Nouvel envol pour Haxprocess. Après un premier album indépendant, Lothar Mallea (guitare / chant), Shane Williamson (guitare, Dead Centre, Saturnine), Davis Leader (basse, Dead Centre) et Adam Robinson (batterie) rejoignent les rangs de Transcending Obscurity Records pour créer "Beyond What Eyes Can See", leur deuxième album.
Le groupe attaque en douceur avec "Where Even Stars Die", première des quatre longues compositions qui s’enveloppe de mystère pour nous dévoiler ses quelques mélodies occultes avant de nous exposer à sa technicité et à sa noirceur. Le son reste très brut tout en proposant des patterns travaillés et des accélérations furieuses propices à toutes sortes d’éruptions de leads perçants, mais aussi des moments plus lents et inquiétants qui rythment le flux jusqu’à ce que "The Confines Of The Flesh" ne prenne violemment la suite. Si la rythmique reste féroce de bout en bout, complétées par des parties vocales aussi solides, les harmoniques deviennent de plus en plus chaotiques et incontrôlables, alimentant la dissonance avant de laisser "Thy Inner Demon Seed" lui emboîter le pas et continuer sur cette approche furieuse. Les riffs saccadés s’enchaînent avec un naturel ravageur, alliant rythmique puissante et envolées de guitares inattendues entre deux sursauts, mais le morceau possède également son lot de surprise, comme ce break plus lent vers la fin avant de rejoindre "Sepulchral Void", dernière et plus longue composition qui s’abandonne totalement à la noirceur et à la folie, multipliant les parties agressives mais aussi les petits moments de flottement nécessaire pour redoubler de violence par la suite.
Haxprocess fait partie de cette vague de groupes au son incroyablement riche, que ce soit dans la puissance brute ou la technicité, et bien que "Beyond What Eyes Can See" ne contienne que quatre titres, l’album est toujours aussi dense après plusieurs écoutes !
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