Le groupe
Biographie :

Emblazoned est un groupe de black / death metal américain formé en 1999 et actuellement composé de : AJ (basse / Festerfuck, Decrepit Birth, Decrescent, DSM, Zarathustra, ex-Enfold Darkness), Alex "Pulverizer" Pulvermacher (batterie), Kevin Forsythe (guitare / Cause For Revelation, ex-Cyanosis, ex-Jungle Rot) et Jeff Plewa (chant / ex-Micawber). Emblazoned a sorti deux EPs, "A Ceremony of Hellfire" en 2005 et "The Living Magisterium" en 2013, avant de sortir son premier album, "Eucharistiae Sacramentum", en Septembre 2014 chez Deepsend Records.

Discographie :

2005 : "A Ceremony of Hellfire" (EP)
2013 : "The Living Magisterium" (EP)
2014 : "Eucharistiae Sacramentum"


La chronique


Je l’attendais avec impatience celui-là, car après quelques petits EPs, le groupe n’a pas été très productif et a fait preuve d’un art certain pour faire attendre les amateurs de brutalité. Qu'à cela ne tienne, voici l’album entier, il est tout chaud, et j’ai qu’une hâte, c’est de mettre le premier morceau qui s’intule : "Malefic Congregation". Pas la peine d’aller sur la piste de danse à part si l’envie de vous faire écrabouiller par un 38 tonnes vous tente. Quelqu’un vient de crier "violent" dans la salle et je confirme que ce mot n’est pas sorti du contexte, le déferlement est à en pleurer ! Comme le ferait un pépé qui vient de perdre son bouffe-croquettes. Gros point d’honneur pour la prod' qui rend la violence des compos quasiment palpable.

"Malefic Congregation", ce n’est pas 3 minutes de death metal brutal sans queue ni tête, car les passages ultra violents sont juste la cerise qui ponctue les passages de death metal intenses que nous offre Emblazoned. Un morceau d’ouverture renversant ! "Eucharistiae Sacramentum" est une galette très courte, les salopards ont intérêt à mettre que des pépites sinon ça va chier et ma déception sera innommable. "Heathen Structure", le second morceau, révèle un putain de son de basse qui ferait pâlir D.D. Verni. Les blasts sont foudroyants au début de la compo qui se fait bien plus lourde que celle d’ouverture. La puissance de ce titre est à son paroxysme vers les 2 minutes, les riffs se font gras comme des truies jusqu’à la dernière seconde. Deux morceaux, deux bombes, c’est aussi simple que ça ! "Fatherless Predecessor" nous fait découvrir les riffs black metal qui parsèment ici et là l’ensemble du skeud. Le travail de composition n’est pas très technique, ce qui n’est pas une mauvaise chose car le groupe a toujours fait dans le "directly in the ass". Les années qui passent affirment leur style résolument loin de tout chichi et purement agressif, car oui, chaque compo est une agression de plaisir. "The Deceiver" reprend un tempo très rapide durant une minute, puis le gros break arrive. C’est peut-être le seul reproche que je ferais au skeud. Les compos sont toutes achalandées de la même façon, à peu d’exceptions prés. Un peu comme dans Docteur House ; le mec est mourant... le mec va mieux... puis rechute jusqu’à un trépas imminent... puis il va mieux. Emblazoned nous la joue à la Docteur House en quelque sorte. "Perdition" fait partie des exceptions car cette fois-ci, nul rebondissement, la lourdeur est de mise, et putain qu’elle est bonne ! Le chant guttural prend une ampleur infernale, toujours suivi par un chant un peu plus aigu typiquement gore death. "Divine Delusion" est le dernier morceau, non, pas déjà, car il y en a d’autres que je ne vais pas décortiquer car il faut découvrir le skeud pour les connaître plus en détails. Ce dernier morceau dont le groupe a tiré une vidéo studio résume parfaitement l’ambiance de déchaînement sans concession qui anime Emblazoned.

"Eucharistiae Sacramentum" surpasse de tout son être l'EP "The Living Magisterium" qui, bien que prometteur, ne bénéficiait pas d’une production valable, ni d’une pochette bien affolante. Tout est remis à zéro car l’artwork qui représente un saint homme face à l’Hydre de Lerne, ou peut-être juste un tas de têtes de dragons grouillants, est surprenant puisqu’il ne révèle rien de la boucherie auditive qui attend l’auditeur. Emblazoned frappe très très fort en sortant un excellent album ! Les mecs, il était temps ! Grosse patate brûlante à écouter sans limite.


Davidnonoise
Octobre 2014


Conclusion
Note : 17/20

Le site officiel : www.emblazoned666.com