Le futur est là grâce à Fractal Generator. Créé en 2008 au Canada, le groupe nous offre
une démo la même année, puis il faut attendre 2015 pour le premier album. Aujourd’hui,
040118180514 (basse / chant, As Autumn Calls, Finnr's Cane, ex-Wolven Ancestry),
040114090512 (batterie, Symbiotic Growth, ex-Wolven Ancestry) et 102119200914
(guitare / chant, Fleshcraft) nous offrent "Macrocosmos", leur deuxième album.
Selon le groupe, le futur est un univers cruel illustré par Mark Erskine (Scordatura, Stass,
Temple Of Demigod, Ghoul Chapel…) où se rencontrent death metal et grindcore, avec
une bonne dose de technicité et des pointes de black metal. Sur neuf titres, le trio nous
assène une base lourde aux ambiances dignes d’un film de SF, surmonté par des
hurlements massifs. La rythmique est grasse, ultra rapide, mais surtout travaillée et
parfaitement mixée pour faire ressortir en temps voulu chaque instrument. Le contraste
entre la rage des musiciens et la douceur des ambiances spatiales épiques font de ce
mélange expérimental un excellent défouloir sur lequel headbanguer.
Une fois l’effet de surprise de la surpuissante "Macrocosmos" passé, on peut facilement
apprécier le groove entraînant de "Aeon", la lourdeur abyssale de "Serpentine" ou encore la
brutalité rehaussée par les claviers sur "Contagion". Les effets cybernétiques et les samples
angoissants de "Chaosphere" nous transportent à coup sûr dans l’univers du groupe, tout
comme la noirceur dissonante de "Shadows Of Infinity". Les influences black metal sont plus
marquées, mais le groupe n’oublie pas sa base lourde et violente. Même constat pour
l’entêtante "Pendulum" et la douce "Primordial", dont les riffs aériens sont renforcés par un
rouleau de blast et de double pédale. Plus lente, "Ethereal" n’en est pas moins oppressante,
puisqu’en plus de la recette habituelle très efficace, Chris Finlay (Beyond Within,
Fleshcrawl) nous offre des leads perçants. Cette dernière composition déploie toute la
puissance du groupe.
Fractal Generator utilise la lourdeur de l’espace pour nous écraser. "Macrocosmos" mélange
les influences lourdes, techniques et agressives, ce qui donne un album riche et brutal, qui
joue intelligemment sur des samples massifs.
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