Le groupe
Biographie :

Hamka est un groupe d'ethnic metal niçois formé en 2003 et actuellement composé de : Willdric Lievin (guitare / Fairyland, Kerion, ex-Fantasia), Elisa C. Martín (chant / ex-Dreamaker, ex-Dark Moor, ex-Fairyland, ex-Sabatan, ex-Ebony Ark, ex-Five Cross, ex-Necròpolis, ex-Stoned By Truckers), Alexandre Ardisson (basse / Continuum, DXS, ex-Evok'hate), JB Pol (batterie / Fairyland, Kerion, Warpstone), Julien Negro (guitare / Anthropia, Lord Of Mushrooms, ex-Krysalyd, Harmony, ex-DXS, ex-Kabbal) et Williams Marx (percussions). Hamka sort son premier album, "Unearth", en Décembre 2005 chez Scarecrow Records, suivi de "Multiversal" en Décembre 2017 chez Fighter Records.

Discographie :

2005 : "Unearth"
2017 : "Multiversal"


La chronique


Rares sont les groupes qui, avec comme introduction d’album présentant une envolée théâtrale et orchestrale, proposent autre chose que du power metal. Cliché direz-vous. Et si en plus, je vous nomme Elisa C. Martin, cela vous dit quelque chose ? Les plus attentifs ou dévoués au genre se rappelleront les somptueuses performances vocales de Mme Martin au sein du groupe du nom de Dark Moor, époque où ledit groupe pouvait encore prétendre faire du power metal.

Deuxième album seulement en 12 ans d’existence, et premier depuis 2005, Hamka ne fait pas de compromis. Du power metal dans la pure tradition européenne, avec de surcroît quelques influences "world", rappelant gentiment sans imiter un certain "Holy Land" d’un autre méconnu groupe. D’ailleurs, le ton est immédiatement donné avec l’excellente pièce d’ouverture "World War III", à la double guitare typiquement Helloweenesque mais avec un je ne sais quoi plus puissant, plus moderne, surtout au niveau de la tonalité des instruments. Le groupe va même jusqu’à se permettre un certain niveau progressif rafraîchissant dans la construction de la pièce, insufflant une fraîcheur grandement appréciée dans un style ô combien maintes et maintes fois copié, recopié et re-re-copié.

La pièce suivante, "Earth’s Call", est définitivement un pari risqué. Délaissant la rapidité typique power metal symphonique, le groupe se lance ici dans un morceau à la fois mélodique, progressif et mainstream. Cela détonne et vient piquer la curiosité, surtout avec les claviers se permettant une incursion dans les sonorités asiatiques et des solos de guitares plus proches du hard rock, on a affaire ici à un pot-pourri résolument inventif pour un groupe plus proche du power metal classique. Et pourquoi ne pas pousser sa chance encore plus loin et proposer une pièce à la Europe, au tempo lent, avec en surplus des voix growlées dans le refrain. Cela donne "Hope", et malgré que cela puisse faire sourciller, difficile de prétendre qu’Hamka fait dans la facilité. Qui plus est, le groupe réussit un pari qu’un certain Sonata Arctica avait pour moi résolument perdu avec "Unia". Cependant, n’ayez crainte amateurs de power metal ultra rapide, tout comme moi. Les hostilités sont immédiatement reprises sur "Inner Conviction" qui, avec ses flûtes, ses violons et même du banjo (!), rappellent à nouveau l’effet novateur d’"Holy Land", selon la référence en termes de power metal "ethnique".

La tonalité des guitares est impressionnante, tout comme l’ensemble de la production. C’est puissant et clair à la fois. Tout est à sa place et laisse tout de même la voix d’Elisa bien en avant-plan. Rappelant parfois une certaine Federica De Boni (White Skull), sa puissance et sa portée vocale restent à des lieux de ce que proposent aujourd’hui les nombreux nouveaux groupes metal à chanteuses "pop" ! Tout véritable amateur de power metal qui, comme moi, sans honte, se plaît encore à découvrir des groupes oeuvrant dans ce style hautement méprisé, se doit de jeter une oreille attentive à "Multiversal", le jeu en vaut la chandelle.


Mathieu
Juin 2018


Conclusion
Note : 17/20

Le site officiel : www.facebook.com/hamkametal