Sept ans et maintenant trois albums pour Godhead Machinery. Créé en 2014 en Suède, le
groupe composé de Robert Kail Karlsson (guitare / chant, Wardenclyffe, ex-Misericordia),
Marcus "Somliga" Andersson (batterie, Häxmästaren), Tommy Ericson (guitare), Daniel
Forsberg (basse) et Niklas Ekwall (chant, Häxmästaren) nous propose "Monotheistic Enslavement" en 2021.
"Sovereign Of Nullity", le premier titre, dévoile un groove rapidement renforcé par des
influences indus et black metal. Le son moderne et cinglant nous propose une certaine
noirceur accompagnée de dissonance et d’un son brut peuplé de mélodies, puis "Ethereal"
continue dans ce cocon de noirceur. Le son brut et les hurlements rencontrent une
dissonance mélodieuse, des patterns efficaces et ces racines du black mélodique, alors que
"Dethroned" se focalise sur une froideur imposante. Les hurlements savent se montrer
puissants ou plus lancinants, créant un contraste angoissant qui lie mélodies, mélancolie et
efficacité brute avant que le solo ne place des leads entêtants. Le son finira par s’éteindre
soudainement avant de renaître grâce à "Orbis Non Sufficit" et ses tonalités old school. Le
titre est aussi direct que pesant, créant un vortex de violence dissonante et oppressante
avant "Upon His Deceitful Star" et ses influences malsaines. Les hurlements se placent
parfaitement sur cette lenteur pesante et lancinante qui sait accélérer pour créer des parties
agressives, qui donnent toute leur ampleur aux influences old school, puis "Helion" dévoile
une lourdeur écrasante. Le titre est court mais assez complexe et intéressant pour nous
accrocher jusqu’à "Monotheistic Enslavement" et sa lourdeur martiale. Le titre est long et
passera parmis toutes les phases du groupes, que ce soit une noirceur old school, une
progression groovy et des leads perçants font surface jusqu’à ce final ésotérique.
A travers plusieurs styles, Godhead Machinery trouve sa place. Si le black metal est sa
base principale, le groupe pioche dans le death, les mélodies et les ambiances planantes
pour "Monotheistic Enslavement", ce qui confirme une ouverture intéressante.
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