Pour les rares qui lisent encore des chroniques d’albums, ou pour eles xceptionnelles personnes qui me lisent moi en particulier, vous le savez, je me suis trop souvent mis de l’avant comme défenseur de l’originalité à tout prix. Je m’efforce avec le temps de plutôt apprécier un album pour les émotions qu’il me fait vivre à un moment précis plutôt que de l’analyser sous toutes ses coutures pour y trouver ses failles. "Open Wide, O Hell", quatrième album du groupe Fall Of Serenity, premier album depuis leur reformation en 2012, tombe exactement dans la catégorie de ma prémisse.

En effet, vous ne trouverez sans doute rien de vraiment original au travers des trente-huit minutes de ce nouvel album. Cependant, pour venir en renfort à ce que je veux appuyer ici, parfois il est plus important d’être efficace qu’original, et Fall Of Serenity s’avère le maître de l’efficacité. L’album est assez court, dans les trente-huit minutes donc, et pour moi, cela ajoute justement à l’efficience de celui-ci, puisque le tout est calculé, on ne se perd pas en longueur ni trop de manière répétitive.

Le groupe ratisse large dans ses influences et couvre autant le death pur, que le death mélodique et le black metal, en plus d’incorporer une bonne dose de technique. Les arrangements sont divers et permettent tout de même de garder l’attention de l’auditeur en alerte, malgré une certaine ligne directive tout au long de l’album. La production est un savant mélange entre les sonorités d’antan tout en conservant une facette moderne à l’ensemble. "Open Wide, O Hell" est principalement orienté autour de la voix et des guitares, sans trop d’ajouts superflus, d’où la raison pour laquelle je considère le death metal de Fall Of Serenity plus près de sa version traditionnelle, malgré que la musique du groupe contienne quand même, comme je le mentionnais, plusieurs influences. C’est seulement que le groupe ne se perd pas dans des arrangements complexes et se concentre surtout sur la précision des morceaux.

"Open Wide, O Hell" porte bien son nom, en ce sens que le résultat final se veut immense au niveau du son, et peint sans doute, peu importe vos allégeances, ce que l’on peut s’imaginer des enfers.