Le groupe
Biographie :

Henri Et Les Flammes De L'Enfer est formé en 2009 par Henri et un groupe de flammes de l'enfer. Probablement un peu cintrés sur les bords (et même au centre), ils produisent un metal déstructuré, jonglant avec les sonorités punk, hardcore, thrash et rock bien burné. Henri apporte son discours virulent, volontairement décousu, régressif, tournant en dérision les rhétoriques hardcore classiques.   Rapidement, ils sont en mesure de donner leur premier concert au Soundworker devant un public enthousiasmé. En 2010 ils sortent la démo "Brutal Arcade Mode", brûlot témoignant d'une furieuse envie de tout casser. En 2011, Henri Et Les Flammes De L'Enfer tournent et tournent sans cesse dans toute la France. L'album "She Paints" sort en Décembre 2015.

Discographie :

2010 : "Brutal Arcade Mode" (Démo)
2015 : "She Paints"


Les chroniques


"She Paints"
Note : 15/20

Impossible de commencer cette chronique sans relever un fait qui me pose problème (comme ça, c’est fait et on passe au reste) : le son. Étant bien consciente de toutes les contraintes liées à l’autoproduction d’un album, je sais que la recherche du son, le mix et le mastering sont autant d’étapes compliquées qu’un groupe et les techniciens choisis doivent mener à bien. Hors, et ça me peine de le dire, le son de cet album n’est malheureusement pas en mesure de mettre en valeur l’œuvre musicale… Voilà, c’est dit, parlons musique !

Car, il y a du bon. Le groupe propose un hardcore énergique mâtiné de post. L'ensemble est assez rentre-dedans mais la mélodie a aussi sa place tout au long de l'album. J'avoue avoir un peu du mal avec le premier titre, "'She Paints", mais je relève néanmoins la prise de risques au niveau de la structure, même si j'ai personnellement du mal à accrocher (et pourtant je suis une grande fan de Dillinger Escape Plan !). Le morceau suivant, "'Sons Of Fire"' opère dans un registre bien plus simple et pour le coup, efficace, même si je suis pas vraiment convaincue de la pertinence du breakdown de mi-morceau. D'ailleurs, après ce dernier, le titre prend une tournure particulièrement cool, et le final calme permet à '"The Last Mountain To Climb'" d'arriver comme un coup de poing : méga énergique et efficace, il s'agit clairement d'un des meilleurs morceaux de l'album. "'The Escape Blue Print" n'est pas mal non plus cela dit, même si je la trouve un peu plus basique, elle reste tout de même fort sympathique. "The Nonsense Of Our Youth" se révèle bien plus post-hardcore et le résultat est efficace et prenant, bref, il s'agit également d'un des titres que je préfère. Un petit intermède nommé "Before The Storm" et on enchaîne avec "Too Many Birds" qui opère dans un registre plus planant. "Embrace The Tide" prend la relève, et est à mon goût moins efficace que les morceaux précédents, mais heureusement la dernière piste de l'album, "Justice Made Of Blood" renoue avec l'efficacité malgré une légère longueur à mi-morceau.

En conclusion, malgré une prod' un peu faible, "She Paints" se révèle être un album assez sympa, avec quelques prises de risques intéressantes, et une énergie bien présente.


So Faya
Décembre 2016




"Brutal Arcade Mode"
Note : 17/20

Moi j'aime bien les moments de calmes, de douce quiétude quand les papillons volent au ras des pâquerettes et que les doux coquelicots s'offrent aux humeurs d'une douce brise d'été. C'est pour cela que la démo d'Henri Et Les Flammes De L'Enfer augurait du bon, avec son doux artwork digne d'un bon gros "Do It Yourself", avec ses fleurs et son fond verdâtre du plus bel effet.

Hop, une bonne Mongozo Banana pour m'écouter ça. Une bière qu'on attend au tournant car on sait, à sa simple vue, qu'on va être retournés.

Et dès les premières mesures, c'est évident : on va en prendre plein la tronche. Même si le son est un peu craspec (mais c'est ce qu'on aime aussi) les compos incisives d'Henri Et Les Flammes De L'Enfer font mouche tout de suite, avec leur mélange de death punkisant lorgnant sur un bon gros hardcore des familles. Le tout direct dans ta face aidé par un espèce de dingue faisant office de vocaliste qui growle autant qu'il hurle en phrasé typiquement HxC, un batteur très probablement obsédé du gourdin, rendu fou par les coups qu'il donne à tout bout de champ, un bassiste qui groove avec ses doigts en feu et un gratteux qui écrase tout ce beau monde avec des riffs sans pitié, se payant même le luxe de balancer ça et là des mélodies de tueurs du genre entêtantes qu'on se prend à fredonner toute la journée comme un gland (notamment sur l'énorme "The Northstar").

Mais, ce "Brutal Arcade Mode" porte surtout bien son nom dans la stratégie du groupe, une espèce d'attaque frontale de son et de fureur. La fureur, d'ailleurs, c'est bien ce qu'on pourra retenir de cette démo inscrite à grand coup de burin sur le front. Une furieuse envie de tout casser, une incroyable énergie qui envoi balader tout le reste sans concession, balayant tout sur son passage. Le tout au 4.5° degrés avec un groupe qui ne se prend absolument pas au sérieux mais qui envoie comme il faut.

Alors oui, une petite démo de trois titres, c'est peu pour se faire une idée. Mais avec trois titres de cette qualité, nul doute que le groupe fera parler de lui, probablement après la séance de psychologie de groupe qu'ils doivent probablement se farcir toutes les semaines, car oui, ces gars là sont des grands malades !!!

A écouter sans concession les yeux grands fermés en hurlant, après avoir chopé le groupe en live, si vous y avez survécu, bien évidemment...


Groumphillator
Décembre 2011


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/henri-et-les-flammes-de-lenfer-318730935293