Le groupe
Biographie :

Firewind est un groupe de power metal grec fondé en 1998 par le guitar hero Gus G avec quelques amis aux États-Unis. Conscients du potentiel du guitariste, ils décident de tout miser sur son talent. Cette même année, le groupe enregistre une démo du nom de "Nocturnal Symphony" qui contient 10 chansons et attire le label Leviathan Records. Mais le groupe reste en stand-by un moment car Gus s'attarde sur d'autres groupes tels que Dream Evil, Mystic Prophecy et Nightrage. Après la sortie des premiers albums des différents groupes, Gus se reconcentre sur Firewind, accompagné des membres originels. La formation reste inchangée pour la sortie du premier album studio du groupe, "Between Heaven And Hell" le 24 Juin 2002. C'est avec de nouveaux membres, cependant, que Firewind commence l'enregistrement de "Burning Earth", qui sort le 17 Novembre 2003. Le groupe passe par Century Media depuis la sortie de "Forged By Fire" en 2005, puis par AFM Records depuis 2020.

Discographie :

2002 : "Between Heaven And Hell"
2003 : "Burning Earth"
2005 : "Forged By Fire"
2006 : "Allegiance"
2008 : "The Premonition"
2010 : "Days Of Defiance"
2012 : "Few Against Many"
2017 : "Immortals"
2020 : "Firewind"
2024 : "Stand United"


Les chroniques


"Stand United"
Note : 15/20

Le power metal et le heavy traditionnels sont bien souvent les mal aimés des puristes du metal malgré que la base d’amateurs de ces deux styles soit toujours aussi florissante. Soit les dits puristes ne savent pas de quoi ils parlent, soit ils écoutent ce genre en cachette. Tout est-il que dans le monde du power metal traditionnel, difficile de faire mieux qu’avec Firewind. La bande à Gus G., guitarise de renom ayant travaillé entre autres avec Ozzy, Dream Evil et Arch Enemy, nous arrive donc avec leur dixième album en carrière, "Stand United".

Sans prétention de la part de Gus G., c’est mon opinion qui suit, mais je crois que la musique de Firewind est d’abord et avant tout un prétexte pour mettre de l’avant les prouesses à la guitare dudit G. Certes Herbis Langhans à la voix livre une performance hors du commun, de la trempe des David Lee Roth et autres, mais c’est surtout la six cordes de Gus G. qui vole la vedette, morceau après morceau. L’album balance entre le power et le heavy traditionnel, ou parfois dans un amalgame des deux comme sur "Come Undone". Les arrangements demeurent assez simples malgré que certaines nuances se dévoilent si l’on porte une réelle attention à l’album.

Je disais d’entrée de jeu que les puristes, parfois, "crachent" sur ce genre de metal. Certains diront même qu’il est ennuyant. Pour ma part, je préfère dire que ce style est rassurant. Que comme un bon repas simple et réconfortant, ce genre de metal reste satisfaisant. Co-produit par Gus G. ainsi que Dennis Ward (agissant également comme ingénieur de son et mastering), "Stand United" est une véritable leçon de hard / heavy rock. L’album ne s’aventure jamais bien loin et reste bien en selle sur la voie de la facilité, mais néanmoins demeure foutrement efficace, surtout au niveau du jeu de guitare bien entendu, ainsi que des mélodies.

Les amateurs du genre, ou de guitar hero, et je vous le rappelle, ils sont légion, seront plus que satisfaits avec ce nouvel album de Firewind.


Mathieu
Mars 2024




"Firewind"
Note : 15/20

Après d’énormes changements au sein du groupe, Firewind est de retour ! Créé en 1998 par Gus G. (guitare / claviers, Gus G., ex-Ozzy Osbourne, ex-Nightrage, ex-Dream Evil, ex-Mystic Prophecy), le groupe connaîtra divers mouvements de line-up, mais on retrouve Petros Christo (basse) depuis 2003 et Jo Nunez (batterie, Meridian Dawn, ex-Kamelot, ex-Nightrage) depuis 2011. Le claviériste Bob Katsionis quitte le groupe début 2020 après seize années de service, laissant Gus aux commandes du clavier, et Herbie Langhans (chant, Beyond The Bridge, Radiant, ex-Seventh Avenue, ex-Sinbreed) remplace Henning Basse, qui part en même temps que le claviériste. Mais les Grecs ne se découragent pas, et sortent "Firewind", le neuvième album du groupe.

"Welcome To The Empire", le premier morceau, indique clairement que ce nouvel album s’axe sur un heavy / power plus martial. En effet malgré la partie lead introductive, on sent que les mélodies s’intègrent à une rythmique plus lourde qu’auparavant. Le nouveau chanteur marque de sa patte ce titre, et on progresse avec énergie. Même constat sur "Devour", un titre certes rapide et entouré de quelques ambiances au clavier, mais clairement plus dur. Les éclats de voix tendent à adoucir la composition, alors qu’on renoue avec la rage sur "Rising Fire". On sent que le guitariste n’hésite pas un seul instant pour placer de très nombreuses harmoniques et parties lead, sa marque de fabrique personnelle. Même constat pour la très mélodique "Break Away", un morceau dont la rythmique n’hésite pas à profiter d’un break pour s’apaiser avant de repartir de plus belle, à nouveau chargée de leads. On repart dans ce heavy surmonté de claviers majestueux pour l’entraînante "Orbital Sunrise". Flirtant avec le metal symphonique, ce morceau continue d’étendre l’univers du groupe tout en restant sur des bases connues et appréciées.

La formation marque une pause dans l’album avec "Longing To Know You", une power ballad qui démarre en son clair. Emotions, ambiances prenantes et voix claire enchanteresse, des éléments que le groupe maîtrise à la perfection. Retour du heavy lourd pour "Perfect Strangers", un titre qui mêle une rythmique massive au son de basse exacerbé et chant puissant pour en faire le titre le plus accrocheur. Cependant, la voix a tendance à forcer, tout comme sur "Overdrive", un morceau qui pioche dans diverses influences joyeuses (qui me souffle “disco” avec les claviers ?) en les mélangeant avec la base du groupe. On reste dans le même esprit pour "All My Life", un morceau sur lequel les leads sont plus nombreux. Laissant tout de même une place importante au chant, la rythmique semble en retrait, ce qui est surprenant. On passe à "Space Cowboy", un titre qui lorgne du côté du hard rock pour trouver ses riffs. A nouveau le groupe en fait un passage prenant et qui séduira sans souci lors des prochains lives. Dernier titre, "Kill The Pain" se focalise sur une batterie motivée et une rythmique qui suit la tendance reléguant cette fois le chant à une place moins importante, malgré les efforts du vocaliste.

Alors que le groupe se faisait discret, Firewind est revenu les bras chargés de nouveaux morceaux. "Firewind" est un album assez diversifié mais à qui il manque tout de même quelque chose. Les morceaux sont globalement bons, ne me faites pas mentir, mais j’attendais une petite touche supplémentaire pour réellement les apprécier.


Matthieu
Juin 2020




"Immortals"
Note : 16,5/20

Si tout le monde connaît Gus G. pour sa collaboration avec Ozzy Osbourne en remplacement de Zakk Wylde (Black Label Society, Zakk Wylde), peu le connaissent sous le nom de Konstantinos "Kostas" Karamitroudis, le fondateur de Firewind. S'il avait simplement pour projet de jouer avec quelques amis à la base et non d'en faire un vrai groupe, cet objectif a beaucoup changé au fil du temps. La première démo sort sous le nom de Firewind, et le groupe sort quelques albums alors que Gus se voit proposer des postes dans Dream Evil, Mystic Prophecy et Nightrage, qu'il délaissera totalement en 2006 pour que Firewind prenne l'ampleur qu'on lui connaît aujourd'hui.

Pour ce huitième album, Gus G. est entouré de ses camarades et amis de longue date Petros Christo à la basse et Bob Katsionis aux claviers et à la guitare rythmique, mais également depuis 2011 de Johan Nunez derrière les fûts et du petit nouveau Henning Basse au chant. Si beaucoup regrettent le départ du chanteur Appolo Papathanasio, je trouve qu'Henning n'a rien à lui envier. Beaucoup plus mature que les précédents, ce concept album (basé sur les batailles de Thermopylae et Salamis en 480 avant J.C.) est la pour confirmer que Firewind est un groupe au potentiel énorme et qui n'est plus sous-estimé pour très longtemps. Notez également qu'une tournée européenne est prévue pour Février 2017, alors chaussez vos spartiates et jetez-vous dans la fosse avec moi !

"Hands Of Time" commence de la manière la plus épique qui soit sur un passage lead de Gus qui est déterminé à nous prouver à quel point il a repris en main son groupe. Les riffs collent parfaitement à l'univers guerrier de cet album, et c'est un Henning Basse très en voix que l'on découvre ici. Si vous doutiez encore du potentiel du groupe, passez directement à "We Defy", qui annihilera tout sur son passage. Le vibrato d'Henning combiné à la puissance des riffs est démentiellement efficace... "Ode To Leonidas" commence doucement avec une voix samplée qui nous introduit lentement dans l'univers de ce titre avant de nous lâcher sur le champ de bataille, aux côtés des hoplites contre les perses. Aussi efficace qu'une charge de phalange, ce titre laissera bien vite place à l'introduction moderne de "Back On The Throne", dont les petites harmoniques sont une réelle incitation au headbang sauvage et incontrôlé. Place au titre le plus fédérateur de l'album qui est à mon avis le prochain must-have sur la setlist, "Live And Die By The Sword". Je vous laisse évidemment juger par vous-même, mais pour moi ce titre a le potentiel de faire bouger une fosse entière en festival autant qu'une centaine de personnes en salle ! "Wars Of Ages" est une composition un peu trop sage qui reste sur les codes établis du groupe sans prendre trop de risques, mais au refrain entraînant, alors que "Lady Of 1000 Sorrows" est LA power ballade qu'il vous faut absolument écouter en 2017. Profonde et entêtante, il est impossible de ne pas la fredonner après la première écoute. Vous êtes en manque de titres instrumentaux ? N'hésitez pas à écouter "Immortals" en boucle, cette composition est tellement riche que même après la troisième écoute on ne s'en lasse pas ! Approchant doucement de la fin de l'album, c'est "Warriors And Saints" qui rétablira le chant pour un mélange entre une composition épique comme Firewind les maîtrise et une power ballade sur les couplets. Dernière chance de vous laisser happer par le groupe, "Rise From The Ashes" commence sur un slide à la basse avant de devenir pour moi la deuxième meilleure chanson de ce nouvel album. Il ne reste plus qu'à espérer que les futures setlists l'intègrent !

Eh oui c'est déjà fini. Mais ne vous en faites pas, je vous autorise à le remettre encore une fois, parce que seulement quarante-quatre minutes, ça passe trop vite... Même si je vous sens impatients de courir vers le disquaire le plus proche, il est important de souligner qu'un disque de Firewind acheté, c'est un don aux soldats grecs disparus lors des batailles antiques !


Matthieu
Janvier 2017




"Few Against Many"
Note : 16/20

"Few Against Many" : le nouvel album du groupe grec Firewind aurait-il un lien avec le film 300 ? A vrai dire, ce n'est pas concrètement ce qui m'intéresse le plus. Devant une pochette où sont fusionnés un ange, la déesse Athéna et la statut de la Liberté avec en fond le symbole du groupe, il semblerait que le groupe veuille démontrer via le visuel que celui-ci a conservé sa force dans le power heavy metal.

Et musicalement, si je devais le comparer avec leurs deux albums dans ma CDthèque ("Allegiance" et "The Premonition"), la recette du groupe n'a pas du tout changé : un chant reconnaissable dès la première note vocale avec des intonations fortes au refrain, des riffs et des mélodies bien rapides et marquantes, un son toujours d'excellente qualité... Firewind continue à conserver les bases qui ont fait leur succès. Mais ces bases sont-elles vraiment à nouveau exploitées à leur plus haut potentiel ? Suivant certaines chansons, cela peut être "oui" comme "plutôt oui". Que dire en écoutant tout l'album ? Avant tout, aucune chanson ne peut déplaire mais certaines finiront par plus vite lasser que d'autres. Par exemple "Another Dimension" dont le refrain vraiment un peu trop mignonnet à mon goût. Celles qui réussissent vraiment à marquer les esprtits avant tout sont "Few Against Many" où chant au refrain et solo de guitare s'associent juste pour le meilleur des tympans, "The Undying Fire" pour son côté traditionnel heavy accrocheur, "Glorious" et "Destiny" car elles sont tout simplement top et c'est celles-là dont se dit qu'elles doivent bien balancer en live. Et la bonne surprise vient de la chanson avec pour invité le groupe finlandais  Apocalyptica. Excellente piste mélodique très douce avec piano et contrebasse, avec les guitares en retrait et un superbe solo de fin. De la douceur qui s'étire en puissance, voilà comment on peut qualifier la piste "Edge Of A Dream".

Pour conclure, Firewind possède toujours son potentiel. Même si cet album ne fera pas partie des plus marquants, vous pouvez vous le procurer sans regret, il saura vous faire passer un bon moment.


JU
Août 2012


Conclusion
Le site officiel : www.firewind.gr