Le groupe
Biographie :

Haliphron est un groupe de black / death metal symphonique hollandais formé en 2021 et actuellement composé de : Jessica Otten (basse / Bleeding Gods, Dictated), Ramon Ploeg (guitare / Bleeding Gods, ex-Empire Of The Scourged, ex-Debauchery, ex-Houwitser), Jeroen Wechgelaer (guitare / ex-Izegrim, ex-Deluzion), David Gutierrez Rojas (clavier, choeurs / Bleeding Gods, ex-Elleanore, ex-Infinite Dawn, ex-Kingfisher Sky, ex-Magion), Marloes Voskuil (chant / ex-Izegrim, ex-Deluzion) et Paul Beltman (batterie / Weapons To Hunt, ex-Blastcorps, ex-Judgement Day, ex-Passion, ex-River Of Souls, ex-Scrotum, ex-Infinited Hate, Inkarnation, ex-Grindpad, ex-Sinister, ex-Supreme Pain, ex-No Face Slave, ex-S.M.P.). Haliphron sort son premier album, "Prey", en Mars 2023 chez Listenable Records, suivi de "Anatomy Of Darkness" en Octobre 2024.

Discographie :

2023 : "Prey"
2024 : "Anatomy Of Darkness"


Les chroniques


"Anatomy Of Darkness"
Note : 18/20

Haliphron est lancé. A peine plus d’un an après leur premier album, Marloes Voskuil (chant, ex-Izegrim), Ramon Ploeg (guitare, Bleeding Gods, ex-Debauchery), Jessica Otten (basse, Bleeding Gods, Dictated, live pour Asagraum et Gaerea) et Jeroen Wechgelaer (guitare, ex-Izegrim), rejoints par Paul Beltman (batterie, Inkarnation, Weapons To Hunt, ex-Sinister), dévoilent "Anatomy Of Darkness", leur deuxième album studio, illustré par Dimitris Tzortzis (Bleeding Gods, Euphrosyne, On Thorns I Lay…). David Gutierrez Rojas (clavier / choeurs, Bleeding Gods, ex-Kingfisher Sky) est également crédité.

L’album débute l’angoisse avec "Opus Addicere", une introduction sombre mais relativement mélodieuse qui nous emporte vers "Silent Escape" où les riffs se montrent d’abord majestueux avant de revenir à l’agressivité pure, créant des patterns saccadés solides pour accueillir les vociférations. Une double pédale féroce accompagne les parties lead, mais le groupe revient à une approche plus aérienne sur les refrains avant de laisser place aux envolées épiques de "Feasting On Flesh", où l’instrumentale redevient sans attendre très agressive, même lorsque le solo apporte ses touches heavy perçantes. "Black Star" prend rapidement la suite avec une marche oppressante rythmée par des parties vocales très présentes, mais aussi des patterns motivants surmontés de claviers avant de nous offrir un court moment de répit avec le sample introductif de "Buried Truth".

L’extrait qui nous parle de restes humains est rapidement rattrapé par un mélange assez mélancolique qui osera même quelques pointes de choeurs clairs entre les différents hurlements et et riffs efficaces, mais le morceau s’oriente véritablement vers la lourdeur quand les deux voix coopèrent avant de nous lâcher sur "Double Or Nothing" où la déferlante repart de plus belle. Les influences thrash / death conservent le côté abrasif de la rythmique, qui deviendra plus douce avec les claviers et le chant lyrique, puis le groupe passe à un groove glacial sur "Epitome Of Perfection", composition où la section rythmique est mise en avant, mais qui laissera tout de même les cris et harmoniques nous lacérer. Une sirène sonne de temps à autre, annonçant les mosh parts, mais le groupe enchaîne déjà avec "Art Of The Blade", où une voix tempère l’arrivée des riffs, laissant les guitares se mêler aux claviers pour nous assurer des tonalités planantes en permanence. La vocaliste rugit une dernière fois, puis nous laisse avec les premiers instants de l’imposante "Anatomy Of Darkness" où les orchestrations subliment une rythmique ravageuse, mais aussi quelques voix samplées et leads travaillés pour clore l’album en beauté.

Haliphron nous propose avec "Anatomy Of Darkness" une deuxième preuve de sa maîtrise de la violence et de la beauté. Les claviers donnent aux riffs du combo une saveur toute particulière qui n’a rien à envier à leurs pairs, et qui sait se montrer dévastatrice ou au contraire tempérer l’atmosphère lorsque c’est nécessaire.


Matthieu
Novembre 2024




"Prey"
Note : 18/20

2023 célèbre l’avènement d’Haliphron. Annoncé en 2021 aux Pays-Bas par Marloes Voskuil (chant, ex-Izegrim), Ramon Ploeg (guitare, Bleeding Gods, ex-Debauchery), Jessica Otten (basse, Bleeding Gods, Dictated, live pour Asagraum et Gaerea), Jeroen Wechgelaer (guitare, ex-Izegrim), David Gutierrez Rojas (claviers / choeurs, Bleeding Gods, ex-Kingfisher Sky) et Frank Schilperoort (batterie, God Dethroned, ex-Grand Supreme Blood Court, ex-Shining), le groupe signe avec Listenable Records pour la sortie de "Prey", son premier album.

L’album débute avec "Let The World Burn", une introduction orchestrale apocalyptique qui sera finalement rejointe par les guitares avant de laisser "The Killing Spree" déployer sa rage entre thrash, death et black metal. Toutes les influences du groupe, complétées par des hurlements expressifs, nous écrasent sans mal, créant un véritable raz de marée de puissance brute et accrocheuse renforcé par moments par les claviers majestueux, servi avec un mix aussi lourd que clair, qui sert aussi bien la rythmique agressive que ce passage inquiétant avant que les leads ne nous mènent à "Mother Of All Evil" qui continuera d’alimenter la noirceur. Les orchestrations se mêlent habilement à une rythmique massive, créant une ambiance oppressante sur laquelle la violence s’écrase avant de laisser le groove froid de "Perfect Existence" nous mener à des sonorités dirigées par les orchestrations entêtantes et très présentes. Les riffs suivent ce rythme intense, ponctué par quelques pauses où les murmures viennent nous hanter, suivi par des leads perçants, puis la charge reprend jusqu’à "Prey", le titre éponyme, qui développe une mélodieuse mélancolie avant de laisser la rythmique nous écraser à nouveau.

On sent une approche assez old school dans ce mélange de fureur majestueuse et de noirceur pesante, confirmée par les hurlements ravageurs qui laissent quelques sonorités lancinantes apparaître avant que "Human Inferno" ne renoue avec une approche plus agressive. Tout dans ce morceau est plus lourd, plus pesant et plus brutal, que ce soit sur les hurlements ou les riffs saccadés, et bien que les premières notes de "The Resistance" se montrent légèrement plus modernes, on retrouvera rapidement un son imposant et écrasant. On notera ce break où les parties vocales deviennent plus ravageuses que jamais, avant de laisser à nouveau place à des riffs efficaces, laissant "Schizophrenia", le titre bonus, nous dévoiler des mélodies inquiétantes suivies par les riffs motivants. On retrouvera également un encadrement par des claviers saisissants, et ce n’est que lorsque ce break plus doux se dévoile que le groupe ne nous autorise à respirer avant de continuer jusqu’à "Unidentified Mass", le dernier morceau, qui va une fois de plus autoriser les claviers à mener la charge pour nous ensevelir sous ce bloc de sonorités imposantes et pesantes.

Les multiples influences d’Haliphron lui permettent de créer un mur de son imposant couplé à des hurlements massifs, laissant les orchestrations donner un relief appréciable aux compositions. "Prey" va s’abattre sur vous et vous écraser sans vous autoriser de répit.


Matthieu
Avril 2023


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/haliphronofficialband