"Femmes Fatales"
Note : 16/20
Exit Eden, c’est surtout la combinaison parfaite des plus belles voix du metal symphonique, à savoir Marina La Torraca (Phantom Elite), Clémentine Delauney (Vision Of Atlantis) et Anna Brunner (League Of Distortion). Ce qui débuta en 2017, avec l’aide également de leur consœur Amanda Somerville, en un projet de reprises en version metal, se poursuit ici sur "Femmes Fatales", avec en plus des compositions originales.
Il n’y a rien de nouveau dans le concept de pièces pop ou hard rock reprises dans un habillage metal, mais la force d’Exit Eden réside dans la capacité à propulser des morceaux légendaires en pièces encore plus magistrales. "Alone" de Heart et "Désenchantée" de Mylène Farmer en sont deux bons exemples. Les mélodies sont déjà présentes et proches de la perfection et leur ajouter une couche de metal symphonique vient parfaire la perfection.
"Femmes Fatales" c’est également six morceaux originaux qui, je ne le sais pas, ouvrent peut-être la voie à du matériel produit et écrit par Exit Eden dans le futur. L’une de ces pièces s’intitule "Run!" et met également en vedette nul autre que Marko Hietala, ancien membre de Nightwish, à la voix unique. C’est une chanson aux influences folk, plutôt entraînante, rappelant justement l’ancienne formation de Hietala.
Les autres pièces ne sont pas en reste et livrent exactement ce que l’on est en droit de s’attendre lorsqu’il est question de metal symphonique : beaucoup de mélodies, des arrangements orchestraux en pagaille et surtout, l’ensemble porté par les voix de La Torraca, Delauney et Brunner, qui se mélange de manière harmonieuse, sans donner l’impression que l’une tente d’écraser les autres.
Ce qui ultimement fait la grande force de cet album, c’est l’addiction que vient créer la surenchère de mélodies. Chaque fois qu’un morceau se termine, l’on se voit ravi de ce que l’on vient d’entendre et on en redemande, et Exit Eden fait le boulot. Bien entendu, rien de tout cela ne serait possible sans une production à la hauteur des ambitions orchestrales du groupe. Hannes Braun (Kissin’ Dynamite) s’est donc assuré que le tout soit réalisé de manière grandiose et impeccable, et Jacob Hansen a masterisé le tout.
Parfois, faire partie de l’excellence, ce n’est pas toujours d’innover, mais de porter avec passion le flambeau bien haut pour que tous puissent le voir à des kilomètres à la ronde. Exit Eden fait exactement cela avec "Femmes Fatales".
"Rhapsodies In Black"
Note : 05/20
Exit Eden est projet de reprises des années 80 à maintenant version metal sympho avec la chanteuse de Visions Of Atlantis, Clémentine Delauney, Amanda Sommerville, Anna Brunner et Marina La Torraca. "Rhapsodies In Black" n'a cependant vraiment rien exceptionnel et n'apporte pas grand-chose d'original, à part de la pop chantée part quatre chanteuses à la sauce metal sympho.
Des titres tels que "Incomplete", "Paparazzi", "Impossible" ou encore "Total Eclipse Of The Heart" sont ici revus et revisités avec plus ou moins d’impact, les filles ont de la voix, ce qui sauve un peu certains titres difficilement repris ("Incomplete", "Fireworks). "Incomplete" accroche beaucoup moins que la version de James Arthur, elle prend moins aux tripes.
Le titre de Madonna, "Frozen", est une catastrophe (moi qui adore ce titre original ; eh oui j’écoute Madonna et je vous merde…), je vous laisse imaginer ma déception lors de mon écoute de cette reprise pourtant si belle, les quatre filles l'ont massacrée de chez massacrée et ce n'est pas la seule," Heaven" est... comment dire, un massacre qui donne envie de se pendre ou limite de se tirer une balle, la souffrance auditive sera peu-être plus rapide mais je ne peux pas, il faut que je continue de saigner des oreilles pour finir cette chronique (Mais pourquoi j'ai demandé à chroniquer cet album ?...). On sent que cet album n'a pas été fait à la va-vite car les titres sont travaillés (peut-être pas assez car manquant d'impact), écouter de la pop à la sauce metal sympho est assez sympa mais le choix des reprises n'est pas judicieux et que dire de cette pochette. Ce qui m'a le plus choqué, c'est ce lustre sur un arbre (pourquoi...) où l'on voit les quatre frontwomen en premier plan. La pochette est aussi laide que l'album.
Que dire de plus... Pas grand-chose à part qu'il faut oublier ce massacre de reprises, Atrocity avait quand même fait beaucoup mieux avec "Werk 80". Album à jeter à la poubelle à oublier vite, très vite.
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