Il y a quelques semaines, je décide de me lancer dans un peu de mécanique moto et, comme à mon habitude, je me mets un disque. Grave erreur cette fois-ci. Si tu as une activité tranquille, chill à faire, surtout, mais alors surtout, n’écoute pas cet album, qui, dès le premier titre, anéantit ta capacité à te concentrer.
Par contre, si tu en as marre des autres, de cette masse populaire, de ce conformisme, des Stan Smith, et que ça te donne envie de crever dans une gamelle pour chat pleine de croquettes au saumon, essaye "StatistiC EgO". 45 minutes d’une musique qui peut paraître harassante, épuisante, jusqu’à ce que l’oreille s’habitue et que l’ensemble devienne digeste. Parce que le corps, l’homme dans sa globalité s’adapte à tout, c’est dans sa nature. Nous nous sommes habitués à rentrer dans des cases. Faire son noeud de cravate pour aller s’asseoir dans un bureau et montrer à ses confrères qu’avoir un costume plus onéreux que le voisin nous rend meilleur. Quand ce comportement est-il devenu "presque" normal ? Les ambitions, les passions, la créativité et les modes de vie les plus sauvages, les plus authentiques sont devenues néant à partir du moment où le réveil sonne chaque matin pour gagner de l’argent. Tu sais, ce truc qui règne en maître sur nos vies. FauxX s’affranchit de tous les codes pour créer une musique originale au sens noble du terme.
C’est là où l’association batterie / machines prend tout son sens. Pendant trois quarts d’heure, les percussions donnent le sentiment d’être le cadre, l’élément rigide du duo. Les claviers et machines quant à eux, semblent semer le trouble. Pour autant, la musique de FauxX donne parfois l’impression que ce trouble parvient à tordre la rigidité de la batterie et à l’emmener… et dans l’histoire n’est-ce pas régulièrement ceux qui sont en marge qui font avancer les choses ?
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