Je me suis toujours demandé ce que le mec se tenant de l’autre côté de l’octogone ressent lorsqu’il fait face à Khabib Nurmagomedov et qu’il s’apprête à se faire éclater en quelques secondes. Il est clair que je me refuse à tenter l’expérience. Ne serait-ce que pour le bien-être de mon budget "crème à bobos et sparadraps Bob l’Eponge" annuel. Mais réjouissons-nous car Gate Of Mind et ce "Uprooted" prennent quatre titres pour nous faire ressortir l’explosion de fion auquel a notamment prétendu McGregor. De quoi faire aisément passer le Booba vs Kaaris comme un crêpage de chignon entre maternelles !

Si la bête n’a pas besoin de gants ici, le bétail est un groove metal furieux qui envoie valser tout sur son passage ! Des riffs qui passent de l’arrachage de gueule ("Desire Sensors") au piétinage ("Prophet Lies") avant d’esquisser une cautérisation ("Release The Fall") puis de définitivement cramer le cadavre gisant à leurs pieds ("Obstination"). Armé d’une voix penchant plus vers le hardcore que le thrash ou le death, Gate Of Mind t’enchaîne même en l’absence de ring. Le résultat est un K.O direct des les premiers décibels de cet EP. Il ne faut donc pas plus d’un round au quatuor montpelliérain pour mettre tout le monde d’accord. Ce qui est relativement à souligner, ne serait-ce que car il s’agit là du premier EP de la bande (après une première démo en 2016).

Bref, par ce debut-EP, Gate Of Mind révèle quatre titres qui bazardent des targnoles de daron. Evidemment, comme en MMA, mieux vaut avoir les vertèbres solides car Gate Of Mind risque de te les ôter pour ensuite retapisser les murs avec ta cervelle. Alors, après autant de poésie, que souhaiter davantage qu’"Uprooted" à notre chère porte de l’esprit ? Du succès et de la réussite. Le talent, lui, est déjà là !