marieke, au timbre en effet fort agréable, bien que semblant par intermittences manquer légèrement de puissance. Encore quelques efforts à fournir à ce niveau-là : cela permettrait sans aucun doute d’offrir aux compositions le petit "plus" qu’elles méritent. Et à Heonia l’occasion de se distinguer avec quelques facilités supplémentaires. Néanmoins, Marieke maîtrise visiblement sa voix, sans quoi le plaisir de l’écouter serait moindre. "Requiem For A Night" et "Broken Toys" sont deux beaux exemples de ce dont elle est capable. La demoiselle est parfois secondée par son acolyte masculin, le claviériste Damien. Retour au très connu syndrome de la Belle et la Bête ! Oh non je ne suis pas mauvaise : au contraire, j’apprécie toujours cette dualité lorsqu’elle est correctement gérée. Et je suis certaine que personne ne viendra ici se plaindre d’un prétendu aspect cliché qui de toute façon n’existe pas !

Le combo ne possède pas encore une personnalité assez forte pour décoller réellement, mais le potentiel, lui, est présent, c’est une certitude (que partagent d’ailleurs des collègues étrangers comme PowerMetal en Italie, Metal Discovery en Angleterre, ou encore Femme Metal, webzine Américain spécialisé dans les formations à voix féminine, pour ne citer qu’eux). J’ai croisé la route d’Heonia avec "Winsome Scar" ; il me tarde déjà de connaître ce qu’il adviendra d’eux. Je suivrai ça, alors suite au prochain épisode !