Le groupe
Biographie :

De 2002 à 2004, Erektion, groupe du brutal death, est composé de trois membres, tous originaires d'un petit village haut-normand se nommant La Mailleraye-sur-Seine. Deux d'entre eux, Cédric et Jérémy sont frères et jouaient auparavant dans le groupe de death Heretik (Le Havre) respectivement en tant que guitariste et batteur. François, fervent spectateur d'Heretik en 1997, décide à cette époque de se mettre à la basse. Début 2004, l'ambiance générale du groupe se dégrade malgré une série de concerts fructueux. D'autres obscures raisons venant s'ajouter, Cédric décide avec le soutien du reste du groupe de quitter celui-ci, François et Jérémy se retrouvant à nouveau sans guitariste... Une période trouble s'installe alors et chacun essaie de refaire quelque chose dans son coin et c'est comme ça qu'après l'essai d'un chanteur (Grand-Pierre) et diverses formations, un nouvel espoir de la guitare est décelé: Renaud, 19 ans. Après quelques mois de répétitions et un répertoire encore quasiment entièrement renouvelé, le nouveau trio est fin prêt début 2005.

Discographie :

2001 : "Rectal Intrusion"
2003 : "Restless Copulation"
2014 : "Restless Copulation"


La chronique


Mes voisins haut-normands, à l’instar des Bas-Normands, possèdent des groupes de brutal death, enfin au moins un : Erektion ! Leur petit nouveau vient tout juste de sortir et je m’aperçois vite que le groupe est resté droit dans les baskets depuis ses débuts et assène toujours le même brutal death. Je me retrouve donc à chroniquer l’album et c’est avec plaisir car une Erektion ça ne se refuse pas et ça se gâche encore moins. Je sais, on va encore me dire que je ne parle que de cul ouvertement (ou pas) dans mes chroniques, mais merde, là je ne peux que saisir la perche érigée devant mes yeux ! Il ne reste plus qu’a voir si cette Erektion sera étranglée afin de me laisser dormir un peu ou si, au contraire, elle sera assouvie...

Apres un rapide survol de l’album, je me rends vite compte que le son qui se dégage du skeud me plaît beaucoup, le groupe n’a pas cherché ou n’a pas les moyens de faire une prod' actuelle, eh bien tant mieux et peu importe, car cette putain de prod' je l’adore ! Les prémices d’Erektion arrivent avec "Genital Trauma", c’est sûr qu’à force de tirer dessus on risque le claquage et le séjour aux urgences. La compo commence à cent à l’heure, et ne laisse pas un seul moment de répit, le batteur cartonne, le chanteur éructe un peu comme le faisait celui d’Infernal Torment. Ils commencent fort, dis donc ! La prod' est aussi crue qu’un bout de viande fraîchement taillé dans une basse-côte, elle est aussi ultra brutale. L’Erektion est bonne et se poursuit dans la même veine avec "Bastards Unction", un chouilla plus travaillée car elle offre quelques breaks. "Doucement c’est pas un sprint, regarde un peu l’artiste, en douceur... et hop, un bon p'tit décrassage après". "Bestial Maelstrom" poursuit dans le brutal death sauvage, les manches sont astiqués avec talent, ça ne branle pas à tout va, on sent le doigté du pro qui a des années d’expérience, qui fait ça en finesse et qui n’attend qu’une chose : exposer ses talents en public, devant des têtes qui bougent au rythme des coups de boutoir. "Restless Copulation" est un skeud qui va droit au but, il pue la sueur et l’acharnement, il sue du derche à grande eau, le groupe ne s’encombre pas de plans tarabiscotés, il jette toute sa hargne dans les compos qu’il nous offre. Malgré la prod' un peu bordélique et les compos un peu répétitives, on a besoin, en ce moment où la course à l’hyper technicité est lancée, d’un groupe qui nous rappelle à l’ordre en se dressant devant nous, l’Erektion à la main, pour nous lancer au visage ses giclées musicales sans fioriture. Ce n’est pas si facile que ça de faire simple et efficace, tout en restant dans une certaine brutalité qui nous remet en tête les débuts du style. A noter le morceau "Sepultortura" qui serait un clin d’œil à Sepultura que ça ne m’étonnerait qu’à moitié. Fin du clin d’œil car, musicalement, ça n’a rien à voir avec le groupe de thrash brésilien. A noter aussi la dernière compo qui relâche un peu la pression afin que la sève ne fasse pas machine arrière.

L’erection d’Erektion n’est pas retombée, elle n’a pas terminé sa course au fond du calbar et sa dureté fut impitoyable pendant 18 minutes. Même si je n’ai pas aspergé mon clavier à grands jets salvateurs (Adamo), je me dis qu’ils ont de la chance les 76 de posséder un putain de bon groupe de brutal death. J’espère qu’ils vont venir déballer le matos en Basse-Normandie car il m’a vraiment fait grossir la braguette ce "Restless Copulation" !


Davidnonoise
Octobre 2014


Conclusion
Note : 15/20

Le site officiel : erektion.free.fr