Le groupe
Biographie :

C’est en Août 2004, à Limoges, que le groupe réalise ses premiers pas. Erlen Meyer est né des cendres de Mojko, groupe de néo-metal / hardcore assez reconnu au niveau régional (première partie de Gojira, Supuration, Enhancer…). Les trois rescapés et membres fondateurs de l’ex-formation (Olivier : chant ; Pierre et Jérémy : guitares) profitèrent de ce nouveau départ afin de se tourner vers un post-hardcore plus sombre et plus violent correspondant plus à leurs influences. Le line-up est vite complété par Pascal (basse) et Pascal (batterie). Apres six mois d’existence, le groupe passe par la case autoproduction pour donner naissance à la première démo (éponyme) afin de pouvoir écouter sa musique d’une oreille extérieure. Les membres décident alors de démarcher en France afin de trouver des dates de concert. Victorieux au tremplin Lézardemai à Montrabe (31) en Avril 2005, la formation remporte un enregistrement de deux jours dans un studio en région toulousaine. Le séjour en studio se déroule entre Décembre 2005 et Février 2006. Ce n'est qu'en 2013 qu'Erlen Meyer livre, à l’occasion de son premier album éponyme, un véritable manifeste sludge metal, lourd, poisseux, haineux et sans concession, enregistré et masterisé par Cédric Soubrand au CWR studio à Limoges en France, et mixé par Magnus Lindberg (Cult Of Luna, Refused…) au studio Riddarborgen à Stockholm en Suède, l’artwork quant à lui a été confié à Fabian Sbarro (Vancouver, Unfold, Cortez…). Six ans plus tard, Erlen Meyer fait son retour avec "Sang Et Or" sorti début 2019 chez Argonauta Records.

Discographie :

2005 : Démo 4 titres
2007 : "Douleur Fantôme" (EP)
2013 : "Erlen Meyer"
2019 : "Sang Et Or"


Les chroniques


"Sang Et Or"
Note : 17/20

Largement inspiré du côté sombre des machines que sont Cult Of Luna et ses disciples, Erlen Meyer revient en 2019 avec un "Sang Et Or" des plus angoissants.

D'emblée, len titre "Coton Cardé" interpelle (avec un clip à la clé) aux faux accents sludge et une basse ayant la part belle. Là-dessus vient se poser un chanteur qui s’arrache la gorge à chaque couplet. L’ambiance dégagée par Erlen Meyer est lourde et pesante, comme une grande cape qui se pose lourdement sur nos épaules. Les morceaux sont variés, puissants et prenants, dans un univers égal, entre phrasés et morceaux arrachés, alternant avec de grosses parties empruntant au post-hardcore ou au sludge sans complexes. "Sang Et Or" arrive à marier les styles tout en ne se laissant enfermé par aucun d'eux. On notera un couple basse / batterie ultra lourd et véritable clef de voûte de l’album.

Les morceaux se suivent et sont tous d’une grande qualité, autant dans la composition que dans les agencements et la production globale. Outre de rares exceptions à moins de trois minutes, ils ont tous une durée de plus de cinq minutes, sans que l’on trouve à y redire, tout s’enchaîne à la perfection dans une certaine noirceur teintée de violence. On plonge dans un univers sombre, malsain, puissant, dérangeant et l’on en redemande. Au lieu de verser dans une caricature post-hardocre ou sludge, Erlen Meyer en prend possession pour s’en détacher avec talent, le tout rythmé par les coups de boutoir d’une basse toujours plus prenante et décapante. On se retrouve en pleine plongée dans des histoires noires et glauques sans aucune autre forme de concession.

Il est quasi indispensable de se procurer "Sang Et Or", c'est même vital pour tout fan de sludge et de post-hardcore, Erlen Meyer nous envoie dans un monde sombre et noir.


Sam
Avril 2019




"Erlen Meyer"
Note : 16,5/20

Retour en arrière, à l'époque du collège où tu mettais doucement les pieds en physique et que tu faisais la conaissance de l'Erlen Meyer. 10 ans plus tard, tu te retrouves à faire la chronique d'un groupe du même nom, avec un album du même nom.

C'est une noirceur sans nom qui s'empare de nous. Loin de proposer quelque chose de monotone, Erlen Meyer crée un univers sombre et pour chaque morceau raconte une histoire, décadente, sombre et torturée. Ne se rattachant proprement à aucun style si ce n'est à un sludge lourd (de sens), Erlen Meyer nous offre bien plus que de la musique. Le groupe nous offre des émotions. Aussi étrange que cela puisse paraître, ces musiques lancinantes rentrent au plus profond de nous-mêmes et par leurs grands impacts doublés d'une basse extrême, touchent au fond de notre être ; créant un univers cohérent, sombre et angoissant, quelque chose d'un roman sombre où un meurtre angoissant vient de se produire. Après des accords venus du fond des âges pour introduire ce premier album éponyme, Erlen Meyer ne fait pas dans la demi-mesure en proposant un bloc puissant où la basse et la batterie sont les véritables socles et fondations de guitares crades à souhait. Le chant possédé venant se poser sur l'ensemble. Erlen Meyer fait des expériences et expérimentations, de grande facture toujours, d'une puissance lente et sourde chaque fois. Lancinants, les morceaux ont cette puissance émotionelle que seules certaines choses sont capables… froides, sombres et t'entraînant dans une spirale émotionelle. Concernant la production de cet album, c'est du très haut niveau avec une mise en valeur on ne peut plus réussie de chaque instrument où chacun agit pour l'ensemble. Tout est raccord jusqu'à une pochette superbe et noire à souhait pour introduire ce petit bijou de sensations. Grosse mention spéciale pour le morceau "Le Temple Du Cri" qui t'entraînera par ces lourdes basses dans un autre monde.

Erlen Meyer ne s'adresse pas à tous les publics mais bien à cette frange bien spécifique du sludge, mais il n'est pas exclu que de nouvelles personnes soient conquises par les émotions et l'univers du combo. Une oreille curieuse est tout de même indispensable pour le néophyte et pour le fan du genre, la possession d'un exemplaire s'avère être un acte normal.


Sam
Juin 2013




"Douleur Fantôme"
Note : 14/20

A la première écoute, Erlen Meyer ne fait pas dans le rose bonbon, mais officie plutôt dans un style sombre aux mélodies crades et peux rassurantes. Le tout accentué par une bonne production permettant de mettre en valeur ce côté torturé. Après une première démo reussit, Erlen Meyer nous revient donc avec ce CD 7 titres qui vient confirmer le chemin dans lequel nos cinq musiciens se dirigent. Un mélange harmonieux entre néo metal, dont on reconnait quelques influences glauques et sombres des premiers albums des américains de Korn, et ça, reconnaissable à ces mélodies tordus et vicieuses. Et le tout asaisonné à une sauce hardcore sans oublier pour autant le côté metal qui vient lié le tout. On se rapproche au final, même si on ne ressent que les influences, de groupes comme Unfold, Breach, Will Haven et d'un style torturé à souhait, lourd et dérangeant. Le tout est mit en valeur par un bon son, mixé et masterisé au Vertic Studio à Montpellier. En effet on retrouve dans cette galette la recette dont sont friant les amateurs du style, des guitares rapeuses et agréssives à souhait qui n'hésitent pas à laissé trainer leurs riffs là où ça fait mal. S'ensuit d'une basse omniprésente et lourde, accompagné d'une batterie au son cogneur et mettant en valeur le côté énervé des compositions. Et bien sûr sans oublier cette voix haineuse, vomissant des paroles acides. Alors que souvent je souligne l'effort du chant en français, il me semble que l'anglais serait peut être mieux passé, mais ce n'est qu'une suggestion qui n'engage que moi et qui ne fera peut être pas l'unanimité. En définitif, une bonne galette que nous livre là Erlen Meyer, qui comme son nom l'indique a su mélanger divers styles pas forcément très proches pour obtenir au final l'essence d'une musique bien digérée et personnelle.


Ax7
Février 2006




Démo 4 titres
Note : 16/20

Dossier "Limoges et le metal", ça continue, pour le meilleur ! Enfin une chronique où la sempiternelle phrase "A confirmer en live" n’a pas lieu d’être, puisque je me livre ici à une écoute détaillé d’une démo déjà éprouvée, et approuvée, en concert. Erlen Meyer possède d’ores et déjà les instruments du succès : riffs inspirés, sombres et ravageurs, section rythmique talentueuse et voix assassine. Cette démo respire le professionnalisme, de par la mise en place des instruments ou les structures des morceaux. Le seul hic provient d’un manque certain de puissance dans le son, qui atténue l’attaque des guitares et la présence de la basse. Mais cela reste une démo, et l’on saura s’en contenter, en attendant un disque plus lourd et puissant encore, avec espérons-le un label et une distribution respectable derrière, et surtout plus de morceaux à se mettre dans les oreilles ! Abandonnez l’idée d’un énième groupe de post-hardcore français, et préparez-vous à une déferlante de torture musical et de brutalité maîtrisée, originale, technique à souhait.


Niaf
Octobre 2005


Conclusion
Le site officiel : www.erlenmeyerband.com