Le groupe
Biographie :

Haemorrhage est un groupe de goregrind espagnol formé en 1990, et actuellement composé de : Luisma (guitare, chant / Depopulation Department, Hierarch, ex-Avulsed, ex-Devourment, ex-Out Of Control), Lugubrious (chant / ex-Heavenshore, ex-Lugubrious, ex-Unethical), Ramón Checa (basse, chant / Badfare State, ex-Greenfly, 20 Years Old, In Da Ketth Surf), Ana Belen de Lopez (guitare / Depopulation Department, Hierarch, Ana Haemorrhage, ex-Arkangel, ex-Mortal Hausen, ex-Out Of Control) et Daviti (batterie / Fahrenheit212, ex-Agoroth, ex-Infected Plague, ex-Insidious War, ex-Moñigo, ex-Omission, ex-Sepulcration, ex-The Sweet Metal Band, ex-Dismorph, ex-Altair).

Discographie :

1995 : "Emetic Cult"
1996 : "Grume"
1998 : "Anatomical Inferno"
2002 : "Morgue Sweet Home"
2006 : "Apology For Pathology"
2011 : "Hospital Carnage"
2017 : "We Are The Gore"
2025 : "Opera Medica" (EP)


Les chroniques


"Opera Medica"
Note : 18/20

Nouvelle opération pour Haemorrhage. Avec ce nouvel EP intitulé "Opera Medica", Luisma (guitare / choeurs, Depopulation Department, ex-Avulsed), Lugubrious (chant), Ana Belen de Lopez (guitare, Depopulation Department) et Daviti (batterie) - aidés par Dani Álvarez (basse, Frozen Dawn) - annoncent également leur première collaboration avec le label Hells Headbangers Records.

"Scalpels, Scissors And Other Forensick Instruments" débute avec une voix samplée et une scie électrique, puis les divers outils sont demandés pour accompagner les premiers moments de cette rythmique saccadée, d’où finiront par émerger les grognements sauvages. Le son crasseux se répand même jusqu’au solo torturé, puis "Polyclinic Abattoirs" prend la suite avec des patterns énergiques et accrocheurs dans la plus pure tradition du grind et de sa rage contagieuse. "Obstetric Phantom" propose ensuite un son assez lourd où les riffs abrasifs se développent, profitant de moments de lenteur pour exploser plus fort, puis on enchaîne avec les vagues de violence de "Nomenclator Pathologicum" qui frappent régulièrement en incluant des leads curieusement inquiétants pendant que le vocaliste rugit. L’EP prend fin avec "Deathevokation", reprise de la légende suédoise Dismember, à laquelle le groupe appose son style gras pour compléter l’évidente violence déjà présente sur le morceau d’origine, et affirmer des racines death puissantes.

Les chirurgiens d’Haemorrhage ont encore charcuté leurs riffs grâce à des sons aussi gras et acérés que gores et agressifs. "Opera Medica" ne changera probablement rien à votre métier si vous ne l’aimez pas, mais il vous assurera un bon quart d’heure de headbang !


Matthieu
Mai 2025




"Hospital Carnage"
Note : 07/20

Ahhh, le nouveau Haemorrhage est enfin en ma possession ! Faut dire que je suis les Espagnols depuis leur tout début, mais faut bien dire que depuis leur très bon "Morgue Sweet Home" de 2002, leur musique -un gore-grind absolument pas en finesse, frappant fort et dans les coins les plus rugueux possible sur une bonne grosse thématique d'hopital ne variant pas d'un iota- est devenu très personnelle. Les fans (dont je fait rigoureusement parti) n'ont pas cesser d'affluer dans les rangs des Espagnols. Et c'est vrai que depuis, la qualité des compos, leur brutalité d'une douceur et d'une finesse dignes d'un blast beat pendant une scène finale de torture issue du pire film de snuff Brésilien ne s'est jamais démenti. Ainsi, chemin faisant aprés le trèèèès bon "Apology For Pathology", un DVD et divers splits saignants, le combo était attendu, surtout après leur signature chez les ptits gars de chez Relapse.

Et donc, le voilà. J'en profite pour m'ouvrir une bonne Mort Subite, pour le genre on fait pas mieux.

Autant dire que j'ai gâché une bière quoi.

Non parce que c'est quand même un gros gâchis cet album. Entre les blast-beats étrangement absents, les mélodies qui s'envolent, le son bien propre sur lui et l'ennui profond qui vient poindre le bout de sa chope par moments, on peut dire que ma bière m'a bien plus intéressé que le skeud.

Pourtant, putain quoi, c'est les Haemorrhage quoi, putain ! Mais non, la sauce ne prend pas et les toubibs fous ne vont perturber que le clébard du voisin (qui de toute façon passe ses journées à aboyer). Où est passé le génie brutalement dérangé des Espagnols ? Est-ce qu'il est passé à la trappe, concession inévitable quand un groupe veut un peu évoluer ? Est-ce que le son a été sacrifié sur le même autel ? Tout cela aurait été oublié durant les innombrables lives et splits qui ont suivi l'énorme "Apology For Pathology" ?

Ah non. On me fait savoir dans le fond de la classe que c'est le sacro-saint dollar qui pourrait bien être, là encore, derrière toute cette sombre histoire. Ben oui, quand on signe chez du lourd, il faut croire qu'on doit arrêter de faire des bons trucs pour se cantonner à faire de la merde en barre.

Faut reconnaître au skeud qu'il est entraînant. Les morceaux sont -probablement- calibrés pour du live mais alors pas du tout mis en valeur sur la galette, c'est pas possible autrement, c'est les Haemorrhage quand même... Reconnaitre aussi que l'artwork est bien chiadé contrairement à l'habitude et que le CD calera bien mon armoire. Pour le coup, le skeud porte bien son nom, tant le Carnage est insoutenable.

Ma conclusion ? Cramez ce skeud. Rabattez-vous sur les géniaux "Morgue Sweet Home" ou "Apology For Pathology".

Autant pour ma Mort Subite pour le coup. La prochaine fois que je chercherai un skeud un peu agressif, il est probable que Lady Gaga saura mieux envoyer du bois mort que les Haemorrhage.

Condoléances.


Groumphillator
Novembre 2011


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/haemorrhagegore