En début d’année, le label Metal Blade a sorti une petite pépite d’un combo suédois,  Gehennah. Il ne s’agit pas du groupe de black metal (sans le H à la fin) mais d’un groupe de thrash’n'roll.

On ne va pas y aller par quatre chemins, il ne faut pas s’attendre à l’album du siècle, il ne faut pas s’attendre non plus à une révolution dans le monde du metal, mais au contraire à la préservation d’un certain style qui semble progresser fortement ces dernières années. J’entends par là que même si le groupe est fortement inspiré par les premiers albums de Motörhead, que ce soit au niveau des riffs ou bien de la production, les compos restent quand même plus agressives et plus proches de Venom. Ces compositions semblent cependant bien ancrées dans notre ère, tout en orientant le style vers quelque chose de plus incisif et plus propre dans sa globalité, cela m’a fortement fait penser au groupe Midnight et certains passages à Manzer. Je ne dis pas que Gehennah s’inspire de ces deux derniers, mais c’est pour bien cerner le style dans lequel évoluent les Suédois. D’ailleurs, ils n’en ne sont pas à leur premier coup d’essai, ils ont sorti auparavant trois albums entre 1995 et 1997 et n’ont pas sorti un seul album jusqu’en 2016 avec ce retour plutôt réussi ! A noter que les titres dépassent rarement les 3 minutes et ne font pas dans la fioriture, ce sont donc au final 13 morceaux de pur romantisme et d’amour pour 37 minutes de sensualité.

Quoi qu’il en soit, il vous faudra probablement plusieurs écoutes pour bien tout assimiler, mais il y a pas mal de morceaux qui restent en tête comme notamment "Life Metal Must Die", "’Cause We’re A Street Metal Band", le grandiose "Tonight We Fight" ou le tonitruant "Unholy And Pleasant". "Too Loud To Live, Too Drunk To Die" est clairement destiné aux passionnés du genre qui passeront un excellent moment à la gloire du black / thrash'n'roll !