Voilà un nouvel album qui fait plaisir à chroniquer, comment rester insensible, comment passer à côté d'une des formations les plus influentes du power metal au monde ? C'est avec grand plaisir qu'aujourd'hui je vous présente le dernier album des Allemands d'Edguy (sortie prévue le 18 Avril), "Space Police - Defenders Of The Crown". Avec Edguy tout est carrément hallucinant : Plus de deux millions d'albums vendus dans le monde depuis le début de la carrière du groupe, régulièrement présent dans le top 10 des charts, des tournées sold out, des concerts donnés dans prés de 39 pays sur tous les continents. Une carrière hors du commun pour un groupe exceptionnel. C'est avec bonheur que ce début d'année, ce début de printemps accueille le dixième album d'Edguy. Le groupe fête avec ce nouvel album plus de vingt ans de carrière (22 exactement) au service du metal. La formation qui a démarré sa carrière dans les années 90, décennie où le métal a quelque peu été chamboulé, bousculé (l’avènement de Nirvana, du nu metal), Edguy nous a apporté la lumière, une lueur d'espoir avec son power metal très inspiré et vecteur d'émotions dont seul le metal joué avec virtuosité connaît le secret... Et que dire de "Space Police - Defenders Of The Crown" ? Que nous ne sommes pas loin du chef d’œuvre, même si sincèrement, Edguy nous a habitués à des albums d'une grande qualité durant sa carrière.

"Space Police - Defenders Of The Crown" a été produit par Sascha Paeth (grand nom de la scène metal, n'est ce pas !) au Gatestudio à Wolfsbourg et sort sous l'égide de la machine de guerre Nuclear Blast. "Space Police - Defenders Of The Crown" c'est simple, c'est dix hymnes aux refrains entraînants, à la production béton et propre (à la mode allemande !) ; pour exemple le titre "Love Tyger" étant taillé pour sûr aux passages radio de type FM. On a envie de chanter, de belles guitares, un chant au top. Magnifique. Tobias Sammet le reconnaît de lui même : "On a les guitares acérées, une batterie rapide, des mélodies catchy, de bons éléments musicaux, de bons textes, un policier de l'espace sur la pochette : On a notre album !". Et quel album Tobias... Dix titres de pure beauté : Le puissant "Sabre And Torche" ouvrant l’album, "Space Police" et "Defenders Of The Crown", double titre donnant son nom à l'album, tous deux enchanteurs, un titre très Zeppelien ("Alone In Myself") traitant de l'immortalité de l'âme. Écoutez le titre "Defenders Of The Crown", vous serez peut-être d'accord avec moi, en live sera mis à contribution le public un peu à l'image du "Heaven Can Wait" d'Iron Maiden : magistral. Le très symphonique "Rock Me Amadeus" (qui est une reprise du tube de l'artiste autrichien Falco) est très déconcertant (couplet au chant hip hop) de prime abord mais à la sauce Edguy, ça rock !

Edguy, avec ce nouvel album, assoit définitivement sa notoriété et écrase la concurrence. Edguy en somme ! Que dire de l'artwork de l'album ? Beau tout simplement. Les Allemands font mal avec leur nouvel album et personnellement je vais attendre qu'un concours s'ouvre pour intégrer la brigade de police de l'espace / défenseurs de la couronne ! Le power allemand dans toute sa splendeur.

"Age Of The Joker"
Note : 16/20

Au devant de la scène depuis quelques paires d’années, Tobias Sammet alterne les projets entre Avantasia et Edguy. Bien que Edguy soit plus critiqué que Avantasia, ma préférence reste tout de même pour Edguy. Je dois vous avouez qu’à la première écoute du groupe, je n’ai pas trouvé ça excellent, mou de la bite au plus haut point, et sans réel intérêt… et pourtant les goûts changent, en effet faisons un flashback au 21 Août 2010 où Iron Maiden joue à Valencia avec Edguy en première partie, et là ce fut la révélation, un public conquis, des compos qui tournent bien sur scène, même si les morceaux reposent souvent sur des 7 minutes, les titres sont bien mis en place, et surtout, surtout remplis de sincerité !

Que vaut Edguy en 2011 ? Eh bien toujours la même chose, "Age Of The Joker" est composé de 11 titres bien différents les uns des autres. On commence avec "Robin Hood" qui fait penser bien entendu à du Edguy actuel, c'est-à-dire un morceau plutôt power, avec une prédominance du synthé en pont vers le milieu de la musique pour pouvoir repartir de plus belle, un titre plutôt "classique" mais tellement parlant. N’oublions pas la suite un peu plus speed avec "Nobody’s Hero" qui réveillerait un mort avec des riffs tranchants et un arrangement de voix assez excpetionnel, bien sûr on est dans le côté "guimauve" mais vous savez la "guimauve" à la Edguy, la "guimauve" qu’on aime, car cette voix tellement haut perchée nous donne une certaine puissance et une envie inconditionnelle de gueuler les refrains. Les titres s’enchaînent et restent du même calibre, "Breathe", "Faces In The Darkness", "The Arcane Guild" sont là pour nous prouver que Edguy a définitivement changé, et est plus inspiré par son côté moderne power / heavy metal qui aura juste pour but de nous faire chanter. Et ça marche, les titres sont calibrés pour être joués en live et c’est inévitable. Le mixage est digne des autres albums, le groupe reste sur ses acquis et ce n’est pas plus mal finalement, car il s’approche de la perfection, les instruments sont bien ouverts, la voix est mise en avant parfaitement, et la batterie et le synthé suivent.

En gros, ce sont 11 titres parfaits, l’ordre des titres a été bien pensé et c’est assez remarquable, on arrive à un résultat presque parfait. Album à recommander absolument, et même essayez d’aller les voir en live, ça vaut vraiment le coup ! Et c’est pour ça que j’aurai toujours ma préférence pour Edguy par rapport à Avantasia !

Motörbunny Novembre 2011