Le groupe
Biographie :

Le projet Duckbill Crisis est né au cour de l'été 2011, de l'imaginaire d'Aurore Dominguez (Diptic) et de Damien Dhiers (claviériste-grunter du groupe Heonia). Ils sont très vite rejoints par Frédéric Kus (Diptic) à la guitare puis par Henri Deroubaix (Bloody Hours, Elenath) à la basse. Dereck Roy (Heonia, Before The Devil Knows) assure la batterie lors des concerts et enregistrements. La musique de Duckbill Crisis est un "patchwork" de metal (néo, indus, death) et de divers styles musicaux (quelques touches de disco, d'electro, de mélodie classique, de ska...) le tout dans un univers très visuel et théâtral. A travers ses concerts, le groupe raconte une histoire originale, celle du Cirque des Chimères et de sa sombre troupe. Récit et musique alternent à la manière d’un opéra moderne, plongeant le spectateur dans une ambiance tantôt troublante, tantôt festive, mais toujours cohérente, tant sur le plan musical que narratif. Après avoir sorti un premier EP "Mister Who" bien accuilli par les critiques, Duckbill Crisis sort en Mai 2015 son premier album basé sur son premier spectacle, "Chimera's Circus".

Discographie :

2013 : "Mister Who" (EP)
2015 : "Chimera's Circus"


La chronique


On embarque direction le cirque avec le groupe lillois Duckbill Crisis. Et c’est après leur premier effort, un EP sorti en 2013, qu’ils reviennent cette fois avec un album, "Chimera's Circus".

L’album est constitué de 19 titres avec un shéma original vu qu’un sur deux est en fait un intermède court où un narrateur, Bernard Deletré, nous conte l’histoire en français alors que les morceaux sont en anglais. On remarque de suite l’excellent bassiste Henri qui a droit à pas mal de solos ou parties bien distinctes, il nous offre des passages techniques ou plus groovy habillant de belle manière les morceaux. Les riffs de guitares sont assez simples la plupart du temps comme dans "Out Of Shape" et tendent vers un néo metal / indus entraînant mais un peu bateau. Les morceaux sont souvent un peu barrés et la musique devient à la fois théâtrale et dans un style légèrement fusion. On a ainsi "Junkies Love Disco" qui, comme sont nom l’indique, possède des sonorités disco mais qui n’est pas aussi intéressant que ce que l’on aurait imaginé. Sinon, on a "Funny Dogs" avec son atmosphère tantôt sombre, tantôt festive, avec une trompette, un saxophone et un trombone.

Au niveau du chant, on a parfois un peu de mal avec la voix claire de la chanteuse Aurore, non pas qu’elle soit fausse, mais elle est légèrement criarde et ce manque de rondeur peut énerver, comme dans "Chimera’s Circus". Par contre, son chant lyrique ("Serenade"), son chant plus théâtral et ses growls bien trop rares ; que l’on retrouve uniquement dans le meilleur titre de l’opus ("Blue Babies") ; sont vraiment top ! Les growls death masculins, par contre, ne passent vraiment pas bien et les échanges entre les deux chanteurs (voix claire / growls) sont vraiment trop prévisibles et présentent assez peu d’intérêt. Les morceaux "Livy’s Missing" et "Mister Who" sont eux aussi un peu lassants bien qu’ils ne soit pas mauvais.

Ce "Chimera's Circus" est hélas trop consistant, avec ses trop nombreux titres, l'album traîne du coup en longueur… Les idées sont présentes mais sont un peu confuses et même parfois brouillonnes au milieu de toutes ces informations, ce qui fait que l’on peut se perdre.


Nymphadora
Juin 2015


Conclusion
Note : 13/20

Le site officiel : www.duckbillcrisis.com