Si le death metal est principalement partagé en deux écoles, on peut dire que la relève de la
division américaine est très bien représentée par Gatecreeper ! Créé en 2013 aux
Etats-Unis, le groupe ne cesse de prendre de l’ampleur avec le temps. Côté line-up, on
retrouve Chase H. Mason (chant), Sean Mears (basse), Metal Matt (batterie) parfois
remplacé par HallHammer (Cannabis Corpse) et Eric Wagner (guitare) occupe depuis
cette année seul le poste de guitariste, Jack Maniacky (guitare) ayant décidé de quitter la
formation. Mixé par Kurt Ballou (Converge), "Deserted" est le deuxième album des
Américains. Et vous n’êtes pas prêts.
On débute dans le vif du sujet avec "Deserted", le titre éponyme. Le moins que l’on puisse
dire, c’est que les riffs sont tout aussi oppressants que gras, et sont également très
entraînants. Difficile de ne pas suivre la rythmique, tout comme sur "Puncture Wounds", un
autre morceau aux riffs acérés et piochant dans tout ce que le groupe peut nous offrir de
meilleur. On continue avec "From The Ashes", un titre que je trouve très planant, en particulier
grâce à une guitare lead très mélodieuse, et qui pioche dans diverses influences pour
enrichir énormément la composition. On repart sur ce côté brut avec "Ruthless", un morceau
qui frappe fort et qui ne laisse pas indifférent, pour peu que l’on soit sensible au death
metal.
Pas de pause, le groupe enchaîne avec "Everlasting", un titre qui met en avant les capacités
vocales du chanteur autant que la guitare lead, grâce à quelques harmoniques bien senties,
alors que "Barbaric Pleasures" s’occupe de ramener le groove dans la musique des
Américains. On repasse sur des sonorités très lourdes avec "Sweltering Madness", un
morceau qui met à nouveau à rude épreuve les capacités du vocaliste, tout en exploitant
pleinement la richesse des instruments. Retour dans les riffs saccadés et lancinants avec
"Boiled Over", un titre violent qui emprunte également au doom / death pour parfaire sa
rythmique massive. Et la patte du groupe est toujours aussi plaisante.
L’album s’approche de la fin avec "In Chains", un morceau tout aussi efficace que les autres,
piochant tantôt dans la lourdeur, tantôt dans les harmoniques perçantes. Mais la
composition avance, accélérant et s’enrichissant sans cesse. Dernier morceau, "Absence Of
Light" reprend la lenteur et la puissance du son saturé des Américains en le poussant encore
un peu plus dans le doom / death. Enfin je dis dernier morceau… sans compter "Anxiety", le
titre bonus ! Car en effet, il serait dommage de se passer de cette composition à mi-chemin
entre le death et la graisse auditive !
Pour un deuxième album, la qualité est au rendez-vous chez Gatecreeper. Fer de lance de
la scène death américaine aux côtés des plus grands, le groupe ne peut que continuer à
grandir pour notre plus grand plaisir !
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