Le groupe
Biographie :

Empyrean Throne est un groupe de black / death metal technique américain formé en 2011 et actuellement composé de : Mike Brennan (guitare), Andrew Knudsen (chant), Leviathan (batterie / ex-Dawn Of Ashes, ex-Urilia) et Spencer Strange (guitare / Demise Of Itylus). Empyrean Throne sort son premier album, "Chaosborne", en Août 2017 chez M-Theory.

Discographie :

2013 : "Demonseed" (EP)
2017 : "Chaosborne"


La chronique


Empyrean Throne est un groupe de black / death américain qui nous propose ici son premier album. Je dois reconnaître que la scène américaine est pour moi un espèce de mystère, j’ignore totalement ce qui s’y fait. J’ai souvent l’impression d’être dans une petite bulle bien européenne que j’ai du mal à quitter. Non, à dire vrai, je ne fais aucun effort pour la quitter. Je n’ai donc aucune idée de ce à quoi m’attendre, n’ayant jamais entendu les précédents singles et EP du groupe, et ignorant jusqu’à son existence.

Lorsque l’album s’ouvre sur "The Twilight Order", j’ai tout de suite eu deux mots en tête : Dimmu Borgir. Cette introduction très majestueuse, très organique, on aurait pu la trouver chez les Norvégiens (qui se souvient de "Perfection Or Vanity" ?). La ressemblance se retrouve jusque dans les vocaux, très mécaniques, et qui m’évoquent très clairement le parti pris de Shagrath dès la sortie d’"In Sorte Diaboli", et aussi à l’arrivée soudaine d’une voix claire qui perce les ténèbres (vous avez dit ICS Vortex ? oui oui). C’est à ce moment que j’ai commencé à m’inquiéter. Dimmu Borgir représente une grande partie de mon introduction au black metal, et je garde une affection toute particulière pour le groupe mais je n’étais pas forcément enthousiaste à l’idée d’en voir une version un peu remâchée. Heureusement, je suis un peu rassurée avec "Sed Nomini Tuo Da Gloriam" qui propose une approche un peu différente avec une ouverture très influencée par le Moyen Orient. La composition est ici très technique, et c’est une véritable avalanche de riffs non stop pendant toute la durée du morceau. Ce genre de composition peut parfois me perdre, mais ce n’est pas le cas ici. J’ai été agréablement surprise. L’album tout entier est une remarquable preuve du brio des musiciens impliqués dans Empyrean Throne. Il y a parfois de véritables prises de risquee auxquelles on ne s’attendrait pas de la part d’un groupe de black / death. Citons par exemple ce final magistral au violoncelle sur "Usurping The Obsidian God" qui m’a rendu joie. Il fera d’ailleurs une autre apparition sur "The Devouring Mark" dans une ambiance plus majestueuse qu’auparavant. D’ailleurs, je suis navrée mais avec ce nom de morceau, et l’artwork de l’album... j’ai subitement pensé à Dark Souls. Référence totalement inutile, je m’en rends bien compte.

Je ne vais pas mentir, cet album m’a fait très peur. Au final, me voilà plutôt convaincue par ce que je viens d’écouter. Oui, les influences du groupe sont largement discernables MAIS on arrive tout de même à trouver l’empreinte personnelle d’Empyrean Throne. Il y a un niveau très élevé dans les compositions, et une véritable richesse instrumentale. Le groupe ne sombre jamais dans la facilité grandiloquente, et dans la fausse majestuosité. Le tout semble avoir été soigneusement mesuré et pensé, afin d’éviter tout débordement. Le résultat est donc plutôt satisfaisant, et les amateurs du style seront ravis de découvrir un nouveau mastodon dans le style qui, il faut bien l’avouer, envoie sérieusement la purée. On pourrait débattre sur le fait que le groupe n’innove pas véritablement, et reste sur des valeurs sûres. Peut-être. Mais il s’agit de leur premier album, et le chemin est encore long pour obtenir la reconnaissance internationale. Une nouvelle fois, je pense qu’il s’agit d’un groupe prometteur qu’il convient de surveiller car on pourrait sérieusement entendre parler d’eux dans quelques années.


Velgbortlivet
Décembre 2017


Conclusion
Note : 16/20

Le site officiel : www.facebook.com/empyreanthrone