2023 célèbre l’avènement d’Haliphron. Annoncé en 2021 aux Pays-Bas par Marloes
Voskuil (chant, ex-Izegrim), Ramon Ploeg (guitare, Bleeding Gods, ex-Debauchery),
Jessica Otten (basse, Bleeding Gods, Dictated, live pour Asagraum et Gaerea), Jeroen
Wechgelaer (guitare, ex-Izegrim), David Gutierrez Rojas (claviers / choeurs, Bleeding
Gods, ex-Kingfisher Sky) et Frank Schilperoort (batterie, God Dethroned, ex-Grand
Supreme Blood Court, ex-Shining), le groupe signe avec Listenable Records pour la
sortie de "Prey", son premier album.
L’album débute avec "Let The World Burn", une introduction orchestrale apocalyptique qui sera
finalement rejointe par les guitares avant de laisser "The Killing Spree" déployer sa rage entre
thrash, death et black metal. Toutes les influences du groupe, complétées par des
hurlements expressifs, nous écrasent sans mal, créant un véritable raz de marée de
puissance brute et accrocheuse renforcé par moments par les claviers majestueux, servi
avec un mix aussi lourd que clair, qui sert aussi bien la rythmique agressive que ce passage
inquiétant avant que les leads ne nous mènent à "Mother Of All Evil" qui continuera d’alimenter
la noirceur. Les orchestrations se mêlent habilement à une rythmique massive, créant une
ambiance oppressante sur laquelle la violence s’écrase avant de laisser le groove froid de
"Perfect Existence" nous mener à des sonorités dirigées par les orchestrations entêtantes et
très présentes. Les riffs suivent ce rythme intense, ponctué par quelques pauses où les
murmures viennent nous hanter, suivi par des leads perçants, puis la charge reprend jusqu’à
"Prey", le titre éponyme, qui développe une mélodieuse mélancolie avant de laisser la
rythmique nous écraser à nouveau.
On sent une approche assez old school dans ce
mélange de fureur majestueuse et de noirceur pesante, confirmée par les hurlements
ravageurs qui laissent quelques sonorités lancinantes apparaître avant que "Human Inferno"
ne renoue avec une approche plus agressive. Tout dans ce morceau est plus lourd, plus
pesant et plus brutal, que ce soit sur les hurlements ou les riffs saccadés, et bien que les
premières notes de "The Resistance" se montrent légèrement plus modernes, on retrouvera
rapidement un son imposant et écrasant. On notera ce break où les parties vocales
deviennent plus ravageuses que jamais, avant de laisser à nouveau place à des riffs
efficaces, laissant "Schizophrenia", le titre bonus, nous dévoiler des mélodies inquiétantes
suivies par les riffs motivants. On retrouvera également un encadrement par des claviers
saisissants, et ce n’est que lorsque ce break plus doux se dévoile que le groupe ne nous
autorise à respirer avant de continuer jusqu’à "Unidentified Mass", le dernier morceau, qui va
une fois de plus autoriser les claviers à mener la charge pour nous ensevelir sous ce bloc de
sonorités imposantes et pesantes.
Les multiples influences d’Haliphron lui permettent de créer un mur de son imposant couplé à
des hurlements massifs, laissant les orchestrations donner un relief appréciable aux
compositions. "Prey" va s’abattre sur vous et vous écraser sans vous autoriser de répit.
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