Le groupe
Biographie :

Dying Wish est un groupe de metalcore américain formé en 2016 et actuellement composé de : Jeff Yambra (batterie), Pedro Carrillo (guitare), Sam Reynolds (guitare), Emma Boster (chant) et Jon Mackey (basse / Vatican, ex-The Merciless Concept). Dying Wish sort son premier album, "Fragments Of A Bitter Memory", en Octobre 2021 chez SharpTone Records, suivi de "Symptoms Of Survival" en Novembre 2023, et de "Flesh Stays Together" en Septembre 2025.

Discographie :

2021 : "Fragments Of A Bitter Memory"
2023 : "Symptoms Of Survival"
2025 : "Flesh Stays Together"


Les chroniques


"Flesh Stays Together"
Note : 17/20

Dying Wish est prêt à se battre. Pour la sortie de son nouvel album, "Flesh Stays Together" qui sort chez SharpTone, le groupe mené par Emma Booster (chant), Sam Reynolds (guitare), Pedro Carrillo (guitare), Jeff Yambra (batterie) et Jon Mackey (basse, Vatican, ex-The Merciless Concept) a fait appel au producteur Will Putney (Fit For An Autopsy, Better Lovers, END).

L’album démarre lentement avec "I Don't Belong Anywhere" qui laisse la vocaliste mener la danse pendant que les guitares s’échauffent en arrière-plan, mais elles explosent et font la part belle à la violence sous les cris. On notera tout de même que la rythmique se brise avant le final, puis une dernière mosh part nous mène à "A Curse Upon Iron" qui reprend avec virulence, mais qui s’autorise des éléments plus aériens avant de repartir sur les racines du hardcore pour encore plus de contraste, ne lésinant pas sur la lourdeur. "I'll Know You're Not Around" démarre en douceur, mais on sent que l’agressivité n’est jamais loin, teintant la majorité du morceau tout en lui laissant de courtes brises de chant clair avant de nous laisser sur la courte mais remuante "Revenge In Carnage" qui semble être le titre parfait pour les sessions mosh en live. Retour au calme avec "Nothing Like You" qui nous autorise à respirer avec une douce mélodie que la saturation finira par rattraper et entièrement dévorer pour la remodeler à son image, puis déboucher sur "Surrender Everything" et son groove brutal complété par les vociférations d’Emma.

Le morceau atteint à peine les trois minutes mais sait parfaitement comment aller droit au but et nous donner envie de nous briser la nuque avant l’introduction mélancolique de "Moments I Regret", qui sera à son tour corrompue par l’agressivité, dansant avec elle pendant les refrains les plus mélodieux. Le groupe enchaîne après un court repos sur "Empty The Chamber" et ses riffs vindicatifs qui appellent eux aussi au déchaînement total dans une fosse en ébullition tout en parant le son d’une dissonance de plus en plus présente jusqu’à ce qu’"Heaven Departs" ne nous fasse replonger dans la douceur avec un premier passage en chant clair. Rugissements et choeurs agressifs sont également au programme, et les deux univers finiront par collaborer pour nous mener à l’éruption finale, puis à "Flesh Stays Together", le dernier titre, qui démarre dans la quiétude la plus totale, faisant apparaître les instruments très progressivement pour finalement créer l’une des moshparts les plus sauvages de l’album avant un silence définitif.

Avec son metalcore aux diverses influences toutes plus contrastées les unes que les autres, Dying Wish s’approche lentement de sa dixième année d’existence. Le groupe compte bien reprendre la route une fois "Flesh Stays Together" sorti, à la fois pour le défendre mais aussi pour nous laisser mosher sur ses riffs accrocheurs.


Matthieu
Octobre 2025




"Symptoms Of Survival"
Note : 16/20

Le métal mélodique et symphonique avec chanteuse est le genre que je préfère le plus avec le power metal. Dying Wish ne fait aucun des deux ! On est ici dans du pur metalcore violent à souhait. La baffe que l’on prend directement suite aux premières secondes de "Symptoms Of Survival" est sans merci et pourtant, on en redemande encore.

Tel un prédateur sanguinaire, Dying Wish vous prend à gorge et ne lâche qu’une fois le travail terminé. "Symptoms Of Survival", deuxième album du groupe originaire de Portland aux Etats-Unis, ne laisse pas vraiment de chance de survie. Il existe certains moments d’accalmie où Emma Boster, au chant, passe en voix claire, mais sinon, les attaques sont constantes et sa voix growlée est sans merci. Dying Wish n’est pas seulement que pure agression stérile, le groupe démontrant un autre visage sur la gothique "Paved In Sorrow", au chant pratiquement entièrement clair, et au tempo beaucoup plus lent. On y entend un peu d’influences avant-garde metal et c’est fort intéressant comme changement de registre.

L’album se décline sous 11 morceaux, sur moins de 33 minutes. Ce n’est pas un défaut en soi, et pour moi, cela témoigne plutôt d’un choix judicieux. C’est efficace, ça va droit au but, et on ne se perd pas en longueurs inutiles. Produit par Randy LeBoeuf (The Acacia Strain, Thy Art Is Murder), le groupe s’est doté du son nécessaire pour rendre justice à sa musique, qui certes peut paraître robotique, proche du djent, avec ses guitares grasses et hyper saturées, mais il existe une clarté dans le mix qui rend le tout dynamique. En lien avec la production, il y a aussi un autre petit élément que j’ai bien apprécié. En effet, l’album est conçu de façon que les morceaux semblent s’imbriquer les uns dans les autres sans réelle pause entre chacun d’eux, comme sur un album conventionnel. Un peu comme si c’était une seule et longue pièce segmentée que l’on écoutait. C’est un léger détail, mais cela m’a beaucoup plu.

Je blaguais en début de chronique que Dying Wish ne faisait pas dans le metal symphonique ni le power metal. À quoi bon, le groupe est parfaitement à sa place dans ce metalcore déjanté et énergique.


Mathieu
Novembre 2023


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/dyingwish503