Le groupe
Biographie :

Fondé en 2006, le groupe Parisien de metalcore, Dust-Theority, sort une démo l’année de sa création. L’année suivante D-T sort "Rebirth", une autre démo reprenant les titres de la première mais avec plus de finesse. Le line-up change, jusqu’en 2009 où il réalise un EP intitulé "Step Back Form Reality" puis enchaîne avec une vingtaine de concerts en France. En 2010, D-T est confronté à des problèmes de line-up même si le cœur du groupe reste présent. Ainsi c’est Pierre qui prend le relai à la basse. En 2011 le groupe commence à créer son premier album "Wolves", s’y investit personnellement et exclusivement. Entièrement composé, écrit, enregistré et produit par le groupe lui-même, cet opus est mixé et masterisé par Yan Klimezyk au MS Studio à Nancy.

Discographie :

2006 : "Dust-Theority" (Démo)
2007 : "Rebirth" (Démo)
2007 : "Live At New Morning" (Live)
2009 : "Step Back From Reality" (EP)
2012 : "Wolves"


La chronique


Le premier sévère coup de griffes de Dust-Theority porte le nom de "Wolves", ce qui, au vu de l’artwork parait, somme toute, logique. Voyons à présent le fruit de l’investissement du quatuor sur ces trois dernières années. L’album s’engage sur "Mother Earth", un titre qui ne reflète que très peu ce que le groupe propose dans le sens où il combine un peu les deux "types" de morceaux que l’on peut rencontrer sur cette album. C’est donc partagé entre un rock bodybuildé et des mélodies bien menées que l’on nous mène jusque "Rage Inside".

Et alors là, serrez les fesses, un metal gratiné au hardcore vient vous faire frétiller le popotin de riffs plutôt simples mais bigrement efficaces mis en valeur par un enregistrement qualitatif. A l’image de "Bad Impact" ou encore "Together Strong" (pour ne citer qu’eux), Dust-Theority nous sert un métal moderne sans faire dans la surenchère et sait alterner, autant au niveau vocal que musical, les sonorités tapageuses et les passages mélodiques. Le côté rock musclé à la "In My World" ou "Bring Out Your Dead", bien plus dansant et entraînant, n’est pas désagréable non plus, il permet de sensiblement aérer le tout sans tomber dans de fatigantes fioritures. A côté de ça D-T est capable de marteler sévèrement comme sur "Existence" où le hardcore est bien plus tranchant, permettant de facilité la mise en place de contrastes plus ou moins fort. D’ailleurs la piste la plus rentre-dedans ("Giving Up The Past") possède également le passage qui incite le plus à chercher des trucs à casser à coups de tête. On trouve même (et finalement on s’y attend un peu) un titre calme, guitare en clean, voix posée et parfois un brin crunchy. Le genre de musique qui colle parfaitement à une fin de comédie à la American Pie. Je sais, ça peut en faire fuir certains, dont je fais généralement partie mais pour une fois, à ma grande surprise, ça glisse tout seul et c’est bien agréable. L’album s’achève, en tout logique sur une meute de loups introduisant un enchaînement de riffs et d’ambiances pendant près de sept minutes. La boucle paraît bouclée, on a eu notre dose, "Wolves" reste un peu dans les oreilles, ce qui fait de lui un album qui se s’oublie pas au moment où il s’arrête de tourner.

Il n’est pas utile d'en écrire des tonnes pour passer le message, "Wolves" est un album plein d’atouts potentiellement capable de séduire un large public. A vrai dire on pourrait cependant reprocher à Dust-Theority de ne pas pousser leur personnalité plus loin encore puisque leur musique reste abordable, voire un peu classique dans la composition et les riffs mais - parce qu’il y en a un - c’est fait intelligemment et le tout est rudement bien mené ce qui ne laisse absolument pas une sensation de déjà entendu.


Kévin
Juin 2012


Conclusion
Note : 17/20

Le site officiel : www.myspace.com/dusttheority