Eradikator, voici un groupe aglais de thrash metal qui va devoir assumer sa très grosse influence et qui doit ses origines probablement à Metallica. Eradikator est localisé à Birmingham, lieu de très grands groupes tels que Black Sabbath, Judas Priest, Napalm Seath, et j’en passe… mais hormis le prestige de ces groupes, ce combo ne m’aura pas séduit avec cet album "Edge Of Humanity".

On commence avec "Mesmerised" et comme je l’ai dit au-dessus, on sent de suite qu’on est dans la période "Kill 'Em All" de Metallica, tout en ayant ce côté new school du thrash qui émerge petit à petit. Autant dire que le mixage est puissant et rentre-dedans, aussi bien que les riffs, mais voilà, contrairement à un jeune groupe tel qu’Evil Invaders par exemple, il manque ce côté agressif et cette hargne qui vous feraient taper la tête contre un mur. "Man Behind The Mask" me fait le même effet, le groupe tente de produire du bon thrash mais il manque une étincelle pour faire décoller la compo. Les breaks, les solos et le niveau des différents musiciens ne sont pas à mettre en cause, au contraire, mais je n’accroche pas... contrairement à certains groupes que j’ai pu écouter dernièrement dans cette veine revival. Néanmoins, on est loin de la catastrophe, c’est bien produit, les compositions sont au rendez-vous, avec une durée globale de 38 minutes, et pas mal de personnes devraient trouver de quoi se satisfaire par ce que propose le groupe.

Le titre qui m’aura donné une lueur d’espoir est "Astral Body", il me semble un peu hors du lot et peut-être plus proche de ce que j’aimerais entendre du groupe par la suite. Au fil des écoutes, je confirme que ce morceau à un côté plus personnel, une sorte de heavy / thrash à la limite de l’épique. Avec cette composition, on sent une réelle atmosphère, et c’est une vraie bouffée d’air frais. Cela vaut aussi pour "Fortress Unknown". Le groupe boucle l'album avec le tonitruant "Dead Hands Of The Past", qui se rapproche des premières compositions qui ne m'avaient pas tellement convaincu, mais il s'en dégage une rage et une rythmique très folle que je trouve tout simplement excellentes pour conclure cet album en demi-teinte.