Le groupe
Biographie :

Enoria se crée en 2003 après la séparation du groupe Soulless. Ce dernier venait de sortir l'album "New Era" fin 2002. Fabrice en était le compositeur et batteur, Christophe l'ingénieur du son et Sylvain le manager. L'expérience ainsi que les liens tissés durant la réalisation de cet opus font qu'ils décident de créer sans attendre le groupe Enoria. Une longue période de recherche de musiciens et de chanteuse commence alors. Dans le courant de l'année 2004 le groupe se retrouve au complet. En 2005 l'enregistrement d'une démo se fait et le groupe réalise que la chanteuse n'est pas celle qu'il lui faut. Peu de temps après, le bassiste quitte également le groupe pour des raisons professionnelles laissant Fabrice (batterie), Christophe (guitare), Pascal (guitare) et Sylvain (claviers) continuer la composition des morceaux qui constitueront le premier album du projet Enoria. En effet, suite à l'enregistrement de la démo, Enoria décide de se consacrer au travail en studio et de devenir un projet et non plus un groupe, délaissant ainsi la scène. En 2006, le groupe marque une pause afin de se consacrer à la construction du studio d'enregistrement de Christophe et trouve enfin en la personne de Marie la chanteuse qui correspond à ses attentes. L'année suivante Enoria intègre le studio et en fait son nouveau lieu de création. Arrivé à la fin des compositions et des arrangements l'album s'enregistre et le premier opus d'Enoria sort début 2010 après plusieurs mois de travail.

Discographie :

2010 : "Enoria"


La chronique


Chronique du jour : bonjour ! Aujourd’hui, je vous prie d’accueillir chaleureusement dans nos pages le groupe Suisse Enoria, nous venant tout droit de Lausanne, et qui sort cette année un premier album éponyme. L’attente aura été longue étant donné qu’Enoria s’est tout de même formé il y a quatre ans de cela, en 2004 ! Mais, comme le veut le proverbe : "Tout vient à point à qui sait attendre". C’est ainsi qu’après plusieurs années de labeur, le résultat arrive finalement. Pour commencer, un avertissement : que tous les détracteurs de metal à tendance symphonique (avec chanteuse, qui plus est) passent leur chemin dés à présent ! En ce qui concerne les autres, vous êtes autorisés à continuer la lecture de cette chronique. Le nom de To Elysium vous dit-il quelque chose ? Non ? C’est pourtant à eux que j’ai pensé le plus souvent lors de l’écoute de ce premier opus (bon, le chant agressif masculin en moins, mais soit… Notons tout de même la brève présence, chez Enoria, d’un chant clair masculin sur le titre "Eternal Sleep", qui ne fait pas long feu, cela dit ). Au programme de ces 54 minutes de musique : un gothic metal classique, chant lyrique à l’appui, aux mélodies souvent simples, mais néanmoins assez accrocheuses, avec, comme il en est de mise souvent dans le genre, les claviers mis en évidence. Rien de bien nouveau sous le soleil suisse, en résumé. La recette est connue, usitée, encore et encore, jusqu’à l’overdose, chez certains !

Mais quand elle est bien réalisée, cette même recette demeure, malgré les excès, efficace et séduisante. Heureusement pour nous –et heureusement pour eux !- Enoria fait partie de cette seconde catégorie. Evoluant dans un registre mid-tempo, le charme premier du groupe se situe en la personne de sa chanteuse, Marie Jaermann. Son timbre doux ne manquera pas de plaire aux amateurs de voix féminine, malgré ses lignes parfois trop homogènes. J’ai effectivement regretté qu’il n’y ait pas davantage d’envolées plus osées, comme il en est de mise sur le dernier "vrai" titre, "Ultimate Solution". "Ultimate Solution" : la bonne surprise de fin d’album ! Mais même si les prises ne risquent frisent le niveau de la mer, la demoiselle se débrouille bien, c’est indéniable. En fait, cette remarque est valable pour l’intégralité de l’album. Les musiciens ont l’air de se restreindre, comme s’ils craignaient de faire une erreur qui leur serait soudainement fatale. Non, du tout, pourtant ! Par contre, s’aventurer dans des contrées moins conventionnelles leur permettrait peut-être de trouver, comme on dit, ce "quelque chose qui fait la différence", et leur éviterait ainsi de ressembler à… tout le monde. Pas de déception à l’horizon, d’autant plus qu’il ne s’agit ici que d’un premier album. Le bémol persiste plutôt dans la lassitude –compréhensible- du public, fatigué d’entendre sans cesse la même chose, sans qu’une note de variété n’ait le courage de poindre le bout de son nez.


Gloomy
Avril 2010


Conclusion
Note : 14/20

Le site officiel : www.enoria.com