"Avenge The Fallen"
Note : 14/20
Mettons les pendules à l’heure tout de suite avant que l’on ne me vilipende et ne m’accuse de mauvaise foi. Ceux qui me connaissent personnellement et / ou qui me font l’honneur de lire mes humbles chroniques connaissent ma "haine" viscérale contre HammerFall. Je ne me cacherai pas et n’essayerai pas de dire le contraire, au nombre de fois que j’ai outragé ce groupe, sans doute aussi souvent que Sonata Arctica.
Ce qui est bien en vieillissant, c’est que l’on s’assagit. Non pas que je suis un nouveau fan converti d’HammerFall, mais bien parce que je suis prêt à mettre un peu d’eau dans mon vin sans alcool. C’est dire combien je prends en maturité !
Ce que j’ai toujours reproché à HammerFall, c’est de refaire, album après album, toujours la même recette. Ils ne sont pas les seuls dans ce scénario, cependant, HammerFall évoluant dans le power metal traditionnel, un style déjà cliché à souhait, de toujours reconduire le même ordre du jour m’horripilait.
Malheureusement, "Avenge The Fallen" ne viendra pas changer la donne. Par contre, ce n’est pas que du négatif pour ma part. En effet, nous avons affaire ici à de vieux routiers professionnels qui connaissent comme le fond de leurs poches les codes et usages du genre. Qui plus est, la production est impeccable. Le tout est puissant et épique, à la hauteur de ce que commande ce genre de metal.
Qui plus est, j’ai toujours apprécié la voix de Joacim Cans et sur cet album, je demeure du même avis. Encore une fois, il livre une performance sans faille, avec des mélodies solides. Malheureusement, pour ma part, cela ne sauve en rien le cruel manque d’originalité. Sans doute que le groupe sait très bien ce que veut entendre sa fanbase et que de faire autrement que d’être sur le pilote automatique serait des efforts en vain. HammerFall ne fera pas demain matin un album d’avant-garde metal progressif et les fans ne le demandent pas de toute manière.
"Avenge The Fallen" ne changera pas mon avis sur HammerFall. Cependant, comme je le mentionnais d’entrée de jeu, je serais de mauvaise foi de tout simplement diminuer le travail du groupe juste parce que cela ne me rejoint pas. Ce sont les fans purs et durs qui décident au final, et je serais vraiment surpris qu’ils n’apprécient pas ce nouvel album du groupe.
"Hammer Of Dawn"
Note : 16/20
A tous les adorateurs de power metal, de heavy metal rétro et de pochettes kitchissimes que ne renieraient pas les graphistes de Heroes of Might and Magic, ne cherchez pas plus loin, le nouvel album de HammerFall, "Hammer Of Dawn", vient de sortir de la presse à disques.
Oscar Dronjak et ses copains (Joacim Cans au chant, Pontus Norgren à la gratte, Fredrik Larsson à la basse et David Walin aux fûts) remettent le couvert pour un douzième effort (depuis 1997 tout de même) et quel boulot ! Aussi réussi et solide que le dernier Saxon, ce nouveau bébé à tout pour plaire !
Ultra bien mixé par Fredrik Norstrom (à qui on doit quelques pépites avec Arch Enemy, In Flames, Opeth, Powerwolf entre autres), l’œuvre commence par un puissant "Brotherhood", assez heavy, que l’on imagine inspiré de la complicité sans faille des plus anciens membres du groupe.
On enchaîne avec "Hammer Of Dawn" justement, et son intro au synthé qui sent bon les années 90. Ce titre, plus power metal joyeux que heavy, est la parfaite alchimie de tous les éléments qui font ce genre musical : voix haut perchée, riff à la triple croche alterné avec des accords sonnants, refrain sous force d’hymne ultra facile à retenir ("Reveries"). Juste après, "No Son Of Odin", continue de nous en mettre plein les oreilles, même si, effectivement, le titre ne présente pas de surprises (encore un refrain ultra catchy, avec des tournures sonores volontairement un peu viking vu le titre). Il n’en reste pas moins ultra efficace et calibré pour les concerts. Tout le reste de l’album est de cette trempe : carré, efficace, mélodique et puissant. Certes, il ne réinvente pas le genre, et ne réinvente pas davantage HammerFall, mais qu’importe le talent est là et le plaisir aussi. Les hymnes précèdent les solos bien sentis à vitesse Mach 2, le tout servi sur des riffs efficaces. Headbang assuré.
Que demander de plus à un groupe qui a déjà vingt-cinq ans de boutique ? Peut-être quelques riffs de guitares un peu plus mémorables et mémorisables et pas seulement des suites d’accords pour accompagner les lignes de chant. En bref, fans d’HammerFall, courrez acheter ce nouveau bébé qui tiens toutes ses promesses.
"Built To Last"
Note : 14/20
"In times when finest steel was no longer considered the crowning of our beloved genre, HammerFall came to the rescue and blew everyone away with melodic finesse and sincerity", et les gens me demandent pourquoi j’ai toujours détesté HammerFall ? Car contrairement à ce qu’avance l’introduction de cette chronique, citation directement prise du document informatif lié avec la copie que je chronique présentement, n’est que pur mensonge. Lors des meilleures années des Stratovarius, Gamma Ray et autres Angra, HammerFall, annoncé en grande pompe en 1997, n’avait rien de nouveau à présenter, et pour moi, a toujours représenté l’apothéose de l’insipide.
Que dire maintenant que le groupe nous offre son dixième album studio de sa carrière ? Rien ! Bon, d’accord, c’est plutôt réducteur et malhonnête de ma part, mais c’est la triste vérité. Le même foutu power metal sans inspiration, sans âme. À titre de comparaison, Sabaton, par exemple, eux, ont su révolutionner le power metal et en faire une bête épique. Oui, la voix de Joacim Cans est solide (d’ailleurs, à m’en pourfendre, j’avais adoré son album solo !), la production est excellente, mais il y a une limite à ce qu’un riff de guitare sans vie peut apporter après trois pièces. En fait, je ne peux m’empêcher en écoutant les chansons de cet album d’imaginer le groupe en concert, exécutant avec virilité ce mouvement de guitare en synchronisme parfait de pure idiotie "true metal" (oui, je m’adresse à toi Manowar !).
Près de vingt ans d’existence, il doit bien y avoir quelque chose que je ne saisis pas ou bien je ne suis pas un "vrai". Je suis pourtant un amateur de Freedom Call, qui ne laisse pas sa place lorsque vient le temps de faire dans la trame sonore bien "cheesy", mais rien à faire, je n’arrive pas à entendre du positif dans la musique d’HammerFall. Arrive "Dethrone And Defy" avec de la double caisse bien rapide, et je me dis "Enfin, la glucosamine fait son effet", l’arthrite sort des poignets des guitaristes. Se pointe alors un petit sourire d’espoir sur mon visage, et bang !, le refrain et son "Made of steel, raise your sword" m’assaille et hop remonte mon déjeuner !
Franchement, le seul point positif que je pourrais apporter est que les gars d’HammerFall peuvent être fiers d’être les Metallica du power metal.
"(r)Evolution"
Note : 16/20
Recevoir une nouvelle production d'HammerFall, pour tout fan de metal qui se respecte (à moins d'être définitivement obtus), c'est toujours un plaisir. Aussi lorsqu'il m'a été demandé de vous présenter "(r)Evolution", le nouvel album des Suédois, je n'ai pas hésité un instant...
19 ans après sa création, HammerFall écume toujours les scènes du monde entier et nous enchante(ra) toujours avec son power metal mélodique. Si, durant sa carrière, le groupe a connu des hauts et des bas, il a le mérite de n’avoir jamais baissé les bras et de s'être sans cesse attelé à la tâche afin de proposer les meilleurs productions possibles. Premier constat : pour le précédent album "Infected", Hector avait disparu, mais devant le mécontentement et la grogne des fans, la mascotte est revenue pour "(r)Evolution" ! A ce sujet, HammerFall nous gratifie et nous offre pour ce nouvel album un visuel tout simplement magnifique.
HammerFall, avec "(r)Evolution", marque quelque peu un retour aux sources, aux basiques, à ce que le groupe sait faire de mieux, sans (r)évolutionner le style ni le genre mais en proposant un album somme tout intéressant et plaisant à écouter.
"(r)Evolution", c'est 11 titres pour prés de 54 minutes de pur power metal classe et sobre. Un voyage aux pays des guitares mélodiques, de la double grosse caisse qui fait remuer la tête mais surtout des refrains à plusieurs voix ou de type chorale.
Si "Infected" avait quelque peu déçu, il faut reconnaître qu'avec "(r)Evolution", HammerFall reprend les choses où il les avaient laissées avec "Threshold" ou "No Sacrifice, No Victory" : des morceaux biens construits, carrés ; HammerFall a pour ainsi dire remis le bleu de chauffe, et est revenu à un power metal plus mélodique, moins agressif qui lui correspond mieux.
Il n'y a qu'à écouter les titres "Live Life Loud" (un conseil à la HammerFall ?), le magnifique mid tempo à la limite de la power ballade "Winter Is Coming" ou le rapide "Wildfire" à la Helloween pour se rendre compte du résultat.
A l'écoute de ("(r)Evolution", on passe (surtout si on aime le power metal) un sacré bon moment, HammerFall se lâche, on est submergé par les solos des guitares et la voix toujours très juste de Joacim Cans.
Au niveau de la production, l'album a été enregistré entre le studio d'Oscar Dronjak, le Black Castle Studio et les États Unis aux Firehouse Recording Studios en compagnie de James Mickaël, qui a travaillé entre autres avec Scorpions et Mötley Crüe.
En conclusion, le single "Bushido" laissait entrevoir un album de qualité, avec "(r)Evolution" HammerFall signe effectivement son retour. On est ravi d'observer que le groupe continue son petit bonhomme de chemin et espérons-le pour longtemps encore !
"Infected"
Note : 14/20
Les Suédois de HammerFall sont de retour ! Deux ans après la sortie de "No Sacrifice, No Victory", le groupe sort cette année "Infected".
11 titres de power metal sortis tout droit de Scandinavie, ça fait plaisir !
Mais les premiers morceaux sont aussi froids que leur hiver, en effet le groupe ne libère pas l’énergie souhaitée avec "Patient Zero", "Bang Your Head", "One More Time", j’avoue ne pas être un grand connaisseur de HammerFall et même si je connais juste le groupe de nom, les quelques morceaux que j’avais écoutés auparavant m’avait laissé de marbre, et ça se confirme avec les trois premières pistes.
Mais malgré ce faux départ, on arrive enfin à quelque chose de plus concluant et plus dans ce que je recherche, en effet "The Outlaw" sera en quelque sorte une délivrance pour le groupe et l’auditeur, on a un morceau très mélodique tout en étant puissant, c’est un peu le but du power metal en même temps.
Bien que "Send Me A Sign" soit une ringardise de power ballade, le titre suivant ne sera pas de la même trempe, et Dieu merci "Dia De Los Muertos" rejoindra en quelque sorte mes propos soutenus pour "The Outlaw" mais avec le côté mélancolique en plus, d’autant plus que le solo est une merveille !
"I Refuse", "666 – The Enemy Within", "Immortalized" suivent le même chemin, et ce n’est pas pour me déplaire. Le côté mélodique et le jeu à deux guitares sont tout simplement maîtrisés à la perfection. N’oublions pas le furieux aux fûts qui aura massacré sa belle durant ces quelques minutes de boucherie power.
Le mixage n’y est pas pour rien, en effet, tout est bien maîtrisé, les guitares ressortent bien dans le mix, pareil pour la batterie ajustée à la perfection, et la voix ne nous cassera pas les oreilles, c’est bon signe, bref c’est du lourd !
On finira sur "Let’s Get In On" et "Redemption", ces morceaux possèdent un petit quelque chose en plus que je ne saurais expliquer, comme si le choix du groupe était de mettre les deux meilleures chansons en dernières positions.
Le groupe nous livre une galette agréable malgré la frayeur du début, mais c’est du lourd, jetez-vous dessus ! HammerFall n’est pas encore rouillé !
|
|