Granit 665, au sortir des premiers sons distordus que l'on avait eu l'occasion d'entendre dans l'excellent split avec Goudron, nous revient en cette période polaire avec un vrai album. Tout de noir vêtu, la galette vient des bas fonds d'un monde ignoré et ignorant...
La tendance est lourde, pesante et les oscillements de tête se font au gré du matraquage des fûts par le batteur.
Leur stoner metal malsain et lancinant fait le reste. Un basse très... basse, une batterie martelant lentement mais à intervalles réguliers, comme autant de coups de machettes dans les méandres de notre esprit. Une partie guitaristique nous poussant l'esprit et les oreilles dans leurs retranchements les plus secrets dont seul le corps connaît les limites. C'est lent, malsain, entêtant... sombre. La voix posée là au milieu de cet ensemble, semble comme poser une litanie envoûtante à l'ensemble. Vous me direz rien de bien révolutionnaire... Quoi que ...pas si sûr.
Enregistré par Chris Hamilton au Peak Recordings et masterisé au Bakery Studios par Zoltan Varga en Hongrie, ce "The Fine Art Of Poisoning" sent bon le stoner aux relents de sludge. Down tempo à souhait, il bénéficie d'une réalisation à la fois propre et crade qui colle parfaitement au genre.
Les impuretés maîtrisées de cet album collent parfaitement à l'ensemble et on se prend à se laisser envoûter et apprendre chaque fois de l'écoute d'un tel CD.
Après son split de l'été dernier, Granit 665 ressort chez Chanmax Records un album qui semble bien parti pour vous posséder... entièrement, sûrement totalement.
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