Le groupe
Biographie :

Figure de proue du rock alternatif américain, à la frontière du nu metal, et du rock mélodique, Evanescence est l'un des groupes de prédilection des amateurs d'ambiance lyriques et ténébreuses. Volontiers comparé à Linkin Park, Evanescence triomphe dès "Fallen" en 2003. Placé d'emblée sur les plus hautes marches, le groupe emmené par Amy Lee confirme en 2006 avec "The Open Door". Taillé lui aussi pour les sommets, "Evanescence" sort en Octobre 2011. Le 10 Mai 2017, Amy Lee annonce que le nouvel album d'Evanescence se nomme "Synthesis" et aura un son orchestral et électronique. Initialement prévue en 2020, la sortie de "The Bitter Truth" ainsi qu'une tournée commune avec le groupe Within Temptation sont repoussées à 2021 en raison de la pandémie de Covid-19.

Discographie :

2000 : "Origin"
2003 : "Fallen"
2007 : "The Open Door"
2011 : "Evanescence"
2017 : "Synthesis"
2021 : "The Bitter Truth"


Les chroniques


"The Bitter Truth"
Note : 16/20

‘’Bitter Truth’’ : traduction littérale : dure réalité. Est-ce qu’Evanescence, avec en son sein seulement Amy Lee comme dernière membre fondatrice depuis la sortie de l’immense album "Fallen" sorti il y a maintenant 18 ans, demeure pertinent aujourd’hui ? Aussi surprenant soit-il, cela s’avère plutôt positif. Le véritable tour de force à l’époque pour la bande à Amy Lee et Ben Moody avait été d’amener vers le ‘’metal’’ des auditeurs qui n’avaient aucun intérêt pour ce style. Maintenant qu’elle fait cavalier seul avec ses musiciens, qu’est devenu Evanescence ?

"The Bitter Truth", malgré les débuts de la formation il y a 26 ans déjà, s’avère n’être que le cinquième album du groupe. Déjà "The Open Door", l’album suivant l’immense succès de "Falen", s’était avéré plutôt décevant fasse au gigantesque succès de son prédécesseur. L’éponyme troisième album se plaçait un peu plus dans la lignée des débuts, mais jamais Evanescence n’aura connu les succès fulgurants du passé.

"The Bitter Truth" contient des pièces qui feront plaisir aux fans de la première heure, et d’autres morceaux viendront les faires grincer des dents, comme avec l’intro ‘’techno’’ de "Yeah Right" par exemple. On ne pourra pas accuser Amy Lee de ne pas évoluer. De toute manière, elle demeure tout de même la dernière leader d’origine du groupe. Son pouvoir décisionnel doit être assez élevé si vous voulez mon avis. Cela a comme résultat final cependant que l’on commence à sentir le gimmick du groupe, les mêmes mélodies, les mêmes structures de morceaux. Le son a peut-être évolué, l’écriture des chansons un peu moins, comme en témoigne "Feeding The Dark" qui rappellera aux puristes "Bring Me To Life" par exemple.

Finalement, il serait de mauvaise foi de déclarer qu’Evanescence n’est plus pertinent dans l’univers musical d’aujourd’hui. N’en demeure que la supernova des débuts n’est peut-être plus qu’une naine blanche aujourd’hui (et là s’arrêteront mes minces connaissances en astronomie).


Mathieu
Juillet 2021




"Synthesis"
Note : 16/20

Dans la scène metal alternatif, Evanescence a été un groupe important, surtout dans les débuts 00‘s, occupant les plus hautes positions dans les charts américains et européens. Un peu oublié depuis son dernier album studio en 2011 et de sa séparation avec Wind-Up Records, Evanescence nous propose cette année quelque chose de surprenant : revisiter (en partie) leurs 3 (et seuls) albums de leur carrière dans un 16 titres orchestral. Sans doute tirée de son expérience de scénariste, Amy Lee, avec son collaborateur, compositeur et arrangeur de longue date David Campbell, a donné à leur travail une métamorphose éthérée et cinématique sur "Synthesis" qui va bien au-delà du simple remixage ou réenregistrement.

"Synthesis" mise tout son poids sur l’orchestration. Evanescence y introduit de nouvelles variations avec un orchestre et mélangent de vieilles et de nouvelles chansons qui se recoupent harmonieusement entre elles. La toile de fond orchestrale donne encore plus d'extension à la voix d'Amy Lee, qui reste l'élément central du groupe. Sans mauvaise foi, on aurait pu coller sur la pochette "Projet solo d’Amy Lee", l’illusion aurait été parfaite. D’autre part, notons aussi l'arrivée de Jen Majura (ex-Equilibrium) dans le groupe en 2015. Ce nouvel album studio très original nous donne une chance de découvrir le groupe autrement, mais avec moins de guitare. Dommage… Découvrir Jen Majura à la guitare en studio pour Evanescence ce sera pour une autre fois. Cependant, tout l’intérêt de "Synthesis" est là : ouvrir une fenêtre sur un Evanescence d’un univers alternatif. Cela attire également l’attention sur des mélodies iconiques comme "My Heart Is Broken" et "Lithium". Le plus frappant est d’être surpris par la qualité intemporelle des titres phares d'Evanescence, comme par exemple : écouter Amy Lee chanter "My Immortal" avec seulement un accompagnement de piano et des cordes. Pour l'auditeur occasionnel, l'accent mis sur le style vocal distinctif d’Amy Lee pourrait être quelque peu rébarbatif, mais pour les fans, "Synthesis" offre une plongée plus profonde dans les compositions d'Evanescence. L’électronique tient une place particulière dans "Synthesis". Par exemple, "Hi-Lo" – titre original - a beaucoup d’éléments de type electro-indus, se mêlant avec piano, chant angélique et accords orchestraux. De même sur "My Heart Is Broken" - titre issu de l’album de 2011 - où les guitares sont remplacées par de l’électronique. Des beats electro sont aussi placés, comme dans "Imaginary", titre de l’album "Fallen", et revisité également pour l’occasion.

Nous pourrions encore longtemps décrire comme cela chaque titre les uns après les autres, mais vous avez compris l’idée principale : Evanescence ne se fiche clairement pas de votre gueule. Oui, la plupart des titres ne sont pas originaux. Oui, Evanescence n’a que 3 albums studio dans sa carrière, mais "Synthesis" porte en lui une sacrée personnalité et défend un projet qui est de fait tout aussi honorable qu’un album studio "classique". Autre intérêt : pensez à voir Evanescence lors de sa tournée européenne en 2018, ce sera l’opportunité de découvrir "Synthesis" dans un format différent, live et plus rock.


Vinny
Décembre 2017




"Evanescence"
Note : 14/20

Dans ce nouvel album d’Evanescence, il y a du bon et du moins bon. Faut dire, j’ai arrêté mon histoire avec ce groupe depuis l’album précédent "The Open Door". J’étais restée sur ma faim après les excellents "Origin" et "Fallen". A la première écoute de leur album éponyme, je n’ai pas trop accroché, hormis le titre "Lost In Paradise". Et puis, pour les besoins de la chronique, j’ai réécouté et réécouté cet opus et il m’a déjà un peu plus plu.

Le premier titre "What You Want" est, on va dire, leur titre commercial, et loin d’être le meilleur. Pour moi, il ne représente pas l’album. L’arrangement des paroles ne me plaît pas du tout et la musicalité est beaucoup trop linéaire à mon goût. On a connu mieux venant du groupe, on est quand loin du fabuleux "Bring Me To Life". Alors mettre ce titre en première position, je ne pense pas que ce soit un choix judicieux, mais il ne faut pas s’arrêter à ça. Le deuxième morceau est déjà plus prometteur, bien que je trouve les mêmes arrangements musicaux que la chanson précédente. Il faut quand même savoir que le groupe compose sur du rock metal. En revanche, à partir du troisième titre, les choses deviennent plus intéressantes ; "The change" et la suivante "My Heart Is Broken" relèvent le niveau. Deux morceaux entraînants qui contiennent la recette Evanescence. La voix puissante d’Amy nous fait presque perdre haleine, on constate de belles performances vocales. Le clavier s’impose enfin, les instruments ont plus de tripes et la mélodie est un brin mélancolique. On ressent enfin quelque chose, surtout à l’écoute de "My Heart Is Broken" mon gros coup de cœur de cet opus.

Mais je dois avouer que le reste de l’album est essentiellement un mélange entre le premier titre et le morceau dont je viens de faire l’éloge. On est sur une juste mesure. Mais on peut toujours s’enthousiasmer sur la magnifique voix d’Amy Lee qui nous fait rêver depuis les débuts du groupe et plus particulièrement depuis "My Immortal" (titre ultra-connu et surtout ultra-commercial, qui passe sur n’importe quelles ondes radio.) La chanteuse ne laisse pas, pour autant tomber, le clavier, et le groupe accorde de nombreux passages, clavier / violon / voix pour un peu plus de douceur et de mélancolie dans leur musique. Ces passages, encore trop rares à mon goût, sont intéressants, mais je les trouve mal placés, ils nous donnent l’impression de sortir de nulle part comme un cheveu sur la soupe. Evanescence est aussi connu pour ses ballades, alors, dès la première écoute du nouvel album, je pistais la berceuse. Elle s’appelle "Lost In Paradise" et elle est plutôt bien réussie. Une musicalité progressive : ça commence par un peu de douceur et se termine par un feu d’artifice.

Comme je suis chanceuse, j’ai pu avoir la version de l’album avec les titres bonus, quatre au total. Je me suis toujours demandée quelle était l’utilité des titres bonus. Après tout, soit on les intègre dans l’album, soit on ne les intègre pas. Parfois, ils sont sans intérêt mais, en revanche les bonus de l’album Evanescence sont pas mal. "New Way To Bleed" me ramène aux débuts du groupe, à la bonne époque ! Et parmi ces titres on a même le droit à une autre ballade "Secret Door" très mélancolique qui me rappelle le titre "Before The Dawn". Je ne suis pas déçue de cet album, je n’ai aucun problème pour l’écouter et je ne pense pas le classer parmi les opus à ne plus jamais mettre dans aucun lecteur.


Liz
Mars 2012


Conclusion
Le site officiel : www.evanescence.com