Le groupe
Biographie :

Après de nombreux changements de line-up, GTI (Grotesque Through Incoherence) se stabilise avec l’arrivée de guillaume au chant en Novembre 2001. Trois mois plus tard, les concerts commencent avec la nouvelle formation et le groupe enregistre dans la foulée son premier 4 titres auto-produit en seulement deux jours, et avec des moyens plutôt réduits, mais le résultat est prometteur. En 2003, GTI est devenu un groupe incontournable de la scène metal Nantaise, et compte élargir son champ d’actions avec un objectif essentiel : tourner. Début 2004 : Yvan vient renforcer le groupe au poste de guitariste. La cohésion et la complicité des musiciens font que les nouvelles compositions sont plus matures et accessibles, ce qui les entraînent à enregistrer leur premier album : "Utopia City" au drudenhauss studio (Anorexia Nervosa, Eradicate…). Le goupe signe ensuite la sortie de son premier album sur le label Several Bleeds Records. En 2006, c'est au tour du deuxième album, "One Thousand Blasting Words".

Discographie :

2002 : Démo 4 titres
2004 : "Utopia City"
2006 : "One Thousand Blasting Words"


Les chroniques


"One Thousand Blasting Words"
Note : 16/20

Il y a plusieurs façons d’envisager le grind. GTI s’est employé à trouver la sienne, et il a fait mouche. Fî de la machine à moudre brutalement violente et violemment brutale ; l’humour au 36° basé sur le cul et la chattes au placard, un peu de sérieux et de professionalisme sans se prendre la tête et voilà qu’on a un chef d’œuvre de la scène extrême Française. "One Thousand Blasting Words" ( qui porte bien son nom) démarre sur les chapeaux de roues, introduit par un sobre "1,2,3,4 !!" qui engage "Stabilized" et son interlude à la Tex-Avery, suivi de 10 autres titres toujours plus monstrueux. Chaque titre de piste commence d’ailleurs par le lettre "S". Fil conducteur de cet album ou coïncidence ? Je ne sais pas, et n’ai pas du tout le temps de me poser la question à l’écoute de cet opus. On est constamment surpris par les différentes touches musicales allant du hip-hop au strange en passant par le piano ou les extraits sonores sortis sans doute de vieux jeux vidéos, mais aussi, et surtout par la violence des riffs qui arrivent progressivement comme sur "Sphere" #3 qui me fait penser sans honte à un "I" de Meshuggah, ou qui explosent directement comme sur "Scold" #5. Dans tous les cas chaque titre est incroyablement complet et riche en musicalité, grâce évidemment à l’incorporation de samples, mais aussi grâce aux compositions en elles-mêmes qui fleurtent avec tout ce qui est bon. L’exemple parfait en est le 9ème titre : "Sunlight" qui commence sur du blast digne des plus grands du death pour enchaîner sur du créole et poursuivre cet échange tout au long du morceau. Mais me direz-vous, c’est facile de coller bout à bout des riffs de tous les styles imaginables, et des tas d’autres groupes le font ! Et je vous dirai que oui, mais que chez GTI, tout ceci s’entrecroise à la perfection, si bien qu’on a pas l’impression d’être une balle de ping-pong balancée poussivement d’un monde à l’autre au nom de l’ouverture d’esprit et d’une soi-disante virtuosité musicale. Bien entendu cet aspect de la musique de GTI n’est pas celui qui prîme tant les musiciens sont avant tout de furieux grindeux capables d’en découdre avec leurs grosses caisses, leur grosse voix et leur guitares saturées. On a même droit à un titre entièrement musical, "Serum", le 8ème qui surprendra plus d’un adepte d’atmosphérique. Et puis ce serait encore vraiment dommage de faire l’impasse sur les paroles de "One Thousand Blasting Words". GTI nous sert sur chaque titre un exposé de sa vision d’un monde fou, malade et pourri et ne mâche pas ses mots. Les sportifs, les policiers, le monde de la musique ont entre autres l’honneur de figurer en bonne place dans le livret. Et voilà, le temps d’une chronique et nous en sommes déjà à "Status Quo" et "Scarecrow", les deux derniers titres de l’album faits pour ceux qui au bout de ces 42 minutes de folie n’auraient quand même pas eu suffisament de bourrin. Alors maintenant, arrêtez de glander devant votre ordinateur et courrez vous trouver cet album !


La Patte de l'Ours
Mars 2007




"Utopia City"
Note : 15/20

Carnival In Coal a véritablement ouvert une brèche dans le metal Français. A présent, les groupes n'ont plus peur du ridicule et aiment en jouer. Habituellement réservé aux groupes de grind, ce genre d'humour commence à toucher tout le metal au sens général et c'est GTI qui nous le prouve. En effet, GTI n'est pas un groupe de grind à proprement parlé, c'est plutôt un condensé de musique brutale en tout genre : death, grind et hardcore torturé. Malgré tout, ces Nantais ne sont pas des comiques et savent très bien ce qu'ils font, tout est calé à la seconde près. Dans "Skyrock", une petite musique de type dessin animé vient s'intercaler au milieu de passages death dévastateurs et le pire c'est que ça ne nous choque pas. Il est bien difficile de poser un nom sur le son que nous balance GTI, c'est une sorte de deathcore dédié au film "Vol Au-Dessus D'un Nid De Coucou". On ne sait jamais sur quel pied danser, ça balance sévère et ça fait mal. Au côté professionnel du groupe, ajoutons la qualité de la production qui est impeccable, une bonne dose de gros son dans ta face ! Au fur et à mesure que les morceaux défilent, la violence et l'intensité de la musique ne cessent d'accroître. On tombe dans l'aussi follement extrême qu'extrêmement fou. Pour moi, le morceau culte de cet album est incontestablement "Utopia". Après un début "façade" qui nous fait croire à un titre de brutalcore pur et dur, on tombe en un éclair dans un délire "dance" complètement déjanté avant que le morceau ne reprenne son cours "normal". Pour un premier album, GTI se débrouille plus que bien et peut laisser le tuning au garage.


Petebull
Janvier 2005


Conclusion
A écouter : Sphere (2006)

Le site officiel : www.gtibrutal.com