Le groupe
Biographie :

Geostygma est un projet qui voit le jour en 2008 dans les Yvelines, composé de Kevin et Nikus aux guitares ainsi que Bryan à la batterie. Le trio écrit rapidement quelques titres qui s’orientent vers un metal moderne et groovy. Après des changements de membres et des événements divers qui font mûrir le groupe, le line-up se solidifie enfin et, prenant un tournant plus sérieux, le groupe sort une première démo en 2014 nommé "Fanatic’s Chant". Armé de son premier EP "The Die Is Cast" sorti en Décembre 2018, le groupe compte enchaîner par la suite avec la production de son premier album.

Discographie :

2014 : "Fanatic’s Chant" (Démo)
2018 : "The Die Is Cast" (EP)


La chronique


La persévérance paye, et c’est Geostygma qui nous le prouve en cette fin d’année. Formé il y a des années en région parisienne par Kevin Lopez (chant), Nikus (guitare) et Bryan Beddock (batterie), le groupe se sépare de Nikus mais se stabilise avec l’arrivée de James Chancé (guitare / Monkey’s Bollocks), Alexis Azouzi (guitare / Assiah), et Antoine Manteau (basse / Pestiferis, Widespread Disease). Rapidement, ils se penchent sur la création puis l’enregistrement d’un EP entre deux dates live, et "The Die Is Cast" prend enfin forme. Basé sur du death technique groovy, le groupe ne se prive d’aucune influence pour agrémenter ses compositions, que vous allez découvrir maintenant.

Les Français frappent fort dès le début avec "Enqweentine 2.0", un morceau qui expose directement les bases de leur son. Un death metal rapide, intransigeant et surtout très puissant, avec les hurlements de Kevin, qui passe du growl massif à l’aigu perçant avec facilité. Le son parfaitement mixé permet à chaque instrument de se faire entendre, surtout lors de ce petit break jazzy qui fait repartir la rythmique de plus belle. Les changements de rythme sont également légion, permettant au groupe de nous montrer leur talent avant ce petit troll final qui débouche sur "Fanatic’s Chant". Moins axé sur la technique, ce morceau est définitivement le plus lourd de cet EP, mais joue également sur des guitares parfois dissonantes pour permettre à la basse de vrombir en accord avec la batterie. Un sample fait suite à un hurlement viscéral, et le titre repart. Planants, hypnotisants, les riffs s’enchaînent et débouchent sur une rythmique saccadée et acérée.

"Withering Breath" prend la suite, et force est de constater que si les titres s’enchaînent, ils ne se ressemblent pas. Pig squeal, quelques mots en chant clair, rythmique psychédélique à pleine vitesse, puis reprise tout en puissance… Clairement, ce morceau est celui de la prise de risques pour Geostygma qui, comme je le disais, exploite pleinement toutes les influences des musiciens pour parvenir à un résultat à la fois cohérent mais surtout très plaisant. Un sample vient briser le rythme pour un break très slam mais qui conserve cet aspect technique. Le dernier morceau, "Formatted Brain", n’est pas non plus de tout repos. Si les riffs sont toutefois plus mélodiques, ils sont également plus accessibles et moins torturés, mais tout aussi intenses. L’ajout de quelques samples donne un résultat glacial, sur lequel le frontman pose des hurlements profonds qui collent parfaitement à l’ambiance voulue.

Quatre titres c’est court, mais "The Die Is Cast" n’est que le début de la violente discographie de Geostygma. Leur mélange d’influences leur permet de créer des compositions originales et de laisser une place suffisante à chaque instrument. Leur première vraie tournée est prévue pour début 2019, alors mon seul et unique conseil est de vous y précipiter et de foncer tête baissée dans la fosse.


Matthieu
Janvier 2019


Conclusion
Note : 18/20

Le site officiel : www.facebook.com/geostygmaband