Le métal mélodique et symphonique avec chanteuse est le genre que je préfère le plus avec le power metal. Dying Wish ne fait aucun des deux ! On est ici dans du pur metalcore violent à souhait. La baffe que l’on prend directement suite aux premières secondes de "Symptoms Of Survival" est sans merci et pourtant, on en redemande encore.
Tel un prédateur sanguinaire, Dying Wish vous prend à gorge et ne lâche qu’une fois le travail terminé. "Symptoms Of Survival", deuxième album du groupe originaire de Portland aux Etats-Unis, ne laisse pas vraiment de chance de survie. Il existe certains moments d’accalmie où Emma Boster, au chant, passe en voix claire, mais sinon, les attaques sont constantes et sa voix growlée est sans merci. Dying Wish n’est pas seulement que pure agression stérile, le groupe démontrant un autre visage sur la gothique "Paved In Sorrow", au chant pratiquement entièrement clair, et au tempo beaucoup plus lent. On y entend un peu d’influences avant-garde metal et c’est fort intéressant comme changement de registre.
L’album se décline sous 11 morceaux, sur moins de 33 minutes. Ce n’est pas un défaut en soi, et pour moi, cela témoigne plutôt d’un choix judicieux. C’est efficace, ça va droit au but, et on ne se perd pas en longueurs inutiles.
Produit par Randy LeBoeuf (The Acacia Strain, Thy Art Is Murder), le groupe s’est doté du son nécessaire pour rendre justice à sa musique, qui certes peut paraître robotique, proche du djent, avec ses guitares grasses et hyper saturées, mais il existe une clarté dans le mix qui rend le tout dynamique. En lien avec la production, il y a aussi un autre petit élément que j’ai bien apprécié. En effet, l’album est conçu de façon que les morceaux semblent s’imbriquer les uns dans les autres sans réelle pause entre chacun d’eux, comme sur un album conventionnel. Un peu comme si c’était une seule et longue pièce segmentée que l’on écoutait. C’est un léger détail, mais cela m’a beaucoup plu.
Je blaguais en début de chronique que Dying Wish ne faisait pas dans le metal symphonique ni le power metal. À quoi bon, le groupe est parfaitement à sa place dans ce metalcore déjanté et énergique.
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