Le groupe
Biographie :

Dysentery est un groupe de brutal slamming death metal anglais formé en 2002 et actuellement composé de : Eric Taranto (batterie / The Finite), "Blue" Peter Spinazola (guitare / Parasitic Extirpation, Sexcrement, ex-Porphyria, Raising Kubrick, ex-Reverend Grundarr And The Unholy Trinity), Greg Mann (basse / ex-The Summoned) et Scott Savaria (chant / Psytoxia, Tentacles). Dysentery sort son premier album, "From Past Suffering Comes New Flesh", en Décembre 2008 chez Amputated Vein Records, suivi de "Internal Devastation" en Juin 2011 chez Comatose Music, et de "Fragments" en Juillet 2015 chez Comatose Music.

Discographie :

2008 : "From Past Suffering Comes New Flesh"
2011 : "Internal Devastation"
2015 : "Fragments"


La chronique


Si je vous dis Dysentery, de nombreuses jolies pensées vous traversent certainement l'esprit, et pas que. Derrière ce nom fort charmant, pris et repris, pété et répété, nous pouvons découvrir un gros groupe de brutal slam death vomito bien dégueux, bien du fond des chiottes. "Fragments" est le troisième album, que j'aurais tellement envie d'aimer, mais qui ne restera sûrement pas gravé dans les annales (facile).

J'ai envie d'aimer cet album, parce que Dysentery me rappelle d'excellents groupes, comme Devourment, Skinless, Vomit The Soul, et que leur gratteux a fait partie de Parasitic Extirpation, Sexcrement, Internal Bleeding etc... Mais le problème, c'est qu'ici, on est totalement en-dessous de tout ça. Comme me l'a soufflé à l'oreille un grand philosophe, il y a les médicaments génériques, et il y a aussi le (brutal slam) death générique. On est en plein dedans : c'est presque pareil, mais c'est pas ça (du tout). Alors certes, avec ce style de musique, je ne m'attends à rien de très original, tant au niveau de l'instru, que des chants gutturaux ou même de la pochette (quoique...), mais là, ça reste plutôt fade. Étant néanmoins un gros fan de ce style de musique, évidemment que j'ai aimé l'écouter, mais pas autant que je l'aurais souhaité.

Le rythme est lent (il pousse mais ça ne veut pas sortir...), le chant n'est pas tiré jusqu'aux ultimes entrailles intestinales, les riffs brillent par leur redondance, la batterie est aussi molle qu'un passage aux toilettes un lendemain de cuite, et on ne peut définitivement pas pardonner tout cela à un groupe qui a dépassé les dix ans d'expérience (malgré quelques changements de line-up). La voix est trop souvent marmonnée, comme baignée dans son propre vomi sans en extirper un lingot de boyaux. Cette musique paraît bien pâle à côté des rois de la discipline comme Vulvectomy, Pathology ou même, dans un autre style, Agoraphobic Nosebleed. Ce même album serait sorti il y a dix ans, réalisé par un tout jeune groupe, j'aurais crié "Bravo !", mais là, je constate avec tristesse que la recette a légèrement moisi dans un vieux grenier.

Les quelques rares accélérations parviennent toutefois à sauver l'ensemble, aussi discrètes soient-elles, comme certains passages de "Immersed Into Misanthropic Turmoil" ou "Grave Evolution". Le côté "à l'arrache" d'une telle production, ce petit côté underground composé dans une fosse sceptique, ça a son petit charme, mais je doute que beaucoup de monde l'apprécie autant que moi.


Grouge
Juin 2015


Conclusion
Note : 10/20

Le site officiel : www.facebook.com/dysenterygrind