Grave Miasma revient des profondeurs avec un deuxième album. Créé en 2002 en
Angleterre sous le nom de Goat Molestör, le groupe mené par Y
(chant / guitare / sitar / oud / orgue) et D (batterie, Adorior, Thelma Ramon, ex-Cruciamentum,
ex-Indesinence) change de nom en 2006. Le groupe sort un premier album en 2013, puis
accueille T (basse, ex-Hellsworn) en 2016. T prend également la guitare lead en 2019,
suite au départ des deux autres membres fondateurs. Ensemble, ils sortent "Abyss Of Wrathful Deities", le très attendu deuxième album du groupe.
Bien qu’ayant assez “peu” de sorties comparé à sa longévité et à sa réputation, le groupe
est bien déterminé à nous fournir des compositions aussi morbides et malsaines
qu’efficaces. Le groupe démarre avec "Guardians Of Death", une composition grasse, rapide
et vicieuse aux influences old school et black qui place une ambiance oppressante. Les
riffs sont immédiatement efficaces et motivants, laissant le groupe placer des leads perçants
sur cette graisse rythmique, puis c’est la vindicative "Rogyapa" qui prend la suite. Un esprit
punk, des influences old school et thrash, le groupe évolue dans une crasse violence et
addictive sur cette longue composition à l’ambiance putride, tout comme sur "Ancestral
Waters", un titre qui pioche dans un doom / death oppressant et des tonalités entêtantes. Le
morceau est plus calme que les autres, mais "Erudite Decomposition" revient frapper avec un
groove gras et inspiré des plus grands. On sent que le titre se retient, mais les leads
perçants font revenir cette vivacité morbide.
"Under The Megalith" nous offre une distorsion malsaine pour débuter la composition, puis le
groupe frappe avec une masse sonore morbide et grasse emplie d’harmoniques sanglantes,
doublées d’un pattern accrocheur et assez lent. "Demons Of The Sand" nous englue dans une
atmosphère pesante, dissonante et entêtante avant de frapper avec une lenteur impie
emplie d’influences sombres et noires. La rythmique accélère tout en restant dans cette
langueur mélancolique et agressive, puis "Interlude" nous permet de respirer avec une courte
instrumentale avant de découvrir les deux derniers morceaux. "Exhumation Rites" démarre
immédiatement avec une rythmique prenante et groovy, mais l’accélération ne tarde pas. Le
chant brut se mêle à des patterns accrocheurs et gras, peuplés d’harmoniques sanglantes et
parties aussi accrocheuses que violentes. Le morceau nous lâche sur "Kingdoms Beyond
Kailash", le dernier morceau, qui reste dans ce pattern de longueur et oppression, mêlées à
une rythmique old school et dissonante pour clore l’album dans une rage morbide.
Grave Miasma écrase à nouveau tout sur son passage. "Abyss Of Wrathful Deities" propose
des compositions épaisses et grasses, emplies de rage et de sonorités old school qui nous
font replonger dans une ambiance impie, violente et noire.
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