Créé à Grenoble en 2020, le collectif Eptagon nous propose "a.va.lon", un double album
collectif. Il se définit comme “le foyer d’une variété de projets allant de groupes de metal à
des créations d’art digital”.
Ce qui est intéressant avec ce double album, c’est que l’on trouve littéralement de tout, et
que les découvertes seront légion. Si "Kisin" nous propose un metalcore / hardcore
énergique, "Faith In Agony" s’axe plutôt sur des tonalités aériennes, qui contrastent avec le
death metal brut d’"Epitaph". "Demenseed" tape du côté des styles les plus extrêmes du metal
sur une grosse base prog un peu folle, que l’on retrouve également dans la virtuosité
chaotique de "Jambalaya Window", alors que c’est l’apaisement que recherche "Robusutā" et
ses sonorités ambiantes. "Liquid Flesh" nous déverse son death metal brut avec un titre live,
puis "Anti-Douleur" vient proposer un jazz avant-gardiste, qui contraste avec le post-metal
de "Barús", puis "Mist Ic0nes" revient dans des sonorités étranges. Le long titre bruitiste de
"Paranoid Summer" développe une ambiance assez angoissante, qui s’emboîte bien avec le
son minimaliste et parfois moderne de "Also Sprach". "Iranon" s’éloigne de toute forme de
saturation avec une rythmique plus paisible, tout comme "TheDecay" qui nous offre quelques
éléments entraînants avant la courte intervention inquiétante de "Flaca Boonse". "Francis &
The Island..." vient proposer une sorte de chanson engagée, puis "Orcae" propose dix-sept
minutes de son allant d’une radio lointaine à une saturation bruitiste pour refermer ce double
album.
L’idée du collectif Eptagon était probablement de faire découvrir des artistes. Et c’est
louable, surtout dans cette période troublée. Mais le spectre musical (si je puis dire) est
aussi large que la pizza qui a battu le record du monde (2130m), et cette comparaison n’a
aucun sens. Mais après tout ce que j’ai entendu, j’ai envie de dire pourquoi pas.
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