Le groupe
Biographie :

En provenance directe de Saint-Etienne, le combo heavy-thrash Heavylution parcourt les routes depuis 2007 pour répandre ses riffs à travers le pays avec puissance et mélodie : une rythmique en béton armé héritée des grands noms du thrash et du heavy (Kreator, Megadeth, Judas Priest, Pantera…) surplombée par des solos cinglants et un chant influencé par Iron Maiden, Edguy ou Iced Earth. A grand renfort de refrains catchy, Heavylution a pu se créer un public fidèle lors de ses concerts, en partageant la scène avec de nombreux groupes français sur la scène metal underground et en ouvrant sur de plus grosses scènes pour quelques grands noms comme Lonewolf, Wizard, Paul Di Anno ou encore Lordi Le groupe a fait en 2013 le pas du premier album après avoir sorti sa démo "Metal Is Our Blood" (2008) et son EP "The Architect" (2011). "Children Of Hate" sort chez Brennus Records le 23 Février 2015.

Discographie :

2008 : "Metal Is Our Blood" (Démo)
2011 : "The Architect" (EP)
2015 : "Children Of Hate"


Les chroniques


"Children Of Hate"
Note : 18/20

La scène française ne cesse de me faire dire que chez nous on n'a pas peut-être pas de pétrole mais on a des groupes de metal ! Encore une fois, j’ai le plaisir d’observer que chez nous on a de sacrées formations. Aujourd’hui, c’est au tour d'Heavylution de nous présenter son premier album "Children Of Hate" avec le concours et le partenariat d’un des labels les plus cultes du paysage musical français : Brennus Music. Pour les présenter, Heavylution est composé de Paul Eyssette au chant, Olivier Dupont et Benjamin Vidal aux guitares, Laurent Descours à la batterie et le très inquiétant Freddy Kroegher à la basse.

Heavylution se positionne dans un style dont nous, les Frenchies, avons le secret de la potion depuis bien bien longtemps, à savoir un heavy speed bien accrocheur dans la veine de formations telles qu’ADX ou Killers mais avec un chant non pas en langue de Molière mais dans la langue du rock n’ "Shakespeare" roll. Autant vous le dire tout de suite, en compagnie d'Heavylution et son premier album "Children Of Hate", on passe un agréable moment. Au risque de me répéter, et j’en suis désolé, recevoir et présenter des groupes français qui s’arrachent comme des beaux diables pour leur musique et la scène, qui la font faire vivre et qui sont, de surcroît, sérieux, sympa et accessibles, on ne peut que les soutenir. Vous allez me demander, et ce premier album ? Eh bien je répondrai tout simplement : ça envoie grave et ça fait du bien : 11 titres pour 57 minutes de bon metal à la française. Si l’album débute sur l’instrumental "The Call" qui sert d’introduction à l’album, on est vite plongés dans l’ambiance et l’univers d’Heavylution avec le titre qui donne son nom à l’album, "Children Of Hate", et là les originaires de Saint-Etienne lâchent littéralement la bride. Ca va vite, c’est mélodique, aucun doute, on est bien dans un album de heavy speed à la française. Si j’ai une attirance particulière pour le chant en français, je vous avouerai que Paul démontre qu’il est un excellent frotman, et je vous avouerai également qu’Olivier, Benjamin, Laurent et Freddy sont tous sauf des manches de pioche... Lorsque l’on parcourt le livret de "Children Of Hate" et que l’on se penche sur les paroles, on se rend compte que le groupe est inspiré par le cinéma (sur le titre "Spirit Never Dies" avec le film La Fontaine de Darren Aronofsky) mais aussi par les mystères du cerveau et les troubles du comportement ("Burn Out") et a invité, histoire d’enfoncer le clou et de bien nous achever, Martin de Korrosiah sur le titre "Balls Of Steel". Autant le dire tout de suite, "Children Of Hate" est une très belle surprise, pour un premier essai on peut dire que c’est une réussite. Heavylution a mis toutes les chances de son côté car un album ce n’est pas seulement des titres mis les uns après les autres, c’est un tout, un ensemble. Un album c’est effectivement un son, un visuel et sur ces points précis, on est particulièrement gâtés ! "Children Of Hate" bénéficie d’un son qui  claque  littéralement, ayant été enregistré et mixé par l’inquiétant Freddy Kroegher au Freddy Kroegher Studio et a été masterisé par Mika Jussila au Finnvox. Et côté visuel, que dire à part "Waouh" ! Le visuel est tout simplement magnifique et est l’œuvre de Stan W.Decker.

Si vous êtes intéressés, et si vous voulez découvrir davantage ce groupe qui mérite votre soutien et que vous êtes un tant soit peu curieux, allez faire un petit tour sur le site officiel d'Heavylution où vous pourrez visionner le clip vidéo réalisé pour le titre "Children Of Hate". Mais n'oubliez pas une chose : aimer la musique, c'est la soutenir. En résumé, "Children Of Hate" se trouve être un très bon album de heavy speed à la française comme on les aime, puissant, technique et mélodique, à la croisée de plusieurs chemins et influences musicales. Puis comment ne pas apprécier un groupe lorsque l’on voit ses membres drapés sur les photos (de Bretrand Carrot) présentes dans le livret, de t-shirts de Megadeth et Iron Maiden... En conclusion, je dirais que "Children Of Hate" mérite plus qu‘un regard, il mérite votre approbation ! Et comme ils le disent si bien : "We hate the world and all those control it !".


Vince
Mars 2015




"The Architect"
Note : 12/20

Originaire de St Etienne, le groupe Heavylution a sorti son premier EP "The Architect" qui comprend 6 titres, mais on découvrira par la suite que l’EP contient en fait 4 car sur les 6 vraies chansons, une sert d’intro et "Reconnection" clôture cette galette. Avec 4 titres, on peut commencer à se faire une idée, bien entendu, de quoi est capable le groupe. "The All Seeing Eyes" ainsi que "Dehumanization" prouvent que le groupe en a dans le ventre, même si cela n'est pas vraiment ma tasse de thé car trop travaillé selon moi. Certes, on sent les influences de Maiden, Judas Priest et autres groupes cultes de la scène heavy metal des années 80, mais l’ensemble ressort de façon assez "prog" pour ma part, le son est légèrement trop travaillé aussi. Ce qui est dommage, car j’ai l’impression qu'on perd en dynamisme et en pureté du son. "Dream Paranoïa" et "Keep Going" sont les deux petites sœurs de celles du dessus. On ressent tout de même des influences power metal, ce qui donne du punch aux compos et ce qui est plus en relation avec la production que nous sert le groupe. C’est très bien travaillé, on ne ressent aucun effet de remplissage, ce qui est un gage de sincérité. Voilà donc une courte chronique pour un CD assez court (malgré des titres assez longs dans l’ensemble). Mais mis à part la production, je reste assez satisfait de l’EP, et je me le réécouterai avec plaisir.


Motörbunny
Janvier 2012




"Metal Is Our Blood"
Note : 14/20

Allez hop, Heavylution nous embarque, avec sa première démo "Metal Is Our Blood", pour un voyage dans le temps vers les racines du metal. Et c’est pas de refus : le hardcore, le death, tout ça, ça finit parfois par être fatiguant.

Sous cet artwork sombre, cette police vieillotte argentée, se cache un opus quasiment voué à rendre hommage à Iron Maiden (cité dans les remerciements !), ou plutôt à toute la New Wave Of British Heavy Metal. Un hommage court (cinq véritables titres), mais efficace. Une introduction instrumentale et le premier morceau, "Warrior" (le meilleur), qui raille l’honneur des guerriers qui meurent au combat, nous emmènent directement dans un monde épique, peuplé de bruits d’épées qui s’entrechoquent. Les riffs sont très clairement heavy ; la voix, claire et old school ; le tout est digne des Maiden, pas rapide, pas saturé (en comparaison au metal contemporain extrême), juste équilibré et très bon, quasi jouissif même sur un petit solo sans prétention. On craint un peu pour la batterie, dont les sons graves sont pas mal étouffés, mais elle se révèle bien plus présente sur le reste de l’album. Passons sur "Betrayers", un peu plus speed mais vraiment simplette ; "Riffolution", "Fear Is Gonna Lead Us" et "Metal Is Our Blood", sans jamais atteindre la richesse de "Warrior", font aussi dans la qualité. La première d’entre ces chansons, plutôt thrash, proche d’un Metallica des premières heures, fustige "la société de consommation et le formatage musical" ; ça dépote, quoique naïf, et après tout c’est vrai : revendiquer Maiden à moins de 40 ans, c’est plus que du courage, c’est de la liberté. "Fear Is Gonna Lead Us", ensuite, traitant de l’hypothèse d’une prise de contrôle de la politique mondiale par le terrorisme nucléaire, comporte des harmoniques au chant assez différentes et une intro et un break heureusement bien menés par un duo basse - batterie qui gagne à être entendu. Enfin, "Metal Is Our Blood", hymne à notre genre musical préféré à tous, notre "common faith", notre "own religion", comme l’appelle ici Paul, clôt tout ça sur une touche heavy qui envoie.

Vraiment, ça sent l’Angleterre des années 80, mais là où Heavylution réussit sont pari, c’est qu’il évite le piège du copier - coller et intègre à son "hommage" une sacrée dose de modernité, grâce à la densité d’une basse et d’une batterie aux influences résolument power voire black. Reste à améliorer l’écriture, parce que si le style impose des paroles en Anglais (retranscrites dans le livret), la candeur qui s’en dégage parfois dissone un peu. Tout comme la voix d’ailleurs, qui pourtant montre par petites touches qu’elle peut mieux faire (sur "Fear Is Gonna Lead Us" et surtout "Metal Is Our Blood" !) mais ne tient pas la longueur.


Cookie
Novembre 2008


Conclusion
Le site officiel : www.heavylution.fr