Le groupe
Biographie :

Dvorhead est une grande histoire d’amitié et de coïncidences, qui débute en Avril 2002 par la rencontre de Seb (guitariste), Tony (batteur), Yann (guitariste), Olivier (bassiste) et Hervé (chanteur). Le groupe se cherche une identité, en Juin Olivier attiré par d’autres horizons les quitte, il sera suivi en Novembre par Hervé. En Décembre 2002, ils croisent Raph (bassiste) et en Février 2003 Carlos (chanteur) qui intègrent le groupe et donnent vie à Dvorhead qui se lance dans ses premiers concerts et festivals. Le 13 Septembre 2003, ils sont heureux de présenter à leurs fans et amis leur premier opus quatre titres qui devient vite un grand classique du genre. La formation réduite à quatre, mais plus soudée que jamais et influencée par des groupes comme Severe Torture, Panzerchrist, Aborted et bien d’autres monstres du death.

Discographie :

2003 : Démo 4 titres


La chronique


Lorsque Raph (bassiste) et Carlos (chanteur) intègrent le groupe, Dvorhead prend véritablement son envol et part fouler les planches des festivals et concerts sans retenue… En Septembre 2003 nait leur première démo… Et en attendant de nous livrer leur tout premier album prévu pour début 2005, Carlos, Raph, Tony (batterie), Seb et Yann (gratteux) nous font découvrir leur death-metal sauvage avec cette galette au titre éponyme. Avis aux amateurs de bon death sauce perso teinté de bonnes influences ! Quand on envoie le steak ici présent, et il est indéniable qu'on a bien affaire à du torturé qui débourre méchamment. Les ambiances malsaines qui émanent sans cesse de cette musique nous file une délicieuse chair de poule, surtout lorsque "Children Rape" est lancé : une intro avec un sample de nappe ambiante combinée avec un rythme renvoyant aux battements d'un cœur qui accélère pour finir sur le cri d'un enfant… Grrrr, j'ose même pas imaginer ce qui lui arrive à ce pauv' gosse, surtout quand je reçois un tel déferlement de violence dans ma face juste après… C'est cool ! (enfin, pas pour le gosse…). Une chose importante sur ce morceau, on découvre une caractéristique apparemment propre à Dvorhead (du moins sur cette 1ère démo) : il s'agit de la multiplicité des rythmiques, en particulier de la batterie. En effet, le jeu de batterie est omniprésent, car très actif et surtout varié ; Et au fil de l'écoute, on se rend compte que c'est aussi valable pour le reste des compos… Pendant que les titres défilent, on relève un charley marquant intelligemment le contretemps par-ci, quelques arrêts bien placés par-là, une variante mid-tempo sur fond de double qui martèle, ou encore un ton martial maintenu par une caisse claire renvoyant aux "plans death" par excellence… Et c'est au cœur de morceaux tour à tour rapides puis plus lourds (avec des rythmes globalement plus lents) qu'on apprécie cette démonstration d'efficacité (plus particulièrement sur "Genos Caedere" et "Children Rape"). Et puis il y a "Heavens butchery" qui dégage une putain d'énergie à se dévisser la tête… Mais là encore, le jeu de batterie y est pour beaucoup. Comme sur "Genos Caedere", on note une combinaison caisse claire/ride (au niveau des contretemps produits) qui dégage heuuu…comment dire…un côté "exotique" voire "samba", plus que tribal d'ailleurs (on ne retrouve pas la technique des rythmiques tribales ici). Ensuite, notons également l'utilisation ponctuelle de subs ("Genos caedere" et "Children rape") qui accentuent l'aspect chaotique du "moment", ainsi que quelques subtilités éclairs : un riff ultra basique (ce sont souvent les meilleurs…), mais qui je ne sais pour quelle raison me rappelle du Sepultura, suivit d'un bon riff heavy qui ne fait que passer (le tout sur "Genos Caedere"), ou encore un court passage évoquant les vieux Morbid Angel ("Children Rape")… Globalement, on retrouve dans ce méchant 4 titres les vieilles recettes du death tradi et du brutal, mais sans tomber dans une quelconque caricature et sans exagération. C'est bien dosé, beaucoup de variations, de l'énergie, des compos bien structurées. Le chant de Carlos est pro (avec un débit plutôt agréable à entendre), mais mériterait peut-être d'être plus articulé. Au niveau du son, on remarque un peu trop la ride par son omniprésence sonore (elle surprend un peu trop parfois, pour ne pas dire elle nettoie le conduit auditif …), et le trig de la grosse caisse est vraiment très, voire trop audible. En revanche, les roulements des toms sont trop "étouffés", pas assez nets. Et je précise que le chant sonne relativement bien par rapport au reste. Une telle rapidité et technique, mériterait vraiment un son plus clair, et plus "pêchu" aussi. Ça manque de dynamique… Et puis les plans sont quand même tendus, parfois hallucinants, mais le seul souci c'est que ça flotte un peu au niveau des tempos… Petit aparté : le fait que l'attention se porte plus sur la batterie n'est pas seulement lié à son "activisme" au sein de cette démo, mais c'est également en rapport avec le traitement sonore… On aimerait des grattes plus puissantes et une basse plus présente… Alors plus d'équilibre entre les instruments servirait peut-être mieux l'ensemble qui reste de qualité. Et laissez-moi vous dire qu'ayant eu la chance de pouvoir écouter un morceau de l'album à venir, je ne me fais pas trop de souci …
NB : J'ai pu admirer toute la brutalité et l'efficacité de Dvorhead dans les 4 clips live que contenait la démo que j'ai eu entre les mains. Et il est indéniable que les morceaux du groupe prennent toute leur dimension sur scène. Du charisme, du spectacle, en un mot : surpuissant !


Sab
Juillet 2004


Conclusion
Note : 12/20

Le site officiel : www.dvorhead.fr.fm