Le groupe
Biographie :

Fort d'une expérience de la scène avec pas loin d'une centaine de concerts au compteur, dont déjà une tournée européenne (Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Pologne, Slovaquie, Hongrie et Italie), une tournée avec les Danois d'As We Fight, une suivante avec Neaera et Maroon, des premières parties avec entre autres : Aborted, Fear My Thoughts, Arkangel, Terror, L'Esprit Du Clan, Guilty Of Reason revendique son statut de groupe de scène. Avec des influences très diverses entre Heaven Shall Burn, Unearth, ou Slayer, ils ont su trouver la combinaison parfaite entre l'énergie du hardcore, la puissance du death metal et la mélodie tendance épique du heavy.

Discographie :

2005 : Démo 5 titres
2007 : "When Reason Disperses The Darkness Of Pride"
2013 : "Shades Of Sanity"


Les chroniques


"Shades Of Sanity"
Note : 19/20

Guilty Of Reason, un groupe local originaire de Strasbourg qui existe depuis bientôt 10 ans mais qui pourtant commence à peine à émerger maintenant. En cette année 2013, ils nous ont sorti un album intitulé "Shades Of Sanity" et dont la release s'est faite dans le cadre du festival Artefacts qui était organisé à la Laiterie de Strasbourg, réunissant plusieurs groupes locaux. A présent une petite chronique s'impose et c'est dès lors que je m'exécute.

Le premier morceau "Give Up" fait direct frissonner. A peine les premières notes entendues, et c'est fini, on est déjà loin, emportés dans l'atmosphère du groupe. Il s'agit d'un metal aux influences death et hardcore plutôt gentil, mais qui est tout de même mené par un chant growlé bien grave. Très grave. Mais pour en revenir à l'adjectif "gentil", non loin de moi de penser qu'il s'agit de musique pour enfant, mais plutôt qu'il s'agit de sonorités très abordables, qui ne dérangent pas, qui n'agacent pas. C'est vraiment un son supportable tant sur la qualité du mixe que sur le son joué en lui-même. C'est clair, pour un premier morceau, c'est plutôt une réussite. Je retrouve ce petit côté supportable sur le deuxième morceau, "In Violence We Trust" et cette fois il n'y a plus de doute, c'est vraiment le mixe final qui adoucit la musique. Ce n'est pas un reproche, au contraire c'est doublement appréciable à l'écoute et ça permet d'écouter l'album d'une traite sans se faire saigner les oreilles. En revanche en concert, ça doit être une autre paire de manche ! Le son doit très certainement envoyer et cette fois plus de gants à prendre avec les auditeurs ! "Lies Don't Make Friends" est d'ailleurs un morceau qui doit être bien énervé en live. On l'imagine par différents indices évident telles la ligne du chant, les coupures brutes des instruments, la batterie qui cogne pas mal... etc. Sinon arrive ensuite "Last Day". On arrive de plus en plus à apprécier le chant qui commence à couler de source. L'envie de secouer sa tête dans tous les sens se fait de plus en plus ressentir. La musique de Guilty Of Reason est de plus en plus convaincante. On attend la suite avec impatience !

"Dig Your Grave" débute sur une intro assez intéressante. Il s'agit là d'une intro composée uniquement de la voix hyper grave qui délivre un message, non pas de façon chantée mais parlée. Et le reste de la chanson est tout aussi pertinent d'ailleurs, dans la mesure où rien est à contredire. "Disease" est un morceau qui doit vraiment poutrer en live. La partie instrumentale fait qu'en live elle ne peut qu'être bien accueillie. C'est de loin mon morceau préféré de l'album. Ca envoie, ça a des parties plus reposantes qui sont très appréciées et tout à fait à mon goût et musicalement c'est du bon. La présence de la double est vraiment un plus sur ce titre et le tout rend vraiment quelque chose bien. Ca promet ! Avec "Lost Way", on comprend très vite que le groupe fait dans la progressivité. Plus on avance, plus les titres sont dynamiques, métallisés. On met complètement la douceur de côté et on se concentre sur la brutalité. Bon, il y a brutalité et brutalité hein. Ici c'est de la brutalité à la cool, mais mine de rien ça correspond bien au groupe et ça fait du bien d'avoir ce côté "énervé" qui nous envahit.

Enfin sonne l'heure du tout dernier morceau, "Delta Charlie Delta". Et autant vous dire que ce titre a parfaitement sa place en dernière position. Il s'agit véritablement d'un final digne de ce nom. Allez, pour la peine je vais vous le décrire ! Il débute sur un trio basse / guitare / batterie, laissant rapidement place à une partie très mélodique (ce qui leur change mais que je dois l'admettre, est magnifique). Le chant fait brièvement son apparition, il pousse des "cris" de part et d'autre, puis silence complet. On entend la respiration du chanteur, qui fait froid dans l'dos d'ailleurs, puis la musique reprend de plus belle. J'approuve de plus en plus cette cellule rythmique et mélodique répétitive. Les cris refont surface, cette fois-ci plus intensément, comme si un démon tentait de prendre possession d'un corps mais que celui-ci lui résistait (j'ai de l'imagination, je l'admets). Et voilà que s'achève cette sublime chanson ainsi que cet album qui vraiment m'aura impressionné du début à la fin. Chapeau bas, les artistes !


Cassie
Décembre 2013




"When Reason Disperses The Darkness Of Pride"
Note : 15/20

Après une démo remarquée qui leur a permis de partager la scène avec des formations telles que Betzefer, Watcha, L'Esprit Du Clan ou encore Arkangel et As We Fight, Guilty Of Reason franchit un nouveau cap avec ce premier album 12 titres intitulé "When Reason Disperses The Darkness Of Pride". Alors examen réussi ou pas ? Je serais tenté de dire oui ! Dans l'épreuve "deathcore qui lamine", le groupe obtient la mention "très bien". Les compos ne sont certes pas des plus originales mais dans un style deathcore à la fois brutal et mélodique comme savent si bien le faire Heaven Shall Burn, Guilt Of Reason s'en sort très bien et n'a pas à rougir de la comparaison. La petite touche mélodique nous permet d'ailleurs de ne pas sombrer totalement sous le poids de la violence des riffs et des voix. La principale surprise de l'album survient avec le titre "Les Chemins De l'Enfer et ses paroles en français... preuve que le français a aussi sa place dans la musique "brutale". La raison pour laquelle Guilty Of Reason n'obtiendra finalement que la mention "bien" vient du fait que la production n'est malheureusement pas au niveau. Le son des guitares est beaucoup trop aigu à mes oreilles, celui de la grosse caisse est un poil trop fort et le chant se retrouve parfois noyé dans cette déflagration de violence. Ceci dit, il ne s'agit que d'un premier album alors je serai indulgent, et j'encourage le groupe à poursuivre dans cette voie pour que le deathcore ait aussi des représentants sérieux en France.


Petebull
Juin 2007




Démo 5 titres
Note : 12/20

Ce qui frappe d’entrée c’est l’énergie et la violence qui, dès l’intro de batterie vous promet une démo qui devrait vous calmer pour un moment. La suite est un enchaînement de breaks assassins et de blast beats furieux, le tout agrémenté de deux chanteurs dont on a du mal à distinguer les différences mais qui malgré tout renforce avec brio la tempête sonore que promet l’écoute de ce "8". Première démo très prometteuse de ce jeune groupe Mulhousien, influencé par plusieurs styles (HxC / heavy-thrash / grind), elle devrait à coup sûr ravir les amateurs de pain dans la gueule auditif. Le son est autoproduit, cela s’entend, mais impossible pourtant de leur jeter la pierre car le résultat est, malgré une mise en place pas toujours parfaite (le solo de "Enemy" ou l’intro de "Vicious Circle" par exemple), bien au dessus de ce que nous pouvons entendre en matière de production maison. Membre de l’ultra actif collectif Underscore Lab, voici un groupe qui doit être dévastateur sur scène et qui mérite aujourd’hui nos encouragements, leur première démo aurait pu être travaillée au clic pour plus de clarté mais l’expérience fera de Guilty Of Reason un groupe sur qui il faudra bientôt compter…


Crass
Avril 2006


Conclusion
L'interview : Le groupe

Le site officiel : www.guiltyofreason.bandcamp.com