L’heure du deuxième album a sonné pour Hath. Créé en 2014 aux Etats-Unis, le groupe sort
un EP en 2015 puis signe chez Willowtip Records. Après la sortie de leur premier album,
suivi de la réédition de l’EP, Frank Albanese (guitare / chant, Ophidius), Greg Nottis
(basse / chant), Peter Brown (guitare, Ophidius, ex-Dystrophy) et AJ Viana (batterie,
Cognitive, Ophidius) annoncent "All That Was Promised", illustré par Adam Burke (Angel
Witch, Atræ Bilis, Bell Witch, Solstafir, Perdition Temple…).
"The Million Violations" nous enveloppe lentement dans une dissonance pesante et chaotique
avant que les éléments plus lourds n’entrent en jeu, ajoutant une puissance sombre aux
tonalités lancinantes. Les hurlements glaciaux collent à la perfection avec les riffs bruts, qui
dévoilent une part de technicité dans la vague de noirceur, suivie par "Kenosis" et son
agressivité instantanée. L’oppression malsaine se mélange à des sonorités majestueuses,
des parties plus aériennes, puis un chant clair intense rejoint les hurlements, avant que des
leads ne viennent alimenter l’ambiance planante, qui replongera dans l’agressivité abrasive
avec "Lithopaedic". Complexité et harmoniques déchirantes viennent assombrir le mélange
entêtant aux racines old school ravageuses, qui laissera sa place à "Iosis" après un final
accrocheur. Le morceau s’ancre immédiatement dans la puissance brute et directe tout en
créant un voile mystérieux et lourd, que le groupe agrémentera d’harmoniques prenantes
avant que "Decollation" ne vienne nous écraser. Telle une tempête, la composition nous
lacère avec ses leads tranchants et ses parties vocales soutenues par des choeurs, mais
elle nous offre également un moment de répit avant de revenir pour un final saisissant, suivi
par "Death Complex" et ses riffs aux influences prog.
Si la base du morceau reste axée sur
une violence sombre, quelques harmoniques viennent apporter une saveur particulière au
morceau inquiétant, qui deviendra étouffant avant l’avalanche de leads, qui nous mène à
"Casting Of The Self" et sa douceur lancinante. Le morceau est tout d’abord assez lent, puis
la rythmique s’installe sauvagement avec des patterns directs et accrocheurs, qui mélangent
blast et fureur, laissant le champ libre aux hurlements avant de s’éteindre lentement, et de
laisser "All That Was Promised" nous dévoiler sa mélancolie. Elle sera brisée par une violence
rapide, mais également quelques influences lourdes modernes et dévastatrices, qui placent
également des éléments dissonants avant de nous laisser sur "Name Them Yet Build No
Monument", la dernière composition, qui nous écrase consciencieusement avec sa rythmique
aussi majestueuse que puissante. Le chant suivra également cette tendance agressive, et la
fureur viendra finalement se fracasser à nos pieds, laissant une douce et sombre mélodie
refermer l'oeuvre.
Depuis ses débuts, Hath collectionne les retours positifs. Et pour cause, leur mélange
écrasant de black, death et éléments prog balaye absolument tout sur son passage. "All That Was Promised" ne fera pas exception à la règle, en nous offrant un moment d’intensité
brute.
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