"Firewind"
Note : 15/20
Après d’énormes changements au sein du groupe, Firewind est de retour ! Créé en 1998
par Gus G. (guitare / claviers, Gus G., ex-Ozzy Osbourne, ex-Nightrage, ex-Dream Evil,
ex-Mystic Prophecy), le groupe connaîtra divers mouvements de line-up, mais on retrouve
Petros Christo (basse) depuis 2003 et Jo Nunez (batterie, Meridian Dawn, ex-Kamelot,
ex-Nightrage) depuis 2011. Le claviériste Bob Katsionis quitte le groupe début 2020 après
seize années de service, laissant Gus aux commandes du clavier, et Herbie Langhans
(chant, Beyond The Bridge, Radiant, ex-Seventh Avenue, ex-Sinbreed) remplace
Henning Basse, qui part en même temps que le claviériste. Mais les Grecs ne se
découragent pas, et sortent "Firewind", le neuvième album du groupe.
"Welcome To The Empire", le premier morceau, indique clairement que ce nouvel album s’axe
sur un heavy / power plus martial. En effet malgré la partie lead introductive, on sent que les
mélodies s’intègrent à une rythmique plus lourde qu’auparavant. Le nouveau chanteur
marque de sa patte ce titre, et on progresse avec énergie. Même constat sur "Devour", un titre
certes rapide et entouré de quelques ambiances au clavier, mais clairement plus dur. Les
éclats de voix tendent à adoucir la composition, alors qu’on renoue avec la rage sur "Rising
Fire". On sent que le guitariste n’hésite pas un seul instant pour placer de très nombreuses
harmoniques et parties lead, sa marque de fabrique personnelle. Même constat pour la très
mélodique "Break Away", un morceau dont la rythmique n’hésite pas à profiter d’un break
pour s’apaiser avant de repartir de plus belle, à nouveau chargée de leads. On repart dans
ce heavy surmonté de claviers majestueux pour l’entraînante "Orbital Sunrise". Flirtant avec
le metal symphonique, ce morceau continue d’étendre l’univers du groupe tout en restant
sur des bases connues et appréciées.
La formation marque une pause dans l’album avec "Longing To Know You", une power ballad
qui démarre en son clair. Emotions, ambiances prenantes et voix claire enchanteresse, des
éléments que le groupe maîtrise à la perfection. Retour du heavy lourd pour "Perfect
Strangers", un titre qui mêle une rythmique massive au son de basse exacerbé et chant
puissant pour en faire le titre le plus accrocheur. Cependant, la voix a tendance à forcer, tout
comme sur "Overdrive", un morceau qui pioche dans diverses influences joyeuses (qui me
souffle “disco” avec les claviers ?) en les mélangeant avec la base du groupe. On reste
dans le même esprit pour "All My Life", un morceau sur lequel les leads sont plus nombreux.
Laissant tout de même une place importante au chant, la rythmique semble en retrait, ce qui
est surprenant. On passe à "Space Cowboy", un titre qui lorgne du côté du hard rock pour
trouver ses riffs. A nouveau le groupe en fait un passage prenant et qui séduira sans souci
lors des prochains lives. Dernier titre, "Kill The Pain" se focalise sur une batterie motivée et
une rythmique qui suit la tendance reléguant cette fois le chant à une place moins
importante, malgré les efforts du vocaliste.
Alors que le groupe se faisait discret, Firewind est revenu les bras chargés de nouveaux
morceaux. "Firewind" est un album assez diversifié mais à qui il manque tout de même
quelque chose. Les morceaux sont globalement bons, ne me faites pas mentir, mais
j’attendais une petite touche supplémentaire pour réellement les apprécier
"Immortals"
Note : 16,5/20
Si tout le monde connaît Gus G. pour sa collaboration avec Ozzy Osbourne en remplacement de Zakk Wylde (Black Label Society, Zakk Wylde), peu le connaissent sous le nom de Konstantinos "Kostas" Karamitroudis, le fondateur de Firewind. S'il avait simplement pour projet de jouer avec quelques amis à la base et non d'en faire un vrai groupe, cet objectif a beaucoup changé au fil du temps. La première démo sort sous le nom de Firewind, et le groupe sort quelques albums alors que Gus se voit proposer des postes dans Dream Evil, Mystic Prophecy et Nightrage, qu'il délaissera totalement en 2006 pour que Firewind prenne l'ampleur qu'on lui connaît aujourd'hui.
Pour ce huitième album, Gus G. est entouré de ses camarades et amis de longue date Petros Christo à la basse et Bob Katsionis aux claviers et à la guitare rythmique, mais également depuis 2011 de Johan Nunez derrière les fûts et du petit nouveau Henning Basse au chant. Si beaucoup regrettent le départ du chanteur Appolo Papathanasio, je trouve qu'Henning n'a rien à lui envier. Beaucoup plus mature que les précédents, ce concept album (basé sur les batailles de Thermopylae et Salamis en 480 avant J.C.) est la pour confirmer que Firewind est un groupe au potentiel énorme et qui n'est plus sous-estimé pour très longtemps. Notez également qu'une tournée européenne est prévue pour Février 2017, alors chaussez vos spartiates et jetez-vous dans la fosse avec moi !
"Hands Of Time" commence de la manière la plus épique qui soit sur un passage lead de Gus qui est déterminé à nous prouver à quel point il a repris en main son groupe. Les riffs collent parfaitement à l'univers guerrier de cet album, et c'est un Henning Basse très en voix que l'on découvre ici. Si vous doutiez encore du potentiel du groupe, passez directement à "We Defy", qui annihilera tout sur son passage. Le vibrato d'Henning combiné à la puissance des riffs est démentiellement efficace... "Ode To Leonidas" commence doucement avec une voix samplée qui nous introduit lentement dans l'univers de ce titre avant de nous lâcher sur le champ de bataille, aux côtés des hoplites contre les perses. Aussi efficace qu'une charge de phalange, ce titre laissera bien vite place à l'introduction moderne de "Back On The Throne", dont les petites harmoniques sont une réelle incitation au headbang sauvage et incontrôlé. Place au titre le plus fédérateur de l'album qui est à mon avis le prochain must-have sur la setlist, "Live And Die By The Sword". Je vous laisse évidemment juger par vous-même, mais pour moi ce titre a le potentiel de faire bouger une fosse entière en festival autant qu'une centaine de personnes en salle ! "Wars Of Ages" est une composition un peu trop sage qui reste sur les codes établis du groupe sans prendre trop de risques, mais au refrain entraînant, alors que "Lady Of 1000 Sorrows" est LA power ballade qu'il vous faut absolument écouter en 2017. Profonde et entêtante, il est impossible de ne pas la fredonner après la première écoute. Vous êtes en manque de titres instrumentaux ? N'hésitez pas à écouter "Immortals" en boucle, cette composition est tellement riche que même après la troisième écoute on ne s'en lasse pas ! Approchant doucement de la fin de l'album, c'est "Warriors And Saints" qui rétablira le chant pour un mélange entre une composition épique comme Firewind les maîtrise et une power ballade sur les couplets. Dernière chance de vous laisser happer par le groupe, "Rise From The Ashes" commence sur un slide à la basse avant de devenir pour moi la deuxième meilleure chanson de ce nouvel album. Il ne reste plus qu'à espérer que les futures setlists l'intègrent !
Eh oui c'est déjà fini. Mais ne vous en faites pas, je vous autorise à le remettre encore une fois, parce
que seulement quarante-quatre minutes, ça passe trop vite... Même si je vous sens impatients de
courir vers le disquaire le plus proche, il est important de souligner qu'un disque de Firewind acheté, c'est un don aux soldats grecs disparus lors des batailles antiques !
"Few Against Many"
Note : 16/20
"Few Against Many" : le nouvel album du groupe grec Firewind aurait-il un lien avec le film 300 ? A vrai dire, ce n'est pas concrètement ce qui m'intéresse le plus. Devant une pochette où sont fusionnés un ange, la déesse Athéna et la statut de la Liberté avec en fond le symbole du groupe, il semblerait que le groupe veuille démontrer via le visuel que celui-ci a conservé sa force dans le power heavy metal.
Et musicalement, si je devais le comparer avec leurs deux albums dans ma CDthèque ("Allegiance" et "The Premonition"), la recette du groupe n'a pas du tout changé : un chant reconnaissable dès la première note vocale avec des intonations fortes au refrain, des riffs et des mélodies bien rapides et marquantes, un son toujours d'excellente qualité... Firewind continue à conserver les bases qui ont fait leur succès.
Mais ces bases sont-elles vraiment à nouveau exploitées à leur plus haut potentiel ? Suivant certaines chansons, cela peut être "oui" comme "plutôt oui". Que dire en écoutant tout l'album ? Avant tout, aucune chanson ne peut déplaire mais certaines finiront par plus vite lasser que d'autres. Par exemple "Another Dimension" dont le refrain vraiment un peu trop mignonnet à mon goût. Celles qui réussissent vraiment à marquer les esprtits avant tout sont "Few Against Many" où chant au refrain et solo de guitare s'associent juste pour le meilleur des tympans, "The Undying Fire" pour son côté traditionnel heavy accrocheur, "Glorious" et "Destiny" car elles sont tout simplement top et c'est celles-là dont se dit qu'elles doivent bien balancer en live. Et la bonne surprise vient de la chanson avec pour invité le groupe finlandais Apocalyptica. Excellente piste mélodique très douce avec piano et contrebasse, avec les guitares en retrait et un superbe solo de fin. De la douceur qui s'étire en puissance, voilà comment on peut qualifier la piste "Edge Of A Dream".
Pour conclure, Firewind possède toujours son potentiel. Même si cet album ne fera pas partie des plus marquants, vous pouvez vous le procurer sans regret, il saura vous faire passer un bon moment.