Fatal smile, c'est des vrais mecs. Ils rigolent pas avec ça, la preuve, ils parlent de cul et de poulettes qui s'empalent sur leurs verges turgescentes. D'ailleurs, pour être sur que tu comprennes bien, ils font les posers avè la tête de mort qui va bien sur l'artwork de ce "White Trash Heroes". Non, parce qu'ils font ça bien. Probable qu'ils se murgent à grands coups de Whisky bi-classé bourbon et qu'ils sautent des groupies en manque pendant leurs concerts, ce qui est un minimum quand un est un bon mec. Un mec avec une bonne grosse queue, pas vrai ? Enfin, c'est probablement ce qu'ils faisaient, vu que le groupe a splitté lors d'un mauvais trip juste après la sortie de ce "White Trash Heroes". Mais au final, quoi qu'il y a dedans ?

Déja, il faut bien avouer un truc, c'est qu'en matière de heavy, les gars font ça bien. Des power chords bien lourds avec un son bien poutreur sont l'ingrédient principal des morceaux de Fatal Smile. Des riffs carrés et entraînants, alliés a un timbre de voix charismatique et des refrains super chiadés, non, franchement, pour le coup, les p'tits gars de Fatal Smile ont le mérite de maîtriser le truc ("Litte Dirty Secret", "Like A Rockstar"). On notera des solos bien inspirés ("White Trash Heroes", "Reflection From The Sky"), propres à ouvrir la porte des bagatelles avec leurs -sûrement- nombreuses groupies. Le groupe fait mouiller, quoi. En tout cas, je pense qu'il aimerait bien. Ca fait "metol".

Ca fait juste un peu trop posers, pour le coup. N'est pas Alice Cooper ou les Guns N' Roses qui veut, et le groupe, à force d'en faire des tonnes, finit par lasser. C'est un peu dommage d'ailleurs, puisque les compos sont honnêtes et plutôt efficaces. Ca envoie bien et c'est rythmé. Non, non, s'ils pouvaient éviter de balancer des "fuck", "fuckin", "sex" et "bitch" toutes les deux secondes, le groupe y gagnerait sûrement en crédibilité. Surtout que les morceaux sont suffisament différents pour avoir chacun une véritable identité. De toute façon, j'ai beau dire, j'ai beau faire, le groupe a splitté comme une merde. Dommage donc. Un coup dans le Whisky !

"21st Century Freaks"
Note : 15/20

Fatal Smile, ce nom ne vous dit peut-être rien, mais ce groupe a un potentiel énorme et pourrait bien changer le monde du heavy metal. En quoi sont-ils originaux ? En rien pour le style, mais les mélanges d’influences permettent au groupe de développer certaines ressources, des rythmes plutôt heavy, des refrains plus hard rock, des breaks et solos entre le glam et le power, toutes les forces et qualités de ces styles sont en quelque sorte retranscrits dans Fatal Smile, et la sauce prend. Le groupe en est à son quatrième album, "21st Century Freaks", et depuis la sortie de "World Domination", Fatal Smile a pas mal tourné dans des festoches (notamment le Sweden Rock Fest, et le Wacken), mais aussi avec des groupes commes Dio, Doro, W.A.S.P., Queensrÿche, etc… Ce quatrième album permet de concrétiser ce que le groupe est capable de faire, pour nous rentrer dans le lard avec conviction. Les titres parlent d’eux-mêmes : "Welcome To The Freak Show", "Raising Hell In Heaven", "Judgment Day", "My Private Hell" et nous renvoient carrément à l’âge d’or du heavy metal, cela peut même paraître kitch, mais bordel leur musique est loin de l’être. Ca groove, les mélanges d’influences permettent de creuser au maximum leur style, et arrivent à créer leur propre identité et leur propre univers, ce qui est absolument remarquable, d’autant plus que le groupe opte pour des structures de morceaux très classiques (couplet, refrain, couplet, refrain, pont, solo, etc…), à aucun moment je n’ai senti un morceau décousu ou un riff qui ne sonnait pas bien par rapport au morceau proposé. D’autant plus que le groupe n’a pas seulement bossé que sur leurs titres, mais ils ont bien bossé sur leur mixage qui est puissant, efficace, voire lourd pour le son des guitares, ce qui donne un air plus "malsain" dans les compositions. Jetez-vous sur cet album, et c’est avec ce genre-là qu’on se dit que le metal a réellement de l’avenir, et que certains sont loin d’être en manque d’imagination et d’inspiration.

Motörbunny Septembre 2012