Eht bien le voilà, il nous est enfin arrivé ce bon album de Dwail. Avec ses 12 pistes, il y a vraiment de quoi en mettre plein la face. Pour ceux qui ne connaissent pas la discographie de Dwail, les six derniers morceaux de cet album sont tirés de leur précédent EP "The Human Concern Part 1". Pas besoin d'en reparler une nouvelle fois, il suffit de consulter la chronique du dessous (qui m'avait bien fait tripper à écrire ce jour-là).

Allez, on commence avec "Influx". Dès les premières secondes, tu sais qu'il va se passer quelque chose qui va te rentrer dans les neurones. Et puis ça part dans du rentre-dedans imprégné d'un certain style hardcore qui a le don de déchaîner les foules en live quand il est bien fait. Et de suite avec cette piste, je me suis de nouveau imprégné de cette machine infernale de Dwail dont les sonorités à la guitare et le chant savent emballer comme il faut. "Darkening Trees" se fait remarquer par des mélodies complètement barrées à la guitare mais franchement, elles sont super bien placées, elles sont mises en valeur sur la piste, toujours au bon moment. Le chant continue à tout détruire aussi bien sur au niveau enragé qu'au niveau clair. On ne s’ennuie pas et l'on ne décroche pas. Il en est de même pour "Song Of Cleaning" et "The Elements" (cette dernière durant près de 6 minutes mais quelle force dedans avec une fin aux riffs presque plus metal que hardcore). Je voudrais parler en particuler de la cinquième piste, "Crop Circles". En effet, celle-ci dégage presque un côté malsain avec un discours (ne ressentant pas trop la gaieté) sous un fond instrumental suivant le rythme des paroles. Mais la façon dont le chant arrive à couper cette ambiance et à la recréer est vraiment super bien taillée. Et pour finir cette première partie, ça enchaîne direct sur "A Sharp Gunshot" qui revient dans la lignée des autres pistes. Et voilà pour la première partie de l'album "Judgement". C'est du Dwail, du Dwail et encore du Dwail. La deuxième partie, "Fall", reprenant les pistes de l'EP "The Human Concern Part 1", est la suite logique.

Pour conclure, l'album "The Human Concern" est une vraie réussite qui franchit les nouvelles limites du hardcore avec une pointe de rock'n'roll faisant la part belle à Dwail.

- Bonjour Docteur.
- Tiens qui revoilà, mon unique patient qui n’a toujours pas compris que j’étais chroniqueur.
- En fait, ce sont les vrais docteurs qui m’envoient chez vous car ils n’arrivent toujours pas à me faire sortir de ma flemmengite aigüe.
- Tu arrives au bon moment alors mon bonhomme, je viens de recevoir un EP de Dwail de bonne qualité où tu ne seras plus dans l’ambiance rose et blanche mais plutôt dans le noir et jaune.
- Mais qu’est-ce que ça va m’apporter, je ne comprends pas ?
- Ca va t’apporter le fait que tu ne tromperas pas de boîte. T’es pas au courant, si chaque album a une pochette différente, c’est pour mieux les reconnaître.
- Concept plutôt original mais j’approuve pleinement, vous avez dû écrire une sacré thèse pour cela.
- Si tu le dis, je ne vais pas te décevoir. Parlons du contenu maintenant. L’EP "The Human Concern Part 1" ne possède plus qu’une seule piste assez calme comparée au cinq autres. Peu importe, ce qui compte c’est surtout le rentre-dedans. Dès le début avec "A Ray Of Light", il se passe une montée progressive d’adrénaline où l’on reconnaît de suite le style de Dwail et le chant de Yannock. Tout cela reste bien impeccable, rentre-dedans toujours dans ce côté metal et hardcore. Le plaisir d’écoute reste imperturbable où l’on ressent dès le début une superbe évolution musicale du groupe. Les passages ne sont pas du tout répétitifs et l’on ne ressent aucune lassitude sur la piste. Quand on commence la chanson, on a envie de la terminer. T’écoutes quand je te parle ?
- Oui docteur, en tout cas, ça me colle la pêche au point de me faire décoller la nuque.
- Non, ça c’est juste moi qui vient de te coller une bonne baffe parce que l’on dirait que ce je te dis ne t’intéresse pas. Pour "Under The Bombs", ce qui est vraiment frappant en plus du chant, ce sont les guitares qui amènent un superbe travail au niveau des riffs et des mélodies qui nous tiennent en haleine jusqu’au bout. Tout simplement énorme. Je te le dis, ça va jumper sec !
- Pitié, non, docteur, ne me remuez pas trop.
- Tant que tu m’écoutes tout ira bien. Concernant "District One" et "LD50", pas de souci à se faire, c’est toujours un putain de gros blast que tu vas recevoir dans ta face. Du DwailL avec tout plein de surprises et franchement, pour connaître l’album par cœur du premier coup, seul Dwail peut être capable de le faire !
- Ca ne risque pas de me faire une grosse surdose, Docteur ?
- Ne t’en fais pas à ce niveau, tu vas vite en devenir accroc. La qualité de son est plus qu’impeccable et durant mes moments d’écoute, je n’ai pas trouvé de défauts à cet EP. Comme je te le disais plus tôt, la piste "The Human Concern" reste un passage bien calme dont les rythmiques sont vraiment très belles. Une très bonne accroche pour la fin qui te replonge dans la force metal et hardcore dont seul Dwail possède le secret avec "Gang Rape".
- Eh bien Docteur, c’est vraiment plus que du tonus que vous me proposez. Vous m’avez vraiment convaincu. Ca fait toujours 500 euros la consultation ?
- Exactement, mon p’tit gars.
- Par contre, j’ai une autre question. Vous n’auriez pas une solution pour avaler l’album plus facilement. Car la dernière fois, j’ai des morceaux qui sont restés coincés dans mon estomac.
- T’es vraiment un branque dans ta tête toi. Ca fera 1000 euros la consultation finalement.

"Helter Skelter"
Note : 15/20

- Bonjour Docteur, je suis venu vous voir parce que je suis malade.
- Etonnant qu’un client vienne me voir pour cette raison, que se passe-t-il ?
- Eh bien, en ce moment, ce n’est pas la grande forme. Je manque d’énergie.
- Pas de souci, j’ai le remède, avez-vous entendu parler du laboratoire Dwail ?
- Jamais.
- Bon, je vous prescris leur médicament "Helter Skelter". Voici de quelle façon il doit se prendre. Le matin, le cachet "An Iron Hand In A Velvet Glove" va vous réveiller avec les ondes de guitare de Julian qui vont bien vous booster et vous montrer ce que Dwail a dans les tripes. Le Yannock va vous captiver par son chant alternant le rauque hurlant et le clair fracassant. Pour le midi, le cachet "The Next Step" se caractérisant par des riffs agressifs et une batterie à la double pédale chargée en vitamines marquant les tempos avec précision. Ceci vous marquera et vous fera remuer les méninges pour finir en douceur sur un pont avec un chant clair sur une guitare barrée. Mais rassurez-vous, l’énergie est très marquante dans cette piste. Et pour la fin d’après-midi pour tenir, le "Sleepless Dream" vous permettra de finir votre journée remplie de vitalité. Toujours dans le même style, vous ne serez pas déçus, vous aurez l’impression d’avoir subi trois bons coups de fouet dans la journée.
- Mais docteur, est-ce que ceci ne va pas m’empêcher de dormir ?
- Ne t’en fais pas, mon gars. Dwail a prévu le coup. Et puis je dois avouer que je n’ai pas trop envie de te revoir à mon cabinet pour des insomnies. Le quatrième cachet est une piste flamenco pleine de repos et de bien-être. La guitare sèche y est très belle et ne fait pas de mal. Elle détend et amène sérénité surtout si le traitement vous a bien remué.
- Je ne pense pas que cela suffira à m’aider, tout cela Docteur.
- Tu vas me laisser le temps de t’expliquer mon ordonnance ! Le cachet "Rude Awakening" mettant plus de 6 minutes à fondre dans la bouche s’enchaîne avec aisance et continuera à vous imprégner de ce traitement avec attention. Et pour le midi, il y a toujours autant de force et de riffs dont Dwail semble être uniquement le détenteur avec "Smoke And Steel". Continuons avec le cachet de fin d’après-midi alternant douceur et force et bien nommé "Still Waters Run Deep". C’est un cachet assez surprenant où la douceur de la musique et du chant clair montent au fur et à mesure que la chanson progresse. Très agréable et prend facilement aux tripes et dans la tête. Et pour dormir en paix, l’avant-dernier cachet aux sonorités Indiennes se déroulant progressivement avec l’ajout de chœurs vous fera rêver et vous démontrera que l’inspiration Dwail ne reste pas que dans le metal.
- Ma cure sera terminée après tout cela, n’est-ce pas docteur ?
- Non. Par précaution, je vous demande de conclure le traitement avec le cachet "Neither Man Or Nor Woman" qui s’enchaîne avec le cachet précédent. Ce dernier continue toujours de dégager encore et toujours l’énergie propre à Dwail dans une ambiance et un style metal propre au groupe. Ce traitement "Helter Skelter" vous marquera et vous ne pourrez en dire que du bien par la qualité de son travail, du son et parce que ce groupe a du potentiel.
- Merci Docteur, je suis convaincu. Combien je vous dois ?
- Allez chez votre disquaire le plus proche vous procurer l’album. Même si l’album n’est pas encore remboursé par la CPAM, il aidera des membres d’un groupe motivé à vivre de leur musique. Sinon, cela fera 500 € la consultation.
- 500 € ! Vous n’êtes vraiment pas donné, Docteur.
- En même temps, je ne suis pas Docteur, je suis chroniqueur. Dépêche-toi de quitter mon bureau et file acheter "Helter Skelter" de Dwail ou c’est moi qui vais te remuer les tripes. Et ce ne sera pas de la même façon.

JU Avril 2011