Le groupe
Biographie :

God Damn c’est des mecs de Lyon. Ils ont le droit, personne n’est parfait. Comme ils sont fans de Black Sabbath, de sludge, de power et de hardcore, ils ont décidé de monter un groupe fin 2004. Ils sont cinq, ils font du gros stoner qui dilate le derrière et qui laisse des traces de groove sur les murs… Ils pensent qu’ils ont de l’avenir parce que à leurs concerts il y a des t-shirt de plein de groupes : black metal, punk, death, thrash etc … et mettre tout le monde d’accord dans le metal ce n’est pas facile. Même s’ils ont l’air méchant sur les photos, dans la vie ils sont sympa et à leurs concerts, les gens deviennent fous. D’ailleurs, ils en ont fait beaucoup des concerts pour leur premier album "Old Days" : 130 ! Ils ont même fait le Hellfest. Mais ils ont décidé que ce n’était pas assez alors ils ont refait un disque encore mieux, pour tous ceux qui sont pas encore tâchés par le groove du damn et ça ce n’est pas normal. L’album il s’appelle "Back To The Grindstone", parce qu’ils aiment bien le charbon.

Discographie :

2007 : "God Damn" (Démo)
2009 : "Old Days"
2012 : "Back To The Grindstone"


Les chroniques


"Back To The Grindstone"
Note : 17,5/20

L’artwork de ce "Back To The Grindstone" est à l’image de son effet. On se retrouve enchaîné à un groove d’enc**** dantesque. Vous vous faites piéger par "Hangman’s Rope" et vous ne serez relâchés qu’avec "The Lambest" où la troupe n’a toujours pas perdu une once d’énergie !

Entre les deux il se passe des tas de trucs ! Premièrement on savoure une voix fourrée à la limaille de fer, qui ne faiblit jamais, et qui sait s’imposer sans jamais devenir trop présente. Un second titre tout aussi inspiré au nom de "All In". Un son plein et puissant envahit les oreilles, portant sur ses solides épaules des riffs taillés à la hache ! Je ne le dirai qu’une fois mais cette remarque est valable pour l’intégralité de l’album. On poursuit avec "Under Pressure", probablement un des titres clés de cette galette avec un groove monstrueux, une batterie qui martèle sévèrement et des passages parfois bien plus rapides mais s’intégrant avec harmonie au paysage musical du groupe. On retrouve d’ailleurs ce relief musical sur "90’s" ou encore sur "Replacing Older Times" un peu plus loin. C’est d’ailleurs ce qui octroie une personnalité plus forte au groupe, d’autant plus que c’est inspiré et parfaitement exécuté. Vous pouvez également découvrir un des titres en clip, celui de "Legends Come Down From Us". Un clip fort sympathique, avec des grosses barbes, du thrash, de la bière, des crashs, et encore de la bière ! Mais comme tout groupe de stoner qui se respecte, les musiciens savent aussi enfiler des gants de velours et adoucir les guitares le temps de s’apaiser avant le retour d’un metal sulfureux nappé de hardcore. Ca s’appelle "No Way To Overtake" et les guitares s’y autorisent même quelques petits délires. Mais la vraie pause c’est un interlude surprenant et rafraichissant planté juste après la moitié de l’album. Le morceau s’appelle "Interlude" et ce n’est pas très original mais l’important n’est pas là ! Pas la peine de chouiner il y en a du lourd ! "I Could Be Jay" ou "Never Look Your Fate Down" par exemple ! Placés en fin d’album, ces deux titres qui continuent de te faire trembler les genoux sont plus linéaires, plus lents, plus lancinants mais toujours aussi bons !

Allez les lapins, on sort sa 8.6 du bac à légumes et on écoute le dernier album de God Damn. En plus ça rappellera à ta copine que t’es un mec viril et que c’est pour ça que tu ne veux pas regarder "L’amour est dans le pré" tous les lundis sur M6 et que tu n’en as rien à secouer que Thierry se soit marié !


Kévin
Octobre 2012




"Old Days"
Note : 16/20

A la première écoute d’"Old Days", impossible de deviner qu’il s’agit d’un groupe français : complètement dans la veine de groupes Américains – de stoner ou autres, le ton est donné, le son est totalement US. Dans la lignée de groupes tels que Down ou Crowbar, God Damn nous propose un stoner metal énergique et entraînant auquel il est difficile de ne pas accrocher d’emblée. J’ai découvert ce CD de God Damn avec des oreilles assez novices en stoner - genre fort peu représenté en France. Et à dire vrai, cet album m’a sérieusement donné envie de m’intéresser de très près au style : après avoir découvert les aînés, je peux dire que God Damn relève son défi haut la main, en ayant une patte stoner très identifiable tout en imposant sa propre personnalité. "Touché", comme disent les américains. Musicalement, "Old Days" nous propose des riffs gras et lourds qui fleurent bon la poussière et la sueur, nerveux et inspirés, le genre qui s’insinue dans le crâne et y résonne encore un bon moment après l’écoute. Dans la plupart des titres, beaucoup de breaks dans le rythme apportent une diversité qui a de la gueule. On trouve également des rythmiques plus heavy et même bluesy. Le clavier lancinant sur certains morceaux comme "Lies" ou le semi-acoustique "Here Stands Serenity" vient appuyer l’ambiance développée par God Damn dans l’ensemble de "Old Days". Quelques passages peuvent évoquer des groupes de styles musicaux très différents, tels que Theory Of A Deadman ou encore 16 Horsepower, notamment dans les intros de "Lies", "Break The Thunder" ou encore "Landing For My Pride". Dans "Dying In A Hole", malgré un son très lourd et metal, on sent planer l’influence des barbus ZZ Top dans les parties les plus mélodieuses. Classe, quoi. Tout au long de l’album, Renat pose sur les compos une voix râpeuse, trouble comme une bière réchauffée par le soleil sur le capot d’un pick-up, souvent proche de celle de Phil Anselmo (Pantera, Down) et maîtrisée de bout en bout. Sur "Unjailed", le chant de Vincent modifie la donne sans pour autant dénaturer l’identité du groupe. A noter qu’un excellent enregistrement et une prod de qualité permettent aux morceaux de donner toute leur puissance. Un je ne sais quoi de très roots lie les morceaux dans une unité de style qui donne sa cohérence à l’album. Vous le voyez, le crâne de buffle, au bord de la route ? Moi oui. Les God Damn nous emmènent en voyage et c’est avec plaisir que nous embarquons à leurs côtés le temps de goûter à ces "Old Days".


Tiana
Mars 2009


Conclusion
L'interview : Renato

Le site officiel : www.god-damn.net