Le groupe
Biographie :

L'aventure Fléo démarre en 2003. 6 potes. Beaucoup de bière. Beaucoup de fun. De tempêtes en naufrage et après pas mal de dates arrosées dans la région entre 2003 et 2005 Fléo reste en standby pendant presque 2 ans. Et puis en 2007, un beau matin d'été les démangeaisons étant trop perturbantes, Fléo reprend du service. Aujourd'hui Fléo c'est : Max & Tom (Chants) - JM & FT (Guitares) - Seb & Fab (Basse/Batterie). Avril 2010 : Sortie de "Nocturnal Terror" le premier EP.

Discographie :

2009 : "Nocturnal Terror"


La chronique


Ce matin, dans ma boîte aux lettres, je reçois l’EP de Fléo, intitulé "Nocturnal Terror". Première chose à noter sur cet EP, c’est que pour 7 morceaux, il dure 42min. Et il est vrai que la durée de certaines compo peuvent choquer, enfin, choquer, je me comprends, étonner plutôt, puisque par exemple "What Should Chuck Norris Do ?" s’étend sur 7min et 6sec. Excepté l’intro, il y a qu’une chanson qui passe en dessous de la barre des 4min. Tiens, on m’avait pas prévenue que je recevais du doom ! Et moi qui pensais pas mettre longtemps à chroniquer, je vois que les Fléo ont penser à me donner du boulot. Fléo, je les avais vus au concert de Despised Icon à Nancy le 9 Avril, et j’avoue que j’avais été plutôt décontenancée par leur prestation, ne savant pas trop quoi penser. Certains morceaux faisaient remuer ma jambe, tandis que d’autres me laissaient stoïque. C’était donc avec une certaine appréhension que j’ouvrais mon courrier, parce que ces derniers temps j’ai plutôt froissé du musicien.

Je lance donc "Nocturnal Terror", qui commence, par une intro bien sûr. Des sortes de cris sous distorsion, une guitare au loin. Une terreur nocturne en gros. Et sans sommation, alors qu’on s’attendrait à ce que cette intro de 44 secondes s’épanche un tantinet plus, je me prends un méchant son dans les esgourdes avec le début de "Knock Out", son qui fait s’écarquiller mes paupières et qui me fait dire "houuu qu’est-ce que je vais me prendre là ?". Déjà, on note une certaine complexité de la structure du morceau, qui fait tout de même 6min29 (bah oui, des durées aussi longues, ça me perturbe). On passe donc d’un assénement méchamment hardcore, virant au deathcore au timbre de la voix et à l’écoute de la batterie, pour revenir plus sobrement vers du new school. Puis le rythme se ralentit, permettant aux deux chanteurs de se mettre à l’œuvre. D’ailleurs, si je note un défaut là, c’est que j’ai l’impression que les voix des chanteurs ne se différencient pas assez (ou alors, j’ai un problème d’oreilles, au choix). Parce que naïvement, un groupe à deux chanteurs, je m’attends à des entités un peu plus différenciées. Enfin, je dis pas non plus qu’on n’entend pas la différence entre les deux, mais juste que ça me laisse un peu perplexe. Le morceau s’étend, et au moment où on s’attendrait à ce qu’il se finisse, vers 3min et quelques, il reprend de plus belle, et c’est le côté deathcore qui reprend le dessus, pour finalement s’embourber dans du sombre, un peu (mais vraiment un iota), à la Céleste, comme je l’avais fait remarquer dans mon report. En fait, c’est comme si y avait plusieurs morceaux dans un seul, ce qui peut un tantinet déstabiliser l’oreille attentive. Mais la structure initiale n’est pas perdue de vue, ou d’ouïe, puisque c’est celle qui met fin à "Knock Out". Enfin, mettre fin, non, puisque tout au long de l’album, on retrouvera des samples de films, sûrement de film d’horreur, mais mon inculture dans le domaine des dialogues en VO ne me permet pas dire ce qu’il en est.

Troisième piste, "Live And Learn", qui nous montre que Fléo a plus d’une corde à sa guitare. Et là, par contre, on perçoit plus une différence entre les deux voix. La première minute, qui donne aussi droit à du chant clair, nous fait entendre une sorte de question/réponse entre les deux chanteurs, avec une façon de poser la voix qui me fait penser à Agnostic front (dans le sens voix saccadée). Puis ensuite, on en revient à du metal, tout simplement, un peu thrashy, et puis une petite polyrythmie plus tard, les guitares se la jouent un peu perso, pour ensuite, nous frapper avec un riff pesant. A noter d’ailleurs, que sur ce passage, la basse fait vachement remuer l’estomac. A écouter avec un bon caisson. Puis au fin fond sonore du morceau, un nouveau sample, ce qui rajoute encore plus d’effet à la terreur nocturne qui nous envahit depuis le début de l’EP. En fait, on peut pas vraiment dire que Fléo ait un genre particulier. Le groupe se démarque par l’appropriation de plusieurs répertoires, le deatchore, comme le hardcore newschool, et des bases tout simplement metal. Le début de "Modern Men’s Misery" fait d’ailleurs, pour le coup, très NYHC avec ses mantras balancés à la brute. Tout comme dans la structure des riffs, qui laisse parfois place à du two-step. Voilà en gros tout ce qu’on peut dire pour Fléo. Ces remarques pouvant aussi s’appliquer aux autres chansons de l’EP. En résumé, très bonne surprise avec cet EP, j’espère du coup les recroiser, audiblement parlant, dans de futures productions et futurs concerts.


ePo
Mai 2010


Conclusion
Note : 15/20

L'interview : Tom & FT

Le site officiel : fleometal.free.fr