Le groupe
Biographie :

Dylath-Leen voit le jour en Septembre 1999 avec Bertrand Oria, Kathy Coupez, Carine Pochet, Igor Landorique et Jérémy Mairesse respectivement batteur, guitariste-chanteuse, claviériste, guitariste-chanteur et bassiste. Les différents membres écoutant tous des styles différents de metal, combinent leurs influences (death technique, brutal, mélodique ou atmosphérique, hardcore, power…), ce qui donne alors le style Dylath-Leen. La formation ressent très vite le désir d’enregistrer un album. Elle entrera en studio en Juillet 2001 et enregistrera "Insecure" en moins de 15 jours au Lb Lab. C’est après le mixage que Bertrand Oria et Carine Pochet décident de quitter le groupe. C’est alors qu'Arnaud Brabant (ancien batteur de Gokstad) et Magali Séguy (claviers) intègrent Dylath-Leen fin Octobre 2001. L’étape finale de la production se fera donc en Mars 2002 au Master-Lab qui s’occupe alors du mastering, de la réalisation de l’artwork (conçu par Kathy) et du pressage. "Insecure" sortira dans l’underground metal le 20 Avril 2002 et fera l'effet d'une bombe dans le milieu underground et propulsera ce groupe atypique, à l'heure où les vocaux death féminins étaient encore rares... Cette première autoproduction ouvrira à Dylath-Leen de nombreuses portes notamment en Belgique, où une fan-base fidèle soutiendra le groupe jusqu'à la sortie du successeur d'"Insecure", six longues années plus tard. "Semeïon" sort en 2008 et frappe fort en confirmant ce que le premier album avait laissé entendre : Dylath-Leen est là pour durer et imposer son univers si particulier. Après avoir tourné avec Arch Enemy et Samael, parcouru les scènes mythiques du Hellfest et du Metal Female Voices Fest, et partagé l'affiche avec Vader, Obituary, Moonspell ou encore Cynic, Dylath-Leen balaye les préjugés grâce à ses shows puissants et s'établit comme une valeur sûre du metal extrême. Dylath-Leen est de retour en 2011 avec "Cabale" qui promet d'être un pavé dans la mare tout autant qu'une consécration et assène un style résolument plus oppressant, plus furieux, plus apocalyptique... L'album est réédité chez Great Dane Records en Février 2012.

Discographie :

2002 : "Insecure"
2008 : "Semeïon"
2011 : "Cabale"
2012 : "Cabale" (Réédition)


Les chroniques


"Cabale"
Note : 18/20

Il y a des groupes comme ça qui ont la poisse ! Entre les galères de line-up, de label, de mixage, de pressage, (ou de chroniques en retard, pas taper), beaucoup auraient jeté l'éponge. Heureusement pour nos petites oreilles Dylath-Leen ne l'entend pas de la même façon, leur troisième album "Cabale" est sorti depuis fin 2011 et l'attente n'aura pas été vaine. Cthulhu a entendu votre appel et a bien voulu les laisser sortir cette galette, comme quoi les grands anciens ont de bonnes oreilles. Evitez quand même de les inviter chez vous, ils ont tendance à laisser pas mal de traces sur la moquette.

Mais revenons à nos moutons et à ce nouvel album, sorti 3 ans après un "Semeïon" qui montrait déjà que le groupe avait un gros potentiel et une personnalité. Pour faire simple on va dire tout simplement que les espoirs que l'on y avait placés ont été confirmés, en fait "Cabale" c'est un Dylath-Leen en version Monsieur Plus. Les passages violents le sont encore plus, pareil pour les mélodies, bref le tout est encore remonté d'un cran. Le groupe officie toujours dans un death metal teinté d'ambiances brumeuses et d'accès de furie contrôlée, mais après un bon nombre d'écoutes j'en viens à me dire qu'il a réussi l'exploit de rendre sa musique un poil plus directe, ou du moins, moins "hermétique" tout en gardant sa complexité d'antan. Je ne sais pas si je suis clair, alors je vais faire plus simple en disant que c'est toujours très recherché mais plus maïtrisé. J'en profite au passage pour parler du chant, les voix d'Igor et de Kathy sont parfaitement intégrées et se répondent régulièrement. Kathy qui a d'ailleurs fait de gros progrès au niveau de son chant clair, qui s'il montrait des limites sur "Semeïon" est d'une très bonne tenue sur "Cabale"(à écouter sur "Forever", et encore plus flagrant sur "Unveiled").

Sur les 52 minutes que durent l'album il n'y a pas une minute d'ennui, Dylath-Leen nous bouscule dans un maelstrom d'émotions pour mieux nous embarquer dans leur monde peuplé de toutes ces horreurs chères à Lovecraft. Le groupe a su éviter le piège de la surenchère, pas de blasts continus ici ou de brutalité outrancière. Dylath-Leen a, par la force des choses, eu le temps de faire mûrir sa musique, et si elle tape effectivement dans le metal extrême elle le fait sans artifices. Ce sont surtout les ambiances qui mènent la danse, c'est là que le groupe a toujours été très bon et c'est précisément ce qui le différencie des autres. C'est ce qui fait que ce groupe a une âme, là où d'autres n'ont qu'un très bon bagage technique. Alors oui du coup il va falloir accepter de se faire malmener au début et de ne pas rentrer totalement dans leur musique si vous ne les connaissez pas encore, Dylath-Leen ne livre tous ses secrets qu'après de multiples écoutes.

Au niveau du son c'est là aussi de très bonne tenue, on a tendance à tiquer un peu sur la batterie qui paraît synthétique aux premières écoutes alors qu'elle n'a apparemment pas subi de trig ou autres joyeusetés. Mais là aussi l'effet s'estompe au bout de quelques écoutes, on se rend compte finalement que ça colle très bien avec le climat assez froid dégagé par l'album. Le tout a donc été mûrement réfléchi et rien n'a été laissé au hasard, et on le comprend assez vite une fois qu'on remarque que l'album est déjà passé un sacré nombre de fois et qu'aucune lassitude ne pointe le bout de son nez. Dans une époque qui privilégie les albums vite écoutés, vite digérés et vite oubliés c'est une véritable bouffée d'air frais de pouvoir profiter de ce genre de galettes !

En bref, si vous aviez déjà craqué sur "Semeïon", ruez-vous sur ce nouvel album. Si Dylath-Leen nous montre une telle progression entre chacun de ses albums, on risque de se prendre de sacrées baffes dans les prochaines années. En espérant simplement qu'une bonne fée (oups) se penche sur l'avenir de ce groupe, pour qu'il puisse enfin avoir la reconnaissance qu'il mérite. D'ailleurs si vous avez l'occasion de les voir en live par chez vous n'hésitez pas, c'est là qu'on voit que le groupe maîtrise définitivement son sujet.


Murderworks
Avril 2012




"Semeïon"
Note : 18/20

Après de longues et éternelles années d'absence le groupe sort enfin de ses abîmes armé d'un album résollument calibré death metal, le très atendu "Semeïon". Leur mission ? Eliminer un maximum d'individus à coups de riffs rentre-dedans à tendance hardcore, d'ambiances doom-black des plus étouffantes, de duos gutturaux alternant murmures et chant clair... vous l'aurez compris, Dylath-Leen innove et n'hésite pas à s'éloigner du cliché death metal. Le premier assault de ces acolytes avait été donné il y a près de 6 ans maintenant sous le nom d'"Insecure" et déjà ils avaient su conquérir du terrain en terres extrêmes. Le groupe d'énervés nous revient plus en forme que jamais chargés d'assurance, de maîtrise, d'émotions en tout genre qu'ils déversent sur nous sans aucune retenue.

Ce nouvel opus a su s'emparer de la griffe Dylath-Leen des débuts pour ne que mieux s'en servir et l'enrichir. C'est ainsi qu'au fil de l'album le sentiment de lassitude présent sur "Insecure" s'est évanoui et chaque titre sonne désormais avec une identité propre. Autre élément qui diffère des habtituels groupes de death et qui ne peut que me ravir, Dylath-Leen acceuille dans ses rangs deux filles : la hurleuse du groupe K-ty et Magali au synthé... cela fait plaisir de voir des filles se bouger dans un tel style musical ! Il me faut tout de même prévenir les amateurs du genre que derrière l'étiquette "death metal" il ne faut pas s'attendre à une musique aussi féroce et bourrine que celle à laquelle vos oreilles sont si habituées. Dylath-Leen garde tout du long un tempo raisonnablement calme et est loin d'abuser des blast beats, ce qui n'enlève pourtant rien à la puissance de ses compositions.

Au final on retiendra un style plus que convaincant adressé à tous ceux lassés de death metal dans son sens le plus extrême et on espère qu'avec "Semeïon" Dylath-Leen saura se faire le nom qu'il mérite dans le paysage metal Français et voire au-delà...


Jillian
Mars 2008




"Insecure"
Note : 16/20

Sorti en 2002 puis (re) distribué en 2005 par l'intermédiaire de Manitou Music, il m'est enfin donné l'occasion d'écouter ce fameux album dont j'entendais toujours du bien ici et là. Connaissant déjà le titre "Mass Blindness And Fabrication", je savais que ce disque ne pouvait réserver que de bonnes choses. Dylath-Leen pratique un metal entre thrash et death qui comblera tous les fans de Carcass, époque "Heartwork", on retrouve un peu le même style de riffs et un jeu de batterie plutôt technique. On retrouve également un peu le même style de voix que Jeff Walker mais pas seulement. Les Nordistes ont dans leurs rangs deux chanteurs, et plus précisément un chanteur et une chanteuse. Les vocaux ne font pas pour autant dans la finesse, le guttural est de mise, mais Kathy possède un registre vocal assez large et elle est là pour apporter une touche aérienne et mélodique aux compos. Musicalement, cet album est extrêmement varié tout en restant froid et brutal mais aussi superbement mélodique, on se croirait revenu à la belle époque de "Cross The Threshold" de Loudblast. Loudblast, il en est d'ailleurs un peu question puisque l'enregistrement a été confié à Stéphane Buriez dans son désormais célébre Lb Lab. Inutile de vous faire un dessin, la production est assez énorme et vraiment très propre. Pour couronner le tout, le mixage a été fait par Stéphane Kraemer aux Impuls Studio. Il n'y a pas grand chose à redire sur "Insecure", cet album s'écoute et s'apprécie... une petite merveille !


Petebull
Mars 2005


Conclusion
A écouter : Mass Blindness And Fabrication (2002)

L'interview : Bertrand & Kathy

Le site officiel : www.dylath-leen.net