Le groupe
Biographie :

Dub War est un groupe de Newport, Pays de Galles, formé en 1993. Le style musical du groupe est un mélange de metal, punk et reggae. Le groupe a sorti deux albums via le label Earache Records : "Pain", sorti en 1995 et "Wrong Side Of Beautiful" en 1996. Dub War s'est séparé en 1999 après des disputes avec leur label. Le chanteur principal Benji Webbe a par la suite formé Skindred. Le groupe se reforme en 2014 mais il faudra attendre 2022 pour la sortie de "Westgate Under Fire".

Discographie :

1994 : "Dubwarning" (EP)
1995 : "Pain"
1996 : "Wrong Side Of Beautiful"
2010 : "The Dub, The War And The Ugly" (Compilation)
2022 : "Westgate Under Fire"


La chronique


Comme quoi, le hasard fait parfois bien les choses. Pourquoi ? Parce qu’au hasard (justement) d’une discussion avec l’un des boss de Source Atone Records, dont je tairai le nom, le monsieur m’a avoué attendre (tout en pestant) son vinyle du dernier album de Dub War. Alors comme un trou de balle bien hautain, j’ai pu lui dire que, moi, je l’avais déjà écouté et bien plus d’une fois. Bon, désormais l’album est sorti, donc cela a moins d’impact. Mais, quand même. Quand on peut se la péter…

Dub War, c’est le terrain d’expression de Benji Webbe avant Skindred. D’ailleurs, même si la personne peu chevelue citée en intro m’a avoué adorer Dub War mais détesté Skindred, je dois confesser que personnellement, je connais bien mieux Skindred. Pour l’autre bande originaire de Newport (aka Dub War donc), et avant ce "Westgate Under Fire", je m’étais arrêté à "Wrong Side Of Beautiful" sorti en 1996 (#t’asgrandiaveclafusionetleneo #tmtc). Un Covid à plusieurs vagues et un album concocté pendant un confinement plus tard, la bande galloise atterrissait dans mes mails à grands coups de baguette magique de notre grand mage French Metalleux Petebull. La première réaction ? “Oh putain, ça existe encore ?!”. La seconde ? “Merde, je m’y connais toujours peu en reggae”. Et l’ultime ? “Bon, foutu pour foutu, on tente et on écrit des trucs sans aucun sens. Comme d’hab”.

Et, comme pour répondre à ma première réaction : non, je n’étais pas totalement largué. Le groupe avait disparu des radars depuis 1998 et "Step Ta Dis". Enfin, “disparu” si on omet une compil' pas très inspirées de titres lives et de raretés en 2010. Sinon depuis silence radio, retour avec un single bien seul en 2016 et re-silence radio. D’où mon étonnement. Alors l’album ? Il y a quand même de sacrées pépites ("Vibes In The Place" en tête d’ailleurs !). Et, toute propensions gardées, c’est un peu le même effet que BodyCount : putain qu’est-ce que c’était bien et qu’est-ce que ça fait du bien de réentendre tout ça avec la modernité d’aujourd’hui ! Toujours entre punk, reggae, (rap) et alternatif, Dub War c’est toujours comme si RATM se retrouvait coincé entre Faith No More, Henry Rollins et (Hed) P.E.. Un bon gros melting pot en somme ("Reveal It", "Get Back Up", "Celtic Cross"). Mais un melting pot aux allures d’événements quand même et auquel se trouve conviés pas mal de guests : Roy Mayorga (Stone Sour), Mike Bordin (Faith No More), Mikey Doling et Jamie Miller (tous les deux de Snot), ou encore des musiciens d’Ill Niño, In Flames et Killing Joke.

Dub War est de retour et bien de retour. Si "Westgate Under Fire" n’est pas parfait et, peut-être, plus réellement adapté aux modes musicales actuelles, il reste un bon album qui fera quelques heureux curieux. En plus de cela, il a le mérite de s’inspirer directement de l’histoire de Newport. Et plus précisément la révolte de Newport en 1839. Bref, le Westgate a eu le feu au cul et l’a de nouveau avec ce disque.


Rm.Rcz
Octobre 2022


Conclusion
Note : 16/20

Le site officiel : www.facebook.com/war2021